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Groupe encore peu connu, Ningizzia officie dans un registre dark/doom symhonique. Composé de deux membres ayant la particularité d’être pour l’un Français (membre d’Inborn Suffering également) et Suédois pour l’autre, le duo sort en 2003 un premier album, Dolorous Novella.
D’une durée d’un peu plus de 40 minutes, cet opus se compose de cinq morceaux relativement longs, dont le premier, « Spirit of the abandonned » donne un très bon aperçu de la musique du groupe : celui-ci s’ouvre un une sorte de berceuse au son cristallin, bientôt rejointe par un magnifique violon mélancolique nous plongeant dans l’ambiance dépressive qui sera une composante majeure tout au long de l’œuvre. Après trois minutes de cette introduction, l’atmosphère s’assombrit soudainement, les guitares font alors leur entrée, nous proposant des riffs typiquement dark/doom, et reprenant la mélodie du violon. Un chant death approprié à ce genre de musique vient se greffer aux guitares, classique mais de bonne qualité néanmoins, le tout sur un tempo relativement lent, créant cette atmosphère sombre si particulière et coutumière du style. Notons également qu’un chant clair très bien maîtrisé vient parfois faire son apparition lors de breaks aux tempi beaucoup plus lents et aux atmosphères plus mélancoliques que sombres, où le violon refait surface. Aux amateurs du genre qui craindrait qu’un violon ne vienne gâcher leur musique favorite, car souvent utilisé de manière abusive et pompeuse, ce n’est absolument pas le cas ici, Ningizzia sait l’utiliser en dosant parfaitement, sublimant sa musique.
Le duo sait cependant varier et ne nous sert pas 40 minutes de musique lente et mélancolique, il nous offre également des morceaux plus traditionnel et un peu plus « rapide » (si l’on peut s’exprimer ainsi !), avec de très bons riffs, sur « Point of no return » par exemple. S’il m’est d’avis que les morceaux où la mélodie prend une plus grande part sont meilleurs, il faut reconnaître que ces morceaux plus classiques sont très bons, mais également qu’il peut s’avérer nécessaire de varier, notamment pour ne pas lasser l’auditeur peu amateur de morceaux trop lents et longs.
On notera enfin qu’en plus du violon, Ningizzia a fait usage d’une flûte sur le troisième morceau, courte (4 minutes tout de même) plage atmosphérique uniquement composée d’arpèges, d’une flûte et d’un chant féminin très léger, que l’on retrouvera d’ailleurs plus tard et de manière plus prononcée, lors d’un morceau plus dans la veine du premier, accompagné du chant clair, aboutissant à un excellent morceau, sans doute même le meilleur de l’album tant il synthétise à merveille tout ce que fait Ningizzia. L’album meurt enfin sur « Everything dies » (après çà, on applaudit…), clôturant l’album sur une piste atmosphérique légère, nous ramenant doucement à la réalité.
Avec ce premier album, Ningizzia marque un très bon point, car même s’il ne réinvente pas le style, il nous propose une musique de très bonne qualité et très agréable à écouter, même à l’usure. En tout cas, un groupe à suivre !
1. Spirit Of The Abandoned
2. Point Of No Return
3. Ode To The Realm Of The Ancient Wisdoms
4. Emptiness
5. Everything Dies





