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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Hate Eternal

I, Monarch

LabelEarache
styleBrutal Death
formatAlbum
paysUSA
sortiejuin 2005
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Hate Eternal n’a eu aucun mal à arriver au stade de référence en matière de brutal death US, mais comment est-ce possible ? Il a tout simplement accueilli depuis sa création, les plus grands artistes de la scène extrême américaine. En effet, quand on voit Erik Rutan (ex-Morbid Angel), Derek Roddy ( Malevolent Creation, Nile ) ou encore Doug Cerrito ( ex-guitariste de Suffocation, qui ne fait malheureusement plus parti de Hate Eternal), les choses deviennent plus claires.
Mais cette notoriété reposerait-elle uniquement sur le glorieux passé des membres ? Heureusement que non ! Car au-delà de leurs prestigieuses carrières, les membres de cette formation sont arrivés à dégager une forme de brutalité incroyable, au point de s’en être forgé une réelle entité.
C’est donc trois ans après la sortie du désormais culte, «King of all Kings», que l’un des trios les plus barbares du Far West nous revient avec un opus sombrement nommé, «I, Monarch».

L’objectif premier du groupe ne met pas longtemps à être atteint ; ainsi, quelques minutes suffisent pour obtenir une déflagration sonore de la façon la plus brutale qui soit. C’est ainsi que j’ai su que je ne sortirais pas indemne de cette écoute, surtout que leur gros death US sans détour, se fait maintenant accompagner d’une production titanesque et digne de ce nom !
Les riffs corrosifs et pestiférés d’Erik Rutan peuvent enfin prendre toutes leurs ampleurs et le petit père s’en donne à cœur joie ; il nous le fait bien comprendre sur "To Know Our Enemies" ou "The Plague Of Humanity", avec des riffs aussi ravageurs qu’efficaces. Évidemment les soli ne sont pas en reste, comme nous le démontre le magnifique solo de "Faceless One", qui se démarque totalement à côté d’une telle sauvagerie… Mais le frontman/guitariste exécute aussi les parties vocales, où sa voix gutturale alterne avec les chants criards du bassiste Randy Piro. Et pour plus d’efficacité, le duo a opté pour des refrains simplistes, qui consistent à reprendre le nom du morceau dans le refrain ( "Behold Judas", "I, Monarch" ).
Arrive ensuite, l’une des pièces maîtresse du groupe, la batterie ! Derek Roddy maltraite les fûts avec tant de rapidité et de férocité que même un marteau-pilon pourrait en complexer. En effet, une fois que la double est lancée en vitesse de croisière, rien ne l’arrête ! Mais ce gentil monsieur prend tout de même soin de nous. Pour ne pas nous liquéfier totalement le cerveau, il alterne blasts surhumains avec une double tonitruante… Si ça c’est pas de l’attention ! Toutefois, sur certains blasts, la caisse claire sonne un poil trop comme un seau en plastique, malgré une prod béton.

De la brutalité, en veux-tu, en voilà ! Voilà comment on pourrait résumer cet album. Mais cette violence est si bien exécutée, que notre petit côté SM prend le dessus et une fois les 40 minutes dépassées, on en redemande ! Ne vous attendez donc pas à une mélodie, un chant clair… ces mots sont bannis du vocabulaire du groupe. Même si cet opus ne révolutionne en rien la machine, elle nous procure une dose de brutalité quasi jouissive. Hate Eternal peut reposer tranquille sur son trône de leader, d’une musique qu’il est arrivé à composer avec une parfaite virtuosité.

1. Two Demons
2. Behold Judas
3. The Victorious Reign
4. To Know our Enemies
5. I, Monarch
6. Path to the Eternal Gods
7. The Plague of Humanity
8. It is our Will
9. Sons of Darkness
10. Faceless One

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