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Vous ne connaissez probablement pas les Street Dogs, mais si je vous parle de The Dropkick Murphys, vous verrez sûrement mieux de quel est le sujet, le punk rock, vous me direz mais quel est le rapport ? Le rapport c’est Mike McColgan, qui est le cofondateur des deux groupes cités précédemment, le premier en 2002 avec Johnny Rioux (bassiste), et le second il l’a quitté quatre avant, parce qu’il voulait devenir pompier à Boston. Ce n’est pas la première sortie des quatre gars de la côte est, puisque leur premier effort, « Savin Hill » est sorti en 2003, et c’est deux ans plus tard et une longue tournée américaine et européenne (ave Flogging Molly), qu’ils ont pris le temps d’écrire et de nous sortir cet opus.
Dans le punk rock, il y a pas mal de formations engagées mais là je crois que la bande à Mike McColgan a fait très fort, parce que même si on fait abstraction de la pochette, rouge avec des mots du style « Fair Wages » (salaires équitables), Street Dogs n’est pas tendre dans ses textes, et aucun capitaliste n’est épargné. Et pour nous produire ces chansons, ils se sont exilés à L.A. pour enregister, avec notamment un Matthew Ellard (Converge), ce qui se sent très fortement dans leur musique, tant l’influence côte ouest et son soleil sont présents. Parce qu’il faut le dire tout de suite, Street Dogs n’a rien inventé du tout, ils ne sont absolument pas originaux, ils sont exactement dans le même segment que les groupes de punk mélodiques californiens du type MXPX mais ce qu’ils font est très décontractant, très agréable et c’est un gros plus.
Les riffs sont toujours très simples, « Strike A Blow » en est un parfait exemple, mais la mélodie est très sympa, les ohohoh (si chers à nos amis californiens) sont parfaitement placés sur le refrain, et ce n’est pas la seule fois où on les entend puisqu’ils reviennent dans « In Defense Of Dorchester ». Et on a aussi la variante Oy Oy Oy, dans « White Collar Fraud » par exemple, plus propre au punk OyOy de la côte est, mais c’est extrêmement efficace, et malgré certaines ressemblances avec les Bouncing Souls surtout dans la voix et même dans certains riffs (« Patrick »), il faut avouer que les quatre gars de Boston se débrouillent vraiment bien.
On a même le droit à du punk avec accordéons dans « Tale Of Mass Destruction », et c’est vrai que ça rend plutôt pas mal si je n’avais pas pensé à ce genre d’association avant, l’instrument présent dans l’intro et les refrains par-dessus les guitares, c’est (pour une fois sur cet album) original et bien trouvé.
Ils reviennent même aux racines du punk avec le morceau suivant, « Drink Tonight » dont la durée ne dépasse pas la minute trente, et la rapidité se ressent aussi dans le tempo, qui contrairement au reste de l’album plutôt cool, pas trop énervé, est ici assez élevé et les cris poussés par Eric Medina venu préter sa voix, rapproche même le morceau du hardcore.
En Bref « Back To The World » est un album absolument pas original mais extrêmement efficace, ce qui lui donne toute sa force, c’est un vrai plaisir à écouter.
1. Strike A Blow
2. You Alone
3. In Defense Of Dorchester
4. Back To The World
5. Tale Of Mass Deception
6. Drink Tonight
7. Stagger
8. White Collar Fraud
9. Patrick
10. Pull The Pin
11. Hands Down
12. Unions And The Law