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jeudi 11 décembre 2014

Biohazard + Arhythmia + Fat Society + Anorak

Le Connexion Café - Toulouse

U-Zine

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Bosser la semaine à Montpellier et assurer sa présence pour couvrir les concerts toulousains comme si de rien n’était, soit des allés-retours à coup de 5h de route au total, le tout dans la nuit, y a pas à dire faut avoir la foi pour le faire quasi toutes les semaines, parfois même plusieurs fois par semaine !! Quoi qu’il en soit, il y a des dates qui sont évidemment immanquables, et voir passer une légende du hardcore new-yorkais venue tout droit Brooklyn, c’est juste impossible à louper. D’autant plus que la date marque un tournant pour Noiser. L’organisation toulousaine se diversifie, et sort du cadre originel de musique typé Valley Stage du Hellfest (stoner, sludge, doom, psyché), pour aller taquiner le hardcore, sur les terres de THS. En effet, après un concert de Walls Of Jericho qui avait fait suinter de sueur le plafond de la Dynamo, Noiser transforme l’essai avec une légende du genre, qui aura quasi-rempli le Connexion Café. A un mois de la venue d’Agnostic Front, c’est clairement encourageant !! Retour sur la soirée …

ANORAK

Première groupe, Anorak, venu d’Amiens, qui défend ce soir son quatrième album, Go Up In Smoke. Entrant sur scène devant une foule assez timide, le groupe se démarque par une musique pour le moins originale, un grindcore auquel on aurait insufflé une grosse dose de post-core. Si sur le papier, l’équation semble branlante, scéniquement c’est ultra carré. Le groupe distille un son qu’il maitrise totalement avec une énergie assumée. Alternant des passages joués à toute vitesse avec d’autres plus rythmés, on flirt presque avec le sludge. Brut, sauvage et efficace, ce sont les maitre-mots de leur prestation. Notons par ailleurs le chant, aussi arraché que torturé. Au final, Anorak aura marqué des points avec une prestation ultra efficace malgré un public totalement amorphe …

Setlist Anorak :
Empty Bottle
Go Up In Smoke
Deserve Your Meat
Dagged This Day
Wood Philosophy
I’ve Never Been Part Of You
Horror For Trance
 


FAT SOCIETY

Toulouse a toujours été l’un des berceaux les plus créatifs niveau hardcore hexagonal. Et les toulousains de Fat Society, après 5 ans d’absence et un dernier album, Illusion’s Demise, datant maintenant de 2004 (avec un split en 2006). C’est donc un concert sans grand enjeu majeur si ce n’est de prouver qu’après toutes ces années, la formation n’a pas perdu de sa superbe. Le public, plus nombreux prend cette fois part à la fête, probablement du fait que le chanteur, par manque de place sur scène ai décidé de passer tout le set dans la fosse, avec son public. L’effet de proximité et la communication s’en retrouvent évidement décuplés.

Leur hardcore est certes assez convenu mais la puissance qu’il dégage est vraiment impressionnante, rappelant par quelques aspects leurs influences à la Hatebreed et Walls Of Jericho. La formation prend un réel plaisir à jouer à en juger par les sourires présents sur le visage de chacun des musiciens. Faisant preuve d’une précision à toute épreuve, et avec un batteur impressionnant, Fat Society marque des points et rappelle que Toulouse a été et restera un fief du hardcore français.

Setlist
Dictation of a New Life
Smoking Gun
Hate
Everything You Want To Hear
Still Here To Piss You Off
Burn
La Cheveulesque
Fuck TBD
Tired
Illusion’s Demise
Pain Is Everlasting
Hopeless Nation
Snap
 


ARHYTHMIA

Mais que foutent les italiens de Arhythmia sur la tournée de Biohazard ? Loin géographiquement et musicalement de la tête d’affiche du tour, le seul point commun, bien mince pour justifier leur présence ce soir est le suivant : leur dernier EP "Time No Coming Back" a été produit par Billy Graziadei. Du moins, c’est la seule explication qui semble tenir la route tant tout diverge entre Arhythmia et Biohazard.

Exit le 2step, place aux headbangers. Exit le hardcore, et bienvenue au … néo metal-core. Alors qu’on pensait presque que le genre s’était éteint, le combo italien semble vivre sur la nostalgie du début des années 2000. A base de riffs simplistes mais rudement efficace (quoi qu’un peu cliché tout de même), la formation sait varier les plaisir et nous offre un titre tirant presque vers le stoner, et un autre chanté en espagnol. Beaucoup de mid-tempo, ultra propice au headbang. Même si musicalement il m’aura fallu un bon moment pour accrocher, il faut reconnaître que les transalpins maîtrisent leur sujet. Regrettons juste la pauvreté des paroles, à base de fuck, accommodé à toutes les sauces.

Setlist :
TNCB
LSD
Illusion
One Thing
Last Days
Awake
The Beast
QLNV
Yolo
Black Mamoa
Steps
 

BIOHAZARD

Si la foule était encore assez dispersée pour les trois premiers groupes, la fosse se fait de plus en plus dense et l’avant de la scène en devient presque inaccessible ! Pas de crash barrière évidemment, on sent que la proximité avec le public sera maximale. La légende de Brooklin ne se fera pas prier pour montrer qu’il maitrise son sujet sur le bout des doigts. Avec une entrée tel que "Shades Of Grey", "Urban Discipline" et "What Makes Us Tick", avouez que ça fait mal par où ça passe. Billy Graziadei (chant, guitare) montre un entrain particulier et est loin d’avoir perdu son charisme. Scott Roberts (chant, basse) assure le remplacement d'Evan Seinfeld et s’en sort haut la main.

Suites aux changements de line-up, c’est désormais Graziadei qui mène le groupe et qui occupe le centre de l’attention scénique. Le bougre semble ne pas pouvoir rester en place derrière son micro et arpente la scène de gauche à droite, comme attiré par la fosse toute aussi pleine de vie. Curieusement, il affirmera un peu plus tard être malade expliquant qu’il essaye de hurler du mieux que possible. La maladie ne semble pourtant pas avoir d’effet sur lui tant il s’en sort avec brio. Coté setlist, la formation new-yorkaise fait dans le hit avec entre autre "Tales From The Hard Side", "Punishment" ou encore "Hold My Own".

La fin du set semblera un poil écourté du fait de l’état de santé de Graziadei, le chanteur quittant la scène sous les applaudissements. Le rappel réclamé haut et fort se fera attendre et c’est finalement le groupe sous forme de tri, privé de son vocaliste qui interprétera le dernier titre. Original, le public appréciera la volonté du groupe de leur proposer ce petit bonus, tout en excusant l’absence du leader enrhumé. Preuve qu’après 25 ans de carrière on peut aussi faire simple, sobre, humble et spontané. Respect !

Setlist Biohazard :
Shades of Grey
Urban Discipline
What Makes Us Tick
Wrong Side of the Tracks
Down for Life
Vengeance Is Mine
Tales from the Hard Side
Victory
Black and White and Red All Over
Five Blocks to the Subway
We're Only Gonna Die (Bad Religion cover)
Punishment
Hold My Own
 




Merci à Nico et Noiser pour l’organisation de cette soirée. On se retrouve le 8 Décembre pour Agnostic Front au Saint des Seins. Ça risque de faire mal !