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Album

17 octobre 2015 - Prout

Analkholic

After Party - Shit Stinks

LabelBizarre Leprous
styleCoconut porngore
formatAlbum
paysNouvelle-Calédonie
sortiedécembre 2014
La note de
Prout
7/10


Prout

Chroniqueur musiques du monde. Parfois Brutal Death / Black / Grind mais rien au dessous de 300BPM sinon c'est trop mou et je m'endors.

On vous en avait déjà parlé dans les pages du feu U-Zine (néanmoins la chronique est toujours disponible ici), on vous en a reparlé récemment dans notre report de l'OEF 2015 et cette fois-ci on va vous casser les couilles avec leur premier album, à ces gros enculés d'Analkholic. Tout droit venus de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, si si la famille, ils viennent encore violer nos esgourdes à grands coups de noix de coco. Cherche pas, même avec de la vaseline ça fait mal sur ce coup-là.

Nonobstant le fait qu'ils soient d'une rigueur observationnelle incroyable, leur nouvel intitulé d'album étant empli de vérité "After Party - Shit Stinks", Analkholic nous prouve bien là qu'il ne faut pas trop oublier nos colonies passées. Officiant dans le Goregrind pour adolescents en manque de chatte zoreilles, Analkholic tient bon à montrer qu'ils progressent, qu'ils comptent bien envahir le monde du porngore, et qu'ils ne manquent pas de ressources (naturelles) pour le faire.

On arrive donc ici devant leur tour premier album composé de 11 nouvelles pistes, ces gros bâtards n'ayant pas hésité à réutiliser leurs pistes du split avec Carnage World System pour en foutre les 3/4 sur leur putain de démo "Full of Shit" pour ensuite repomper toute leur démo pour la foutre entièrement sur le reste de l'album, voleurs, vauriens ! On fait du vieux avec du neuf, écoute, rien à branler, de toute façon t'avais pas écouté les anciens et même si tu l'avais fait, t'as jamais trouvé l'album dans la spermerie en bas de chez toi. Nous voilà donc en face de 19 pistes d'immondices innommables pourtant nommées avec tout l'amour que pourrait fournir un QI déficient. Faites pas gaffe aux changements de prod', ça vient forcément de sources différentes et attachons nous donc aux compositions. Oui oui, compositions. Analkholic c'est comme l'art moderne, quand t'es pas dedans tu crois que c'est de la merde, quand t'es dedans tu sais que ça en est mais t'aimes bien. Ca te donne un côté smart, un peu pompeux, genre t'es de la haute. Dans la sphère Goregrind hipster, qui bien heureusement n'existe pas encore, ça fait bien de connaître d'obscurs groupes des îles, ça fait tolérant. Mais la tolérance de l'auditeur lambda s'arrête là, car vous allez quand même pas me faire croire que vous écoutez ce genre de trucs, si ?!

Parce que quand même, Analkholic c'est du Porngrind puka puka agrémenté de blast inhumain à la BAR avec des voix over pitchées officiant dans la fréquence sombre à deux doigts du lâché rectal, et des guitares crados à te faire pleurer les narines de pus. C'est important de le savoir avant de se lancer dans l'écoute de cet album quoi, autant prévenir. Si vous êtes assez fan de poésie j'veux dire, vous vous êtes grave gouré de galette. C'est blindé de samples soit de films d'horreur, soit de porno tentacule amérindien (ou affilié), soit de Miley Cirus (notre idole à tous). Ca growl, ça yell, ça tend, samantha, tout ça quoi. Faut avoir envie de danser sur le grindfloor, tout en ne zappant pas les passages où faut bouger son boule à 280BPM, l'exercice de squat des enfers pour avoir un cul de compet' comme ils savent si bien faire les aborigènes dans leur île là. Après si t'aimes bien quand ça groove, ça va t'es servi, j'irais pas jusqu'à dire qu'on dirait du Pantera mais presque... à leur manière quoi. Quoiqu'en fait des manières ils en font pas trop, tu le sens bien dans le côté dégoulinant des grunt grunt et autres cochonnades vocales, dans cette basse over saturée, dans les 25 tons en dessous de l'accordage de la gratte et dans le filtre "rajoute la merde" qu'ils ont dû foutre au master. Bref, c'est sans fioriture, sans finesse, ça essaye de repousser les limites de la bienséance jusque dans ses retranchements les plus maginesques (néologisme de la ligne Maginot), pousse le bouchon de la brutalité à l'extrême, ne respecte rien, ni personne et en plus en live ils ont tendance à se mettre tout nu. Vazy j'ai la flemme d'en dire plus, t'as compris l'idée, c'est vachement bien bisous.

+ Tracklist :

1.Anal Punishment
2.Cypreen
3.Cumshot Attack
4.Genital Devastation
5.Deprave
6.Captain Malt
7.Mès Que Una Beer
8.Shit In Your Mouth
9.Cul Sec
10.Purulent Abscess
11.Fuck You I'm Drunk
12.Sergent Poppers
13.Spermathlon
14.Visceral Torture
15.Anal Montana
16.Double Headed Dildo
17.Dead Laden
18.Virulent Excrement
19.Extraction Of Balls