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jeudi 11 décembre 2014

Black Tusk + Fight Amp + Pal

Dynamo - Toulouse

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Noiser est devenu en quelques années la référence des concerts stoner, sludge, psychédéliques, et bientôt même des grosses formations de hardcore avec les concerts à venir d’Agnostic Front et Biohazard (sans parler du dantesque live de Walls Of Jericho). Et malgré tout, il arrive souvent qu’une date soit quasi désertée, ne réunissant que quelques fins connaisseurs. C’est un peu ce qu’il s’est passé en ce lundi 16 septembre pour Black Tusk. Ceci dit, il faut avouer que les associations ont visiblement cafouillés avec deux live le même soir : Black Tusk donc à la Dynamo pendant que As They Burn se produisait au Saint des Seins. Dommage pour les deux asso …

PAL

Quoi qu’il en soit, c’était un début de semaine sous le signe du sludge, voilà ce que nous propose Noiser en cette rentrée après un Noiser Fest plutôt réussi ! Et une fois n’est pas coutume, c’est Pal qui va ouvrir la soirée. On avait déjà vu le duo toulousain lors de la 3ème soirée du Noiser Fest mi-aout, c’est donc à nouveau eux qui se produisent à la Dynamo. Le guitariste commencera le set seul sur scène avant d’être rejoint par son acolyte batteur, semblant tout juste débarquer du boulot et arriver juste à temps. D’ailleurs, on sent que celui-ci aura besoin d’un peu de temps pour se mettre dans le bain, échappant une baguette dès le premier morceau (notons tout de même, qu’en l’absence de baguette, il a continué de frapper le rythme avec les poings !). Leur sludge alterne rythmique déconstruites et riffs poisseux, le tout offrant un rendu très saccadé et gras. Le duo s’essayera au chant, sans micro malheureusement, mais cette expérimentation sera probablement à poursuivre à l’avenir, leur musique gagnant en profondeur avec les deux voix. A suivre !

FIGHT AMP

Les Fight Amp, ex-Fight Amputation, venus tout droit du New Jersey ont quant à eux décidé de mettre les amp’ au maximum n’ayant que pour résultat de ruiner sauvagement les esgourdes de la 50aine de personnes présentes. Changement d’ambiance, le trio fait dans le noise-rock, très influencé punk avec un certain nombre de passages hardcore, voir certaines touches de grunge. Le chant des ‘ricain est plutôt surprenant, assez aérien bien que criard et sonne étrangement assez faux, en décalage total avec la lourdeur des rythmiques. Surprenant, quoi qu’un peu brouillon (normal pour du noise me direz-vous), leur son semble pourtant trouver échos dans les quelques fans s’étant rapprochés de la scène. Le trio proposera un set très énergique et direct, n’hésitant pas à sauter dans tous les coins. On note ici et là quelques plans que ne renieraient pas Kylesa. Pour leur seconde date en Europe, les Fights Amp ont tapé là où ça fait mal, en clôturant leur set avec « Should’ve Worn Black », sorti l’an dernier sur l’album Birth Control. La formation montrera beaucoup de respect au public, pour être, selon leur propos « venu alors qu’on est lundi ! ». Pour écouter du bon son, le jour de la semaine importe peu !

BLACK TUSK

Avant même le début du set, on sent bien que Black Tusk est proche de son public, la preuve, c’est Jonathan Athon, le bassiste de la formation qui tient le stand de merchandising pour les deux groupes de la tournée. Disponible et carrément adorable malgré un physique qui n’incite pas au contact (massif, tatoué jusqu’au cou et avec une barbe démesurée) !! Et c’est dans cet état d’esprit détendu sans prise de tête que les américains démarrent leur show. Départ du set à toute vitesse avec Brewing The Storm qui pose d’entrée le sujet : intense, massif, rock’n’roll et direct. Le fédérateur « Bring Me Darkness » ira aussi dans ce sens et recueillera l’assentiment général : le trio donne tout pour transformer le court moment passé en leur compagnie (45 minutes de set) en un défouloir sans concession. Ultra-souriants, surexcités, voire en transe, ce n’est pas la faible affluence qui va les altérer leur motivation. Andrew Fidler déchaîne sa tignasse dans tous les sens, Jonathan Athon perd sa casquette au bout de quelques riffs en headbanguant. Manches de guitares à plusieurs reprises passées au-dessus de la tête, avec un chant agressif partagé par les trois acolytes, les Black Tusk ne lâchent rien pendant leur set. Ils nous gratifierons d’un extrait de l’EP qu’ils viennent de sortir « Tend No Wounds » ou encore le titre « Set The Dial To Your Doom ». On prend clairement conscience que la setlist tourne essentiellement autour de leurs dernières productions, même si on aura droit à un essentiel « Snake Charmer ». Un set tout en intensité malheureusement devant un parterre très disparate, le public n’ayant pas jugé bon de se déplacer en masse. Dommage car Black Tusk est une formation à suivre de très près et quand on voit la réussite de Red Fang, on ne peut que leur souhaiter la même chose !
 


Merci encore à Noiser pour la soirée !