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Deux ans après leur premier album, Houston Swing Engine nous revient avec The tiger flamboyant, sorti en France chez at home le 16 janvier 2006.
Ceux qui m’ont lu lors de la chronique de leur premier album savent que j’adore HSE, et il est inutile de dire que je trépignais d’impatience les mois qui précédaient sa sortie. C’est enfin chose faite ! L’album surprend dès le premier morceau, un instrumental ouvrant l’album avec légèreté, avec des riffs très rock et à la fois annonciateurs de quelque chose de plus travaillé, bien que l’on retrouve tout de même des plans similaires à l'album précédent, notamment au niveau des breaks, bien placés, comme le calme avant la tempête. Sobrement intitulé Instrument 1, il fait nécessairement appel à un Instrument 2 que l’on retrouvera plus tard dans l’album, moins intéressant, ne servant qu’à laisser un moment de répit à l’auditeur entre deux morceaux. Mais venons en aux morceaux justement. Tout comme dans leur précédent album, les compositions sont très énergiques, les guitares saturées rapides et incisives, et le chant, oscillant aisément entre le hurlement et le chant, vient rajouter à tout cela une grosse dose d’adrénaline. Autre point fort de la musique de HSE, les breaks, permettant au morceau d’évoluer (sur « Evil clutch » par exemple), de passer d’un chant hurlé à un passage plus mélodique et chanté, d’introduire de nouveaux riffs, plus heavy et plus rock à la fois. Ces breaks qui étaient déjà un point fort sur The Smell of Horses, sont encore plus présents, beaucoup mieux travaillés, bien plus réfléchis.
Et c’est d’ailleurs une tendance générale sur cet album : il est extrêmement travaillé, à tous les points de vue : les breaks sont plus fréquemment utilisés, conférant aux morceaux une structure plus complexe, plus étoffée. La production est également bien meilleure, le son est ici excellent, et le mixage est aussi bien plus abouti que sur leur précédent opus, les guitares notamment sont répétées (jusqu’à être quadruplées parfois !), leur donnant un son plus dense. Les riffs quant à eux sont toujours aussi bons, notamment sur « Good boy » ou « Tongue runner », ultra entraînants et rock’n’roll, totalement jouissifs. Les morceaux sont d’ailleurs tous bons et il est assez difficile d’en désigner un qui serait réellement meilleur que les autres.
Malgré ces éloges, je dois tout de même mettre un bémol : si le groupe a beaucoup gagné en maturité musicale, c’est aussi un reproche que l’on peut leur faire, The Tiger Flamboyant est un album de studio, alors que The Smell of Horses était clairement plus un album de scène, le travail enlève cette impression de spontanéité, et donc une part de ce qui faisait que leur premier album était génial à mes yeux. Il n’en reste pas moins un très bon album, et l’on peut comprendre que le groupe ait voulu évoluer vers quelque chose de plus abouti, je le regrette cependant.
Si j’ai été quelque peu déçu par cette évolution, je ne doute pas une seule seconde que nombreux seront ceux qui trouvent ce nouvel opus meilleur que le précédent. Un très bon album en tout cas, avec une interview à venir prochainement sur U-zine !
1. Instrument 1
2. Evil clutch
3. On the road
4. Good boy
5. Tongue runner
6. The one who follows
7. The tiger flamboyant
8. Instrument 2
9. Gasoline, vodka and hot bullets
10. Leather
11. Oh lord, be my beast
