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Abacus a mis les moyens pour produire le nouvel album de son petit protégé, The Juliana Theory, en engageant John Travis qui a déjà bossé avec Social Distortion, et Joe Barresi mixeur de Queen Of The Stone Age, ou Rancid. Moi qui ne connaissais pas le groupe, je me fais une petite idée du groupe avant l’écoute grâce la bio et leurs différentes avec Coheed And Cambria, ou encore Glassjaw, et cette idée est la bonne car The Juliana Theory est un modèle d’émo-rock à la My Chemical Romance.
Première confirmation, au début de la première chanson, « This Is A Love Song…For The Loveless », j’ai l’impression que le chanteur n’est autre que Gerard Way de MCR, tant la voix est proche, et c’est comme ceci sur plusieurs chansons. Ce morceau est vraiment sympa, on pourrait le placer entre du rock aérien, et du pop-punk, c’est calme, ce qui n’empêche pas le rythme de s’accélérer sérieusement à certains moments. Je suis vraiment impressionné par la prestation du groupe, les riffs sont vraiment agréables, et le tout est très détendant.
Le seul problème c’est que si The Juliana Theory avait seulement la même voix que MCR, ça irait, mais dans « Shotgun Serenade », c’est toute la musique qui est prise des émoboys du New Jersey, c’est excellent, je suis vraiment conquis mais c’est presque de la copie. Les influences du rock anglais, qui faisaient leur originalité, sont reprises par les californiens, de façon flagrante, les guitares sonnent exactement de la même façon, et toujours cette voix assez particulière.
On retrouve un peu ça dans « My Heart Is A Soldier », surtout dans le refrain où vraiment on reconnaît MCR sans problème, alors que The Juliana Theory avait bien débuté avec une intro qui sonnait très rock, ressortant par rapport au reste émo-rock. Parce que The Juliana Theory peut être classifié très rapidement, ce qui est rare, mais là les influences sont très regroupées entre rock anglais, et émo. On pourrait avec ce peu d’influence, croire que tous les morceaux se ressemblent sur « Deadbeat Sweetheartbeat », mais absolument pas, les cinq américains ont réussi à mélanger ces deux styles avec des proportions différentes selon les chansons ce qui fait que l’album est très varié.
Cela nous donne rock très planant comme sur « I Love You To Death », mais aussi très calme, alors que sur « This Valentine Ain’t No Saint », on a le droit à de l’émo pur et dure avec la voix de Brett Detar, qui s’écarte un peu de celle de Way, aigue comme toutes les voix d’émo, mais un peu saturé ce qui lui procure un certain charme, et les riffs très torturés. Un bon petit morceau d’émo comme on n’en voit plus beaucoup, tous les groupes préférant faire de pop-punk plus rémunérateur en terme d’audience.
En résumé The Juliana Theory nous sort un bon album avec « Deadbeat Sweetheartbeat » pas très original mais bon, on leur pardonnera en écoutant « The Final Song », et « French Kiss Off », les meilleures chansons de l’album, où pour la première, ils mélangent à perfection des guitares calmes, très rocky pour les couplets, accompagnée merveilleusement par la voix de Brett, et des guitares plus violentes sur le refrain où Brett s’autorise des envolées lyriques sublimes. Pour la seconde, ils nous servent un mroceau d'émo puis après avoir attendu quelque peu, on entend une chanson cachée d'une beauté rarissime, jouée à la guitare acoustique.
1. This Is A Lovesong...For The Loveless
2. We Make The Road By Walking
3. Shotgun Serenade
4. Leave Like A Ghost (Drive Away)
5. My Heart Is A Soldier
6. I Love You To Death (Drive Safe)
7. This Valentine Ain'T No Saint
8. 10.000 Questions
9. The Final Song
10. French Kiss Off





