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mercredi 26 août 2015

Brutal Assault 2015 - Jour 3

Open Air - Jaromer

Sleap

Live reporter et chroniqueur occasionnel dans divers genres (principalement extrême).

Mercredi 5 et Jeudi 6 aout dispos ici !
Samedi 8 et dimanche 9 dispos ici !

VENDREDI 7 AOUT

Sleap : Malgré un enthousiasme certain à vouloir faire un after, la soirée de la veille fût vite écourtée compte tenu de la fatigue accumulée. Les journées au Brutal Assault sont presque plus crevantes que celles du Hellfest (pour peu qu'on touche un peu à tous les styles). Par chance, mon premier groupe à voir en ce vendredi ne joue qu'à 14 heure. C'est donc après une nuit reposante que j'entame ce troisième jour tout aussi chargé... 

Krisiun

Sleap : Depuis pas mal de temps, je vois Krisiun à intervalle régulier tous les deux ans. Mais ce concert au Brutal Assault sera le premier d'une longue série en ce mois d’août ultra chargé. L'occasion pour moi d'avoir un aperçu live du nouvel album (très décevant en studio). Les trois frères ont l'air très en forme au vu de leurs nombreux échanges avec le public. Alex Camargo se permet même de remercier en espagnol les divers fans sud-américains présents dans la fosse. Cependant, la mayonnaise ne prend pas en ce qui me concerne. Le public n'est pas encore bien réveillé en ce début d'après-midi et les morceaux du set d'aujourd'hui n'aident pas vraiment à remuer tout ce petit monde. En effet, le groupe a choisi de ne nous interpréter quasiment que des titres récents. Et la plupart s'avèrent plus que mous en live (à l'image des Blood of Lions, Descending Abominations ou Combustion Inferno). Les terribles blasts ternaires et riffs ultra furieux ont laissé place aux longs mid-tempo et passages groovies complètement inadaptés... Et le morceau du nouvel album n'améliore certainement pas la qualité de cette setlist. Malgré le sourire et les nombreux remerciements des musiciens, le rendu de ce concert ne changera malheureusement pas. De très loin le moins bon de Krisiun que j'aie pu voir. Espérons que les suivants seront de meilleure qualité les 2 prochains week-ends...  

Winterfylleth

Balin : Je dois avouer très mal connaitre le groupe sur album mais je décide pourtant de partir à l'aventure après que l'on m'ait répété depuis plusieurs années que le quatuor anglais était excellent sur scène. Cela s'annonce pourtant plutôt mal car le premier titre joué dont le nom m'échappe issu du dernier opus peine à démarrer et s'avère être long et mou... Mais les choses changent avec un morceau tiré du premier album où la magie opère directement chez moi ! Double pédale, riffing envoûtant et hymnes à la mère patrie sont de rigueur et s'emparent de la petite assemblée présente sous la troisième scène. Ce sentiment ne s'éteindra pas du concert et votre serviteur quitte le concert à contre coeur pour se placer correctement pour le prochain concert : Primordial, et vous savez à force très bien ce que ce groupe représente pour moi.

