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dimanche 13 décembre 2015

Accept + The New Roses

Le Trianon - Paris

Lactance

Accept et The New Roses, seconde date d'un week-end bien rétro à Paris, une soirée tout juste après le passage d'Hobbs Angel Of Death au Klub. Non content de leur dernière date en octobre 2014 les Allemands reviennent donc une fois de plus dans le capitale accompagnés pour l'occasion de The New Roses. Une date qui, pour rappel, devait initialement se dérouler le huit décembre au Bataclan mais qui a finalement été décalée le six au Trianon grâce à l'orga.
 

The New Roses

Bon qu'on se le dise d'emblée il m'est arrivé d'être plus enjoué à l'idée de voir une première partie. Parce que ce nom déjà bordel... Je pensais pas qu'on pouvait atteindre un tel degré en terme d'inspiration. Premier contact vraiment triste je trouve, enfin bref. Donc pour le petit rappel The New Roses – traah, mon dieu... – est un groupe de Hard originaire d'Allemagne, mais plutôt dans le genre mignon tout plein m'voyez, et qui a tout de même signé un contrat avec Napalm Records récemment, attention ça ne rigole pas.

Je vais pas vous mentir mais acoustiquement c'est loin d'être ma came en règle générale (le truc sympa en fond sonore pendant une soirée, on s'arrêtera là sans regret)... et pourtant, et pourtant ! Ça a beau être du Hard de midinette, petite voix mi-bêlante mi-rocailleuse avec un léger soupçon de Rock Alternatif niveau gratte pour pas trop sonner vieillot et une petite touche de Heavy aseptisé sur les breaks pour le côté burné, et bah ça met l'ambiance...

Suffisamment pour un dimanche soir en tout cas et pour réveiller un bon nombre d'entre nous qui a toujours la tête dans le lard. D'ailleurs dès le départ je suis assez surpris par l'accueil du public, genre gros gros applaudissements dès l'apparition du groupe sur scène quand bien même j'ai vu un paquet de groupes d'un plus haut standing devoir se démener bien plus que ça pour avoir l'équivalent. Plutôt impressionnant.

A côté de moi on clape aussi des mains sur la cowbell du batteur et le chanteur n'a pas trop besoin de se forcer pour encourager les premiers rangs. Même si ça ne l'empêche pas par contre d'abuser un peu trop sur les « C'mon Paris » et autres « Alright, yeeaaAAHHEEaahh ». Très américain pour un groupe allemand finalement. Apparemment ils ont aussi joué une de leur chanson apparue dans Sons Of Anarchy donc difficile de faire mieux effectivement.

Un set qui passe ainsi relativement vite et qui se laisse apprécier à sa juste valeur. Je risque pas de me passer la disco' du groupe pendant les fêtes de Nowel, c'est sûr, mais ça échauffe juste ce qu'il faut, le temps de retrouver tranquillement Accept.


Tracklist :

It's a Long Way
Whiskey Nightmare
Partner in Crime
Dead man's voice
Without a Trace

 

Accept

Il me tardait vraiment d'aller voir Accept franchement alors que le groupe a tout de même enchaîné un bon paquet de tournées depuis sa reformation en 2009. En tout cas dès que les gars de The New Roses commencent à plier bagage on nous met tout de suite dans l'ambiance en nous installant une belle rangée d'amplis avec au milieu une batterie bien tape-à-l’œil (gong, cymbales haut perchées et tout le tintouin). J'en attendais pas mieux pour le côté too much.

De toute façon, il faut pas se le cacher, c'est un peu pour ça qu'on est là. Donc dès l'arrivée du groupe sur Stampede, les face-à-face guitare/basse fusent – chaque membre essayant de trouver la posture la plus warrior possible. On en prend aussi pour notre grade avec les chorés bien kitsch genre petits coups de manche vers le public sur les temps forts pendant Hellfire. Mais en même temps il y a cette beauté du geste qu'on ne peut pas leur retirer d'autant plus que l'ami Hoffmann se montre tellement gentil et souriant qu'il en devient presque trop choupi.

Question setlist mes attentes sont largement comblées pour un premier rencard avec Accept. On a forcément droit aux gros classiques comme London Leatherboys avec sa basse bien groovy, et aux incontournables Living For Tonite, Restless AndWild, Midnight Mover, bien retranscrits d'ailleurs par Tornillo. Le nouveau chanteur, enfin plus si nouveau que ça maintenant, émulant vraiment bien pour le coup les intonations d'Udo tout en ayant aussi beaucoup plus de style en terme de présence (pas très compliqué je vous l'accorde).

Petite émotion également sur Princess Of The Dawn et Balls To The Wall,hymnes on ne peut plus fédérateurs en terme de Heavy, ainsi que sur l'inratable Fast As The Shark qui m'arrache une belle baffe au passage avec sa double. Sur Metal Heart ça reste aussi du tout cuit avec le fameux bridge reproduisant La Lettre à Elise permettant aux fans de reprendre la mélodie en choeur. Ce qui par ailleurs donne un côté plutôt badass au Trianon je dois avouer.

Enfin on sent aussi que Accept n'est pas moins fier de nous faire partager ses morceaux plus récents, le reste de la setlist se concentrant sans grande surprise sur Blood Of The Nations, Stalingrad et bien sûr Blind Rage (pas moins de onze chansons en tout quand même). Du coup j'ai un peu la sensation que la setlist aurait gagné à être élaguée, quitte à retirer au moins Dark Side Of My Heart ou Final Journey pour tout faire péter sur des titres plus convaincants (au pif Ahead Of The Pack ou Beat The Bastards).

Un show ultra-pro mais qui n'aura pas manqué d'être vivant finalement. Tout le long de la soirée on sent que Accept chouchoute son public et prend vraiment plaisir à jouer devant nous. En tout cas je suis vraiment content pour ma part d'avoir vu Accept dans des conditions pareilles, le côté intimiste du Trianon conférant un je-ne-sais-quoi que je n'aurais peut-être pas retrouvé dans le cadre d'un festival.



Tracklist :

Stampede
Stalingrad
Hellfire
London Leatherboys
Living for Tonite
Restless and Wild
Midnight Mover
Dying Breed
Final Journey
Shadow Soldiers
Flash Rockin' Man
Bulletproof
Fall of the Empire
No Shelter
Princess of the Dawn
Dark Side of My Heart
Pandemic
Fast as a Shark

Encore:
Metal Heart
Teutonic Terror
Son of a Bitch
Balls to the Wall


 

Merci à Cartel Concerts et à l'équipe du Trianon pour la soirée.