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Le 300ème album… With Passion en serait déjà à son 300ème album ? Non, je parle bien évidemment du 300ème album de Earache Records, la célèbre maison de disques anglaise ! Elle a vu passé en son sein des formations titanesques telles que Napalm Death, Carcass, Morbid Angel, At The Gates, Bolt Thrower, Entombed,… ou encore plus récemment Deicide. En bref, que des joyaux ! Et ça risque encore de continuer avec leurs "nouvelles signatures" comme Cult Of Luna, Blood Red Throne, Lost Soul, Exmortem,… Mais revenons à nos moutons. With Passion sort donc son premier album sur Earache (et son premier album tout court ). La recette pour bien réussir un 300ème album nécessite une attention particulière et un bon mélange des ingrédients et des genres musicaux :
- On commence par mettre une couche d’influences de death suédois, avec un groupe comme At The Gates. Choisissez bien vos produits ! Si la voix est trop grave ou la batterie trop lente, évitez ce genre d’éléments.
- On mélange la mixture avec une grosse dose de technicité digne d’un Dillinger Escape Plan ou Arsis
- Ajoutez un nappage de metalcore à la Darkest Hour pour certains riffs, comme sur le titre "Forlorn Hope" aux intonations métalcore prononcées
- On saupoudre abondamment de parties de claviers
- Finissez votre préparation avec la pâte du chef, en l’occurrence celle d’Earache : soit une production béton pour un son plus sucré !
Mais chaque recette à ses défauts, et celle-ci en possède bien sûr quelques-uns. Tout d’abord, les passages avec des parties claviers font un peu tâches sur l’ensemble de l’album ; presque extra-terrestres ! Le titre "The Scorpion's Dance" n’est d’ailleurs que composé de claviers. Néanmois, même si on remarque que ces parties sont mal intégrées quand elles sont seules, quand elles sont incorporées aux titres métal ( accompagnant ainsi guitares, basse et batterie ), elles sont magnifiques ! "A Coniferous War" et "Darkness Doth Bring Mortality" sont là pour le prouver. Sur le dernier titre cité, on peut même entendre une balade à la guitare en fin de morceau.
Mais pourquoi tant de claviers me direz-vous ? Tout simplement car le chanteur, Samuel McLeod, s’occupe des claviers (jusqu’à là, rien d’exceptionnel…) mais un membre à part entière s’en occupe aussi ! Voilà le comment du pourquoi.
Mais les recettes du Père Earache possèdent quelques avantages de poids dont un batteur de folie maîtrisant la double pédale comme un dieu. Tout au long de l’album, elle est imposante, omniprésente et impressionnante. Ce batteur n’a rien à envier aux plus grands batteurs et Tony Laureano (ex-Nile) n’a qu’à bien se tenir ! Et puisque l’on parle de technique dans cette mixture, les guitares sont évidemment d’une complexité extrême et ces deux « Chefs Guitaristes » nous fusillent de riffs ultra rapides comme sur "Trainwreck Orchestra" et autres soli d’une rapidité fulgurante. En live, je pense que l’on doit se concentrer sur leurs mains si on veut rien qu’espérer les apercevoir…
Cet opus est difficile d’accès de par sa technique, mais à la fois très accessible de par son côté mélodique. Les gourmands fans des sons bien gras pourront donc passer leur chemin ! L’oreille non-initiée pourra trouver que cet opus sonne toujours un peu pareil, mais c'est loin d'être le cas. Par contre, que l’on aime ou pas, les 8 titres et les 33 minutes qui composent l’album, font vraiment léger ! ( sachant qu’il y a pas mal de parties claviers). Ami fan de brutalité/technicité à l’âme poète, cet album est pour vous.
1. Trainwreck Orchestra
2. The Last Scripture
3. The Scorpion's Dance
4. Darkness Doth Bring Mortality
5. Forlorn Hope
6. The Prophecies of Hellfire
7. A Coniferous War
8. The Theory of an Evening Sky
