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Après les albums "Power Within" et "Nightbreed", "Warfair" est le troisième essai des heavy metalleux grecs de Wolfcry, qui officient dans un heavy/power metal mélodique, avec de fortes résonances symphoniques et épiques.
Le symbole de Wolfcry est le loup (Wolf en anglais), et il apparaît sur les pochettes des deux premiers albums comme sur ce "Warfair", où il n’y a pas un loup figurez-vous, mais deux loups (ouah le scoop je sais ;)) ! Valeriu Butulescu, un homme politique roumain étant aussi écrivain a dit : " Avant de négocier avec le loup, mets lui une muselière ". Quand tu es en face de deux loups, tu prend encore moins la peine de négocier… et la prudence est de mise donc pour cet album heavy, qui se revèle rapidement être d‘une qualité médiocre.
Musicalement, le groupe insuffle pas mal de vie à certains morceaux, grâce à des riffs travaillés et des solos plus ou moins épique (« ...Here We Are » et « On The Edge »), mais jamais rien ne tourne parfaitement rond, à commencer par le chant de Costas Hatzigeorgiou, qui ne chante pas de façon juste et assez audible, ni ne monte jamais assez dans les aigus, comme j‘aurai aimé l‘entendre d'ailleurs, ce qui nous frustre de façon creshendo.
Chanter du heavy n’est pas à la portée de tout le monde, ce n’est pas chose très aisé, et apparemment Costas n’a pas choisi le bon registre vocal peut être. Et lorsqu’il essaye de prendre une voix plus "grognarde" comme sur « 6 Must Die », il se casse un peu plus la binette le pauvre. Les parties vocales sont effectivement donc le plus gros problème sur ce skeud, et ce n’est certainement pas la seconde voix en français incluse dans un bref passage de « The Mirror Mask » qui nous étonne spécialement au bout du compte (ça en devient une simple anecdote sans grande interêt).
Et quand ce n’est pas la voix qui cloche, ce sont les claviers, ceux-ci sonnant un peu trop électronique pour moi, et de ce fait, sont mis beaucoup trop en avant dans des chansons comme « Honored Expedition », ce qui en devient franchement déplaisant et gênant.
Passez des premiers morceaux moyens, je vous conseille d’écouter directement « On The Edge » et « Fatal Conflict » donc, qui sont un peu plus travaillés. Sur d’autres morceaux plus lent dans la zik’ comme « The Pledge » ou dans le chant mielleux sur « The Mirror Mask », on s’ennuie fermement.
Wolfcry se permet un petit trippe à la fin en reprenant le titre joyeux « Enola Gay » du groupe OMD. Plaisant, mais ça ne sauve pas les meubles pour autant.
Ce CD ne me convint au final que d’une seule chose : Wolfcry fait partie de ces groupes de heavy qui peuvent susciter à la limite un vague intérêt pour les habitués du genre, mais qui ne peut en aucun cas prétendre être original et se démarquer de la masse. Le gros point faible demeure le chanteur, qui ne met pas en avant les bonnes qualités musicales de ses collêgues.
1. Once Again...
2. ...Here We Are
3. Hesitant Gathering
4. Honored Expedition
5. The Mirror Mask
6. Semper Casta
7. On The Edge
8. Fatal Conflict
9. The Pledge
10. 6 Must Die
bonus track : Enola Gay (OMD's cover)