Brujeria

Sleap : Après la déception de Krisiun et la tristesse de voir ce qu'est devenu Decapitated, je choisis finalement d'aller voir de la mauvaise musique assumée plutôt que de risquer une nouvelle désillusion. Je n'ai encore jamais vu les clochards mexicains de Brujeria en live et j'ai pourtant la certitude de passer un bon concert. Et j'en ai la confirmation dès mon arrivée dans la fosse sur le très mongol Colas de Rata. La dégaine des membres n'a jamais été aussi bien adaptée à leur musique. Visages cachés par des casquettes et des bandanas bon marché, torses nus sous des gilets en cuir d'une qualité tout aussi discutable, bref, tout ce qu'on attend visuellement de la part du groupe. Shane Embury paraît tellement blasé qu'il semble presque se demander ce qu'il fait là (et on le comprend)... Les échanges vocaux entre les deux vocalistes sont à pleurer de rire, tant au niveau des paroles (marijuana, combats de rue, trafics divers et variés) qu'au niveau du style vocal (primitif à souhait). Et pour couronner le tout, une vieille cougar botoxée en jupe traditionnelle fait son apparition lors de certains titres comme Pititis te Invoco en tant que troisième vocaliste. Celle-ci exhibe même des cartons « Si » et « No » lors du refrain de Consejos Narcos pour encore plus de kitsch et de mauvais goût. Placé au centre de la fosse, je me sens vraiment au milieu des favelas, ni plus ni moins. La foule est tout aussi sale et attardée que la musique de Brujeria, c'est hilarant. Sautillements, mimiques hardcore, karaté dancing, frappes sur le torse en mode gorille, chacun s'en donne à cœur joie (notamment lors des nombreux morceaux de Brujerizmo joués aujourd'hui). Et le tout finit sur une reprise de la Macarena version Marijuana durant laquelle tout le monde exécute la fameuse chorégraphie. Qu'est ce que j'ai honte d'apprécier ce show... Très clairement le concert le plus mononeuronal de tout le festival. De véritables primates !

Primordial

Sleap : Changement radical d'ambiance sur la scène d'à coté avec Primordial. Placés entre Brujeria et Napalm Death en fin d'après-midi, les conditions ne sont pas vraiment idéales pour les irlandais. Et le public présent n'améliorera certainement pas les choses. En effet, dès l'intro de As Rome Burns, une dizaine d'énergumènes commencent à mosher violemment, provoquant inévitablement des mécontentements et même des débuts de bastons (l'ami Balin pourra en témoigner)... En plus de cela, la durée de set est assez courte pour un groupe tel que celui-ci (surtout si Alan se trompe de morceau lors des annonces). Bref, tous ces facteurs rendent donc la prestation de Primordial bien moins prenante que d'habitude (malgré un son assez bon). C'est bien la première fois que je suis déçu d'un show des Dublinois...

Balin : J'aime faire des éloges sans fin à propos d'un concert de mes chouchous, mais là je vais avoir du mal à trouver mes mots, et dans le mauvais sens du terme cette fois... Déjà, ils ne sont programmés que pour 45 minutes, soit le temps d'interpréter six titres, génial... Mais ajoutons à cela le fait qu'Alan arrive sur scène complètement défoncé (ouais on les a vu tes narines mon grand), qu'il se trompe lors de l'annonce de certains morceaux (" No Grave in this world is deep enough to keep our bodies down" avant que ne résonne les premières notes de As Rome Burns), que le son est loin d'être terrible et enfin qu'une floppée de connards se croient à un concert de Cannibal Corpse et vous obtenez le pire concert qu'il m'ait été donné de voir d'un de mes groupes favoris. Attention ça reste bien quand même, c'est Primordial bordel, mais je les ai tellement vu et entendu transcander une scène et un public que je ne peux qu'être déçu. Côté setlist nous avons droit à une séléction habituelle de festival, que des classiques en soit (voir la setlist). Je termine donc le concert partagé entre l'envie de pleurer à l'écoute des sublimes The Coffin Ships ou Wield Lightning to Split the Sun, de gueuler sur la prestation plus que moyenne d'un Alan qui n'est définitivement plus le même qu'avant et de me foutre sur la gueule avec l'enflure qui me prend en photo pour me retrouver plus tard. Vivement que je les revois de façon décente.

