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Il était une fois, un Claviériste de Mâcon nommé Mehdi Khadouj qui joue dans un groupe nommé Furia. Lors de la préproduction du second album de ce groupe, il fait l’heureuse connaissance d’une bretonne, Alexandra Bernard, une fille au chant angélique. Le destin est en marche…
Malgré la distance géographique qui les sépare, ils ont une même passion en commun : la musique ! Leur association donne la naissance d’un groupe appelé Beyon-d-Lusion. Ceux-ci parviennent à attirer l’attention d’Adipocère grâce à leur quatre titres « First Step To The Source », et devant les premiers avis encourageants de la presse, Sammy Khadouj et Julien Nicolas viennent, respectivement à la basse et la batterie, rejoindre leur groupe. C’est à la fin de l’année 2005 que sort dans les bacs leur premier LP "Intuispection".
L’artwork de cet opus est à l’image des chansons, à savoir mystérieux (mystérieux comme cette jolie citation au dos de l‘album : "Il y a une fissure, une fissure dans tout Comme ça, la lumière peut entrer" -LEONARD COHEN- ), lisse, et parfois même oriental, notamment dans le lettrage du titre du groupe (cette influence venant de Mehdi Khadouj).
Le métal atmosphérique de Beyon-d-Lusion est exprimé tout au long du skeud par des sons électroniques (« Sweet Surrender », « Tribute to Mrs Keystone », « A-Mazing Grace (Part 1) » ou « Patterns »), oriental (« Patterns » ou « Them changes »), des claviers et des synthés (comme sur l’intro de « Binary Me ») et donc surtout par les samples à foison de nombreuses chansons, tel que le morceau sans parole très planant « A-Mazing Grace (Part 1) », qui fait office d'introduction quelque part à « A-Mazing Grace (Part 2) ».
Le chant clair d' Alexandra Bernard, qui suit les traces un peu de miss Anneke de The Gathering, est particulièrement épatant et varié. En effet, le timbre alterne les aigus (sans en abuser comme d'autres groupes) et les graves, Alexandra se permettant même de prendre une intonation plus énervé, énergique et rock dirons nous sur « Chrysalis » (la song qui, selon moi, nous donne le plus belle aperçu des capacités vocales de la demoiselle) et surtout « A-Mazing Grace (Part 2) ». Si pour sa part le chanteur Ben de Sybreed chante en featuring de façon peu utile sur « Tribute to Mrs Keystone », il se rattrape gracieusement par la suite dans les titres « A-Mazing Grace (Part 2) » et « Them changes », son chant criard donnant du punch et de l’originalité à l’album.
Au niveau des instrus maintenant, les chansons sont assez hétéroclites dans le sens où elles bénéficient tantôt d’un son général plus mélodique et atmo’ (« A dose of life », ou bien « Ethereal Drift », et le passage reposant au violon de Eulalie Launay), et tantôt lorgnant volontier vers un son plus métal, notamment sur « A-Mazing Grace (Part 2) », grâce au duo vocal Alexandra/Ben. Ben gueule, et Alexandra la suit d'ailleurs en levant la voix un peu plus à sa manière, pour le grand plaisir de nos oreilles. Ce double chant amène donc à ces chansons un interêt tout autre et intéressant. Et lorsque Julien Nicolas "donne le la" à la batterie sur le titre sur « Patterns » de façon plus prononcé qu'à l'accoutumé, cela donne un son plus groovy et plaisant à Beyon-D-Lusion (l’atmosphère ne fait pas toujours tout), le combo ne se reposant pas que sur sa chanteuse à ce moment. Une piste d'idée à retenir pour la suite à mon sens (d’autant plus que les lents riffs de guitare saccadés très répétitifs d’un « Into the maze » par exemple ne sont pas très originals et enrichissants. Je n'ai cité que celle-ci, mais ces riffs un peu néo revenant assez souvent ne servent pas le groupe).
Le métal atmosphérique à voix féminine manquait d’un groupe leader en France, il l’a peut être trouvé grâce à Beyon-d-Lusion ("peut être" seulement car seul le temps nous dira si le combo trouvera l’inspiration nécessaire à sa progression, mais les doutes ne sont pas requis finalement).
Le groupe ne m'a pas converti à ce genre de métal, loin de là (si vous n’êtes pas un habitué des groupes à chant clair féminin, j’ai peur que ce groupe vous laissera de marbre, même si Ben de Sybreed se charge de muscler l‘originalité au chant et de certains morceaux par la même occasion), mais on ne peut qu’apprécier le travail de composition instrumental du groupe, ainsi que la fascinante voix de la belle Alexandra.
Avec des riffs un peu plus abouti de bout en bout, et une production un peu plus lêché (même si celle-ci est correct), Beyon-d-Lusion peut encore se perfectionner.
1. Sweet Surrender
2. Binary Me
3. Tribute to Mrs Keystone
4. A dose of life
5. Lumina
6. Into the maze
7. Ethereal Drift
8. Chrysalis
9. A-Mazing Grace (Part 1)
10. A-Mazing Grace (Part 2)
11. Patterns
12. Them changes