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Avec un tel nom, et sachant que c’est la mode hype du moment, je m’attendais à tomber sur un énième album d’emo que j’allais une nouvelle fois refiler à Julien. Toutefois, un détail à retenue mon attention, le fait qu’Adam Dutkiewicz (guitariste et producteur de Killswitch Engage) produise cet album, sachant que le monsieur est devenu expert dans la production metalcore. Et bien, bingo ! Johnny Truant, n’a rien d’emo (ou presque, car on retrouve des influences The Bled notamment dans le chant clair) mais mélange avec habileté la lourdeur des riffs du metalcore tout en y ajoutant des éléments plus hardcore destructuré voire core’n’roll.
Cette fois-ci, la production d’Adam est plus sombre et plus sale que d’habitude mais cela colle parfaitement avec l’ambiance que cherche à dégager nos 4 anglais. La lourdeur des plans metalcore n’est pas sans rappeler celle des Américains d’Unearth (également produit par le gratteux de KsE)… Néanmoins, Johnny Truant ne se cantonne pas à un bête metalcore, certes efficace, mais non original au possible ! En effet, on retrouve à la fois des influences très prononcées Every Time I Die dans les plans core’n’roll destructurés, mais aussi sur une grande partie des riffs barrés du guitariste Stuart, ainsi que des riffs plus syncopés dans le style A Life Once Lost, voire même des plans complètements mélodiques (Vultures) et proches de l’emo. Un titre comme The Bloodhering résume parfaitement la diversité de leur musique, après une intro très typée metalcore et rythmée par une guitare proche d’ETID, on tombe sur une mélodie entièrement pompée à Poison The Well avant de retomber dans le hardcore chaotique suivi de plans presque blackisant où le batteur fait enfin vraiment fonctionner sa double !
On retrouve également des ambiances plus sombres durant la seconde moitié de l’album comme l’atteste un titre comme Necropolis Junction dont le tempo est bien plus lent que les morceaux précédents. On se retrouve même en présence de plans planants (The Exploder avec son intro proche de Cult Of Luna), chose impensable à l’écoute des 5 premiers titres !
Je ne m’épancherai pas sur la qualité des musiciens qui est suffisante mais pas non plus exceptionnelle. En fait seul l’unique guitariste - surprenant pour un groupe de metalcore, d’ailleurs - et le chanteur semble être doués de talents, ce qui n’est pas le cas du batteur bien plus limité à mon goût et dont les breaks sont bien trop prévisibles et clichés !
La musique des anglais est donc forte originale, pourtant cette mixture est quelque peu fade car trop souvent entendue à droite et gauche. Et malgré la diversité des titres et les multiples changements de rythmiques toutes plus intéressantes les unes que les autres, on a du mal à vibrer pour un morceau. Autant j’accroche sur tous les groupes précités ci-dessus, autant je n’ai pas de véritable atome crochu avec Johnny Truant. In The Library Of Horrific Events est donc un bon album, mais une fois l’effet nouveauté passé, on passe à autre chose…
1. I Love You Even Though You're A Zombie Now
2. The Bloodening
3. Realist Surrealist
4. Dirty Vampire Feeding Frenzy
5. Throne Vertigo
6. Vultures
7. A Day In The Death
8. Necropolis Junction
9. I The Exploder
10. Footprints In The Thunder