Setlist :

1. Where Greater Men Have Fallen  
2. As Rome Burns   
3. No Grave Deep Enough
4. The Coffin Ships    
5. Wield Lightning to Split the Sun
6. Empire Falls

Napalm Death

Sleap : J'ai beau avoir vu Napalm Death un grand nombre de fois en live, je suis toujours aussi impatient d'en reprendre une nouvelle dose. Et c'est particulièrement le cas aujourd'hui puisque mon précédent concert du groupe remonte tout de même à plus d'un an !
Comme à leur habitude, les légendes de Birmingham arrivent sur scène très sobrement et balancent d'entrée leur avalanche de Grind survitaminé entrecoupée de longs speechs. L'énergie dégagée par le quatuor m'épatera toujours (notamment en ce qui concerne Barney). Et la fosse est tout aussi déchaînée en ce début de soirée. On a droit à l'un des pits les plus larges et les plus violents du festival, notamment sur les classiques Scum ou Suffer the Children, mais également sur de nouveaux morceaux comme l'énorme Cesspits et son break final complètement taré. Le groupe nous gratifie également d'un morceau en voix claire aux sonorités Post-Hardcore voire Sludge. Celui-ci est d'ailleurs dédicacé à Killing Joke (qui devait se produire juste après sur la scène de droite mais qui fut annulé au dernier moment). Un moment assez spécial qui détone vachement avec la violence du reste du set. Petite anecdote également, Barney inverse les paroles lors de l’enchaînement supersonique Dead / You Suffer (ce n'est pas comme si les textes étaient bien longs me direz-vous, mais on a tout de même le temps de le remarquer).
Cependant, le set (déjà assez court) comporte un peu trop de morceaux du nouvel album à mon goût. Non pas que je ne l'apprécie pas, au contraire, mais celui-ci est beaucoup trop mis en avant par rapport aux nombreuses autres tueries de la discographie des anglais. De plus, pour l'une des seules fois du festival, le son est assez médiocre sur la Main Stage de gauche. Quelques larsens et grésillements superficiels surviennent à plusieurs reprises, mais c'est surtout lors du dernier quart d'heure que les choses empirent. Le son du mirco de Barney est coupé pendant plusieurs minutes, empêchant le groupe de jouer quelques uns de ses titres phares (notamment de From Enslavement to Obliteration). Et à peine ce problème est-il réglé que c'est au tour de la guitare et de la basse de sauter... Cela ne va pas empêcher les vieux briscards de nous interpréter deux titres du dernier album en duo batterie / chant avant de se retirer sous les applaudissements. Cette fin de set est donc assez spéciale et force évidemment le respect, mais je suis tout de même mitigé à la sortie du concert. En plus du cadre ''open air'', la hargne et la puissance dégagées par Napalm Death sont donc bien amoindries ce soir du fait de ces conditions sonores déplorables. De bons moments, mais un concert au final assez décevant là encore...

Balin : Sleap a tout dit donc pas la peine que je répète tout ça. C'est vrai setlist bof bof, c'est vrai que le final sans le son était un peu triste mais je retiens tout de même qu'ils restent fidèles à leurs idées, qu'ils sont restés sur scène tout en sachant qu'il n'y avait pas de son au lieu de gueuler sur l'ingé son ou je ne sais quoi, qu'ils se donnent toujours à fond quelque soit le contexte ou les conditions et rien que pour ça, respect éternel Napalm Death.

Candlemass

Sleap : C'est avec Candlemass que continue l’enchaînement improbable de cette troisième journée. Je suis assez dubitatif concernant leur show, notamment à cause de l'absence de Leif Edling à la basse (compositeur et membre fondateur du groupe) et du nouveau chanteur qui ne m'avait pas laissé une super impression la fois précédente.
Mes craintes vont finalement s'envoler dès les premières secondes de Mirror Mirror. En plus d'être parfaitement clair, le son est massif et restitue à la perfection toute la lourdeur et le grain du riffing de Candlemass. Et quelle setlist, mon dieu quelle setlist ! On a droit à deux morceaux de chacun des trois premiers albums du groupe. Et vu la courte durée du set, c'est fort appréciable. À mon grand étonnement, le remplaçant de Leif Edling à la basse n'est autre que Jörgen Sandström (oui oui, le chanteur sur les deux premiers albums de Grave), et celui-ci est tout aussi classe sur scène que la légendaire paire de guitaristes. Outre la voix du chanteur (et son manque de charisme indéniable), c'est surtout le public qui me déçoit ce soir. Quasiment aucune personne à fond là où je suis placé, par contre de belles tentatives de mosh lors de At the Gallows End (sérieusement)...
Mais heureusement ces quelques points négatifs sont loin de me gâcher cet excellent set ! Je vous passe ma piètre imitation de Messiah pendant Bewitched et mes nombreuses fausses notes au chant lors de la doublette de fin At the Gallows End / Solitude... Décidément, je ne pensais pas prendre autant mon pied pendant ce concert. Définitivement dans mon top 3 du week-end !

