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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Kingsize Blues

Live Fast and Die

LabelAnticulture Records
styleThrash/heavy
formatAlbum
paysAngleterre
sortieoctobre 2005
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Mais comment un disque de blues s'est-il faufilé chez U-zine? Cette question m'est venue à l'esprit en tenant dans les mains le premier EP des londoniens de Kingsize Blues, nom de groupe trompeur, au premier abord tout du moins. En effet, si le titre Live Fast and Die et l'aigle à deux tete au centre de la pochette alimentent déjà quelques soupçons sur le prétendu genre musical, il suffit d'une demi-seconde d'écoute pour comprendre que John Lee Hooker et autre Stevie Ray Vaughn ne seront pas au rendez-vous, delaissés en faveur d'un métal survitaminé.

Originaire de Londres et formé il y a à peine deux ans, Kingsize est déjà bien lancé, fort d'une tournée en décembre dernier avec God forbid et une à venir avec Crowbar. Hors-scène, les londoniens n'auront pas de mal a marquer les esprits si l'on s'en tient à ce premier disque. Thrash mélodique, Speedmétal, Métal-core, les étiquettes ne manquent pas pour catégoriser cette jeune formation. En realité, ces pseudo bluesmen incarnent une sorte de Heavy Metal des temps modernes, indéniablement influencés par les pioniers du genre mais tout aussi decidés à le recuisiner à une sauce truffée d'amphétamines. Le ton est donné dès les premières notes de Grief Stricken, le morceau qui enclenche l'album: guitares harmonisées, refrain puissant et mélodique, les sonorités rappellent vite une certaine vierge d'acier que l'on ne nomera point. Malgré cette ressemblance évidente (et, pour être juste, ancrée chez de nombreux groupes), le quintet se distingue sans problème de ses aieux, notament grâce à la voix imposante de Tom, plus proche de celle d'un Tomas Lindberg que des cris perçants de Rob Halford. La rage de vaincre est présente, et le breakdown qui vient casser le rythme du premier titre est bien la preuve que le quintet est sorti de l'underground pour venir s'imposer en force.

Kingzise nous surprend ensuite avec Policy of Greed, le second titre de Live Fast and Die, qui aurait presque pu figurer sur le dernier Haunted. Sans doute le plus aggressif du EP. Suit Dependancy avec son riff principal très Maiden qui fait cette fois-ci d'avantage penser à 3 Inches of Blood. La comparaison avec les canadiens, également résurecteurs d'un heavy metal délaissé jusqu'à récement, est néanmoins facile et un peu hâtive. Ces jeunes anglais (tous entre 21 et 24 ans!) semblent en effet avoir plus de cordes à leur arc et n'hésitent pas à toutes les utiliser, comme le prouve The Weight of Content, titre ambitieux et évoluant constament qui vient clôturer (admirablement) cet EP.

Constat final: si on ne peut qualifier ce groupe de révolutionnaire, il est pour autant impossible de s'ennuyer avec ce 4-titres de Kingsize Blues. Que l'on soit fan de heavy ou non, cela a peu d'importance, car Live Fast and Die est avant tout un EP très accrocheur qui mérite d'être écouté au moins une fois. Vive la nouvelle vague de British Heavy Metal!

1. Grief Stricken
2. Policy of Greed
3. Dependancy
4. The Weight Of Content