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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Adema

Planets

LabelEarache
styleNeo (pop -) rock - metal
formatAlbum
paysUSA
sortieavril 2005
La note de
U-Zine
5.5/10


U-Zine

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Personnellement, je n’ai jamais aimé Adema, considérant ce groupe de neo-metal comme opportuniste, profitant de la présence du demi frère du chanteur de KoRn, Jonathan Davis, au poste de "hurleur". Mais depuis peu, Mark Chavez a quitté le groupe laissant ses confrères dans le néant qu’à provoquer la sortie de leur dernier album Unstable, il y a deux ans de cela.
Nos 4 Américains reviennent donc sur le devant de la scène avec un nouvel album signé chez… Earache ! Et oui ! Le label anglais continue sa moisson de groupe de neo-metal pour lesquels je ne prédis aucun avenir…

Là où le quatuor avait mis la pédale douce sur l’agressivité de leurs riffs avec Unstable, ils ont carrément muté leur son originel sur ce Planets. En effet, cet album n’est même pas qualifiable de neo-metal mais plutôt de neo pop-rock-metal tant la douceur des riffs et de la voix nous transporte dans un autre monde, certes très beau, mais à des années lumières du son neo. Car la voix de Luke Caraccioli n’a vraiment rien de metal, elle est même trop linéaire et pas assez chargée en émotions, cependant sa voix colle parfaitement au nouveau son du groupe…
En effet, la musique du groupe, malgré quelques semblants de bases neo-metal comme avec l’utilisation de la basse prépondérante sur certains passages (comme sur Shoot The Arrows ou l’intro de Sevenfold), a résolument changé de cap. Exit donc les soli et bienvenue aux arpèges et riffs ultra basiques donnant un côté très mélodique et mélancolique à ce Planets. Pourtant, les Américains ne déméritent pas, se risquant à inclure de nouvelles sonorités dans leurs morceaux comme du piano sur l’outro Piano Interlude ou des arrangements flamenco sur Sevenfold (Marc Rizzo serait-il passé par là ?) ou encore des influences emo sur Enter The Cage. Le morceau Vikraphone, avec ses riffs bien plus heavy, voire punk, et la présence d’un solo (certes pas très technique et inspiré, mais cela reste un solo…), nous rappelle qu’Adema a été bercé par les années 80. Ce titre contraste vraiment avec des compos telles que Better Living Through Chemistry, loin d’être dénuée d’intérêt mais tellement plus édulcorée, ou la sublime mais (trop) facile et molle Remember.

Le morceau restant le plus intéressant est l’éponyme Planets où Adema mélange à la fois ses influences passées et présentes, le tout dans une ambiance très mid-tempo… Ce titre est envoûtant et trouvera sans aucun problème sa place sur les ondes radios (NRJ pourrait presque passer le titre, c’est pour dire).

Adema nous revient donc avec un album très mitigé. A la fois cet album est envoûtant et sera diffusé sans problème sur les ondes FM mais il est très loin du neo-metal accrocheur que nous avait délivré le groupe sur leur premier album Adema ! Adema a cédé à la facilité en préférant mettre en exergue des mélodies facilement mémorisables et facile d’accès au lieu d’une certaine technicité. Ainsi, cet album devient très rapidement lassant au bout de quelques écoutes… On se demande sérieusement ce que ce groupe fait sur Earache, bien plus qu’avant l’écoute de l’album !

1. Shoot The Arrows
2. Barricades In Time
3. Tornado
4. Sevenfold
5. Planets
6. Enter The Cage
7. Remember
8. Chel
9. Until Now
10. Rise Above
11. Better Living Through Chemistry
12. Wide Eyes Open
13. Vikraphone
14. Piano Interlude

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