Balin : Quatrième concert de Candlemass pour ma part après deux excellents souvenirs avec Robert Lowe et un piètre avec Mats Levén (ah merde c'est encore lui ce soir...). Vous l'aurez compris, je suis donc très sceptique lors de l'entrée sur scène du quintet suédois, d'autant plus que Leif chouchou n'est pas la non plus ce soir (la classe pour le remplaçant hein ?!). Encore une fois Sleap a tout dit, mais il faut que j'insiste : quelle setlist ! Nous n'aurons en effet droit qu'aux trois premiers albums ce soir avec en plus le très bon Black Dwarf et le très efficace Emperor of the Void ! Le son est excellent et je me délecte de chaque titre tout en tentant d'oublier que ce chanteur m'énèrve au plus haut point, ne serait-ce qu'au niveau de l'attitude scénique ou de son habitude à pousser dans les aigus en fin de phrase quand il n'y a pas besoin... Je ne sais pas où Sleap était placé, mais mes voisins sont autant à fond que moi. Ca chantonne, ça hurle (toujours très faux bien entendu) mais tout le monde connait les paroles par coeur et ça donne le sourire aux lèvres. Un des meilleurs concerts du week-end, vivement le Fall of Summer !

Setlist :

1. Marche Funèbre/Mirror Mirror  
2. Bewitched       
3. Black Dwarf  
4. Cry From the Crypt  
5. Guitar Solo 
6. Emperor of the Void  
7. Under the Oak   
8. At the Gallows End
9. Solitude

Skepticism

Balin : Faisons place désormais à l'une de mes plus grosses attentes du festival. Car oui je m'en fiche de Death to All en comparaison d'un de mes groupes de Funeral Doom favoris et non je n'ai pas la chance d'aller au Finnish Death Metal Maniacs festival en septembre prochain. Skepticism est, pour ceux qui ne connaissent pas, un quintet finlandais et un des premiers groupes de Funeral Doom de l'histoire. Le groupe se produisant très rarement sur scène, leur présence ici est un véritable évènement en soit et il était impensable que je manque ça. Si Stormcrowfleet est très certainement mon second ou troisième album favori du style, je ne m'attends bien entendu pas à en entendre un morceau ce soir. Comme l'exige un concert de ce style, peu de monde se tient devant la scène lorsque les finlandais arrivent sous le chapiteau, et c'est tant mieux. Il fait noir, le son est ultra massif et le rituel de (seulement) quarante-cinq minutes peut désormais commencer. Le groupe, habillé comme à son habitude en costard, fait la part belle au synthétiseur, ce qui rend le spectacle funèbre et grandiloquent à la fois. Vraiment à part de tout le reste de la scène Funeral Doom, le groupe assure une prestation exceptionnelle dans un cadre intimiste, la scène étant plongée dans l'obscurité avec seulement quelques faisceaux lumineux blanchâtres parfaitement en adéquation avec le style pratiqué. Côté setlist, nous n'aurons droit qu'à seulement quatre morceaux dont un titre du dernier album, Ordeal qui sort dans les bacs dans un mois, ainsi que le désormais classique Antimony tiré du très bon Alloy. Dans le top 3 des concerts du festival, assurément. Il va m'en falloir du temps pour redescendre sur terre...

Death to All

Sleap : Ceux qui me connaissent savent à quel point je suis fan de Death. Ceux qui me connaissent un peu plus savent aussi que Skepticism fait partie de mes groupes de Funeral Doom préférés... Le clash de ce soir est donc pour moi le moins évident de tout le festival. Mais après m'être arraché une bonne partie des cheveux, je choisis donc une nouvelle fois la facilité (à l'instar de Cannibal Corpse la veille)... J'aurai la chance de revoir Skepticism plus longtemps chez eux en Finlande (et en salle !) lors du Finnish Death Metal Maniacs en Septembre prochain, du moins c'est ce que je me répète la larme à l’œil...
C'est sur The Philosopher que débute le set de Death to All. Outre son intro bien adaptée pour débuter le set, je ne rentre pas autant que les autres dans ce morceau. C'est pourtant la liesse générale autour de moi, le public est cette fois-ci beaucoup plus actif que pour le groupe précédent. Et cela se révèle être l'un des points forts du show de ce soir, étonnement. Quasiment tout le monde connaît les paroles par cœur, c'est vraiment un plaisir de pouvoir chanter à l'unisson les refrains bien ghetto de Spiritual Healing ou de Pull the Plug. C'est même sûrement le public de DTA le plus en forme depuis ma toute première fois au Neurotic Deathfest 2013.
Steve DiGiorgio fait vraiment l'amour à sa basse fretless 3 cordes. Son jeu aux doigts est impressionnant de technique et de maîtrise. Outre sa dégaine ''pattes d'éléphant et bandana à fleurs'', certains passages très progressifs illustrent bien son amour pour les 70s. Je suis moins épaté par le jeu de Gene Hoglan après l'avoir vu pas mal de fois avec plusieurs de ses groupes, mais le légendaire batteur ''pèse'' toujours autant dans le milieu (sans mauvais jeu de mot)... Le son toujours aussi cristallin permet de distinguer toutes les subtilités techniques et mélodiques des morceaux de Symbolic ou de Sound of Perseverance. Je suis d'ailleurs le plus heureux des hommes lorsque le catchy Bite the Pain est joué SANS le featuring de Steffen Kummerer (chanteur d'Obscura). Bobby Koelble est certainement le musicien le plus actif ce soir. Le guitariste (et co-compositeur des deux derniers albums !) se déplace partout sur scène et chante même les paroles en même temps que Max Phelps.
La déception de ce concert est en revanche sa durée. Malgré l'annonce d'un set spécial Symbolic par DiGiorgio en début de show, on a seulement le temps d'entendre le titre éponyme et le classique Crystal Mountain. Je suis très content de réentendre enfin Overactive Imagination mais le manque flagrant de morceaux plus rares est tout de même assez dommageable. Je passe donc comme d'habitude un excellent moment devant DTA mais je reste vraiment sur ma faim. C'est comme si le set avait été violemment interrompu. Mais je ne suis peut-être pas encore assez habitué à voir le groupe en festival...

Godflesh

Balin : Là encore, une de mes plus grosses attentes car je n'ai toujours pas réussi à voir le duo anglais sur scène ! Loin d'être un grand fan du groupe en studio bien que j'apprécie leur musique, je ne suis pas un grand connaisseur de leur discographie. On me chuchote à l'oreille qu'ils ont pour coutume de remonter le temps sur scène en interprétant tout d'abord un titre de leur première sortie pour finir par un titre du dernier album. Un concept original mais ce ne sera pas le cas ce soir. Mais peu importe, la setlist est très bien servie par un son encore une fois démentiel, une mainstage à la fois plongée dans l'obscurité et illuminé par un écran géant. Il n'y a que peu de monde comme prévu, l'essentiel du public étant sous la tente pour Toxic Holocaust, les conditions sont vraiment parfaites pour apprécier un concert de Godflesh comme il se doit. Ce n'est pas une légende, Justin Broadrick est vraiment possédé par sa musique et l'exprime de façon très bestiale en vociférant dans son micro tout en semblant abattu par ses propres beats. J'ai du mal avec les boites à rythmes, mais il faut avouer que cela se prête à merveille au style de Godflesh. Une excellente prestation, une très bonne découverte live en attendant de les revoir en salle.

Setlist :

1. New Dark Ages 
2. Deadend  
3. Shut Me Down
4. Carrion 
5. Like Rats  
6. Christbait Rising   
7. Streetcleaner

Toxic Holocaust

Sleap : Dernier concert d'aujourd'hui sous la tente avec Toxic Holocaust. Malgré le clash avec Godflesh (beaucoup plus rares en live), je n'ai quasiment pas hésité à retourner voir les américains. Toxic Holocaust est et restera pour moi le meilleur groupe de revival Thrash. Leur efficacité en live est tout aussi redoutable qu'en studio quelque soit le morceau, et le show de ce soir ne va faire que le confirmer une fois de plus.
C'est mon confrère MaxWell qui lance le pit dès les premières notes de Metal Attack (qui ouvre merveilleusement bien le set) ! La setlist de ce soir change pas mal de celle des tournées précédentes d'ailleurs, cela fait du bien d'entendre des titres moins communs en live. Chose encore plus singulière ce soir, un nouveau membre tient le rôle de guitariste et c'est maintenant Joel Grind qui est à la basse. Prestation assez inédite mais qui n'altère en rien la qualité d'exécution des compos !
Petit coup de gueule par contre concernant le public : les circle pits ça va 5 minutes... Je ne sais pas ce qui se passe avec les Tchèques, mais n'importe quel concert un tant soit peu extrême provoque chez eux une irrépressible envie de tourner en rond. Je ne crois pas avoir vu un seul pogo ''normal'' durant le festival (ah si, sur Primordial...............).
Outre cet aspect redondant, le concert en lui-même reste excellent. La lourdeur et les ralentissements de tempo de certains morceaux comme I am Disease tranchent bien avec le reste des titres (beaucoup plus véloces et rapides) comme 666 ou Endless Armageddon. Je n'ai malheureusement pas la chance de réentendre des morceaux de Hell on Earth ce soir puisque je ne reste que la moitié du concert. Décidément ça passe bien trop vite...

Marduk

Sleap : La seule et unique raison pour laquelle je rate en ce moment la fin de Toxic Holocaust pour un show de Marduk est le set spécial Panzer Division. Je ne suis vraiment pas fan du groupe en live, mais si c'est pour entendre l'un de leurs bons albums dans son entièreté je suis prêt à refaire le déplacement (surtout qu'il s'agit ce soir de la toute dernière interprétation de cet album en live).
Après une longue intro, le set démarre sur le fameux titre éponyme déclenchant un mosh pit assez violent. Il est intéressant de constater qu'il n'y a aucun circle pit pour une fois (bon, pour Marduk cela aurait été un peu abusé, mais avec le public de ce festival je m'attends à tout)... Malheureusement, le son n'est pas au rendez-vous pour ce dernier concert. La prédominance de la batterie sur le reste de l'instrumentation est plus que frappante. S’enchaînent sans transition les énormes Baptism by Fire et Christraping Black Metal mais cela ne s'améliore pas du tout. J'apprécie le fait d'entendre distinctement le jeu ultra rapide du batteur, mais lorsque l'on n'entend que ça, le plaisir s'en trouve assez amoindri. D'autant plus que ce n'est pas comme si la rythmique de Panzer Division Marduk était très variée. En effet, celle-ci est à 80% composée de blasts, et entendre uniquement une caisse claire pendant une demi-heure n'est pas forcément ce qu'il y a de plus prenant... Au final, je subis plus le show que je ne l'apprécie, même lors de mes morceaux favoris comme 502. Fort dommage car le groupe a pourtant l'air en grande forme ce soir, tout comme les fans d'ailleurs. J'attends tout de même la fin du dernier titre de l'album (on ne sait jamais) avant de quitter le concert dépité...

Balin : Encore une fois tout pareil, j'en attendais quand même quelque chose étant donné que j'adore le Panzer Division Marduk, mais non rien à faire malgré le fait qu'ils jouent l'album encore plus vite. Son pas terrible, prestation sans saveur, direction le camping.