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jeudi 11 décembre 2014

Fuck The Facts + Morgue + Unsu + Crusade Of Dead Fish

Bistrot St So - Lille

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

En ce 13 juillet, veille de la fête nationale, on avait l’embarras du choix niveau concert sur la Métropole Lilloise, haut-lieu de vie culturelle, avec la possibilité de voir des monuments de la chanson tels que Corneille, Début de Soiréeet Jean Pierre Mader, Collectif Métissé ou encore La Bande A Basile ! Malgré toutes ces perspectives alléchantes de soirées de folie, je me dirige vers la gare St So pour aller tâter le grindcore des canadiens de Fuck The Facts, accompagnés de Morgue, UNSU et Crusade Of Dead Fish, histoire de repartir avec des bleus, l’esprit chauffé à blanc et p’tête même le nez rouge sang. Bref, se faire un peu la guerre avant de mater tranquillement le défilé militaire.

M’étant débrouillé comme un bleu, je rate la prestation de Crusade Of Dead Fish, bon, tant pis, moi je voulais surtout voir UNSU car c’est ce soir que le groupe étrenne son line up tout neuf, tout blanc ! Ce qui veut dire : sans Gerb à la 2ème gratte - ce qui est con- , Micky qui passe du chant à la basse – ce qui est curieux- et l’arrivée de Dam au chant, ce qui est cool ! Car l'on sent que depuis la fin de Goryptic, le bonhomme avait faim de scène ! Et c’est avec une grosse banane au travers de la gueule que Dam va nous sortir un set énorme, tout comme les autres membres d’UNSU qui vont rivaliser de violence pour repeindre les murs en rouge ! L’absence d’une deuxième gratte ne se fait pas trop sentir et Micky, bien que concentré sur sa basse, arrivera quand même à faire le show en compagnie de Dam, et même s'il n'a pas encore l’assurance nécessaire derrière cet instrument pour participer pleinement aux backing vocaux, il nous gratifiera quand même d’un tonitruant « suce ma bite ! » ponctué par un « même sans micro, il faut qu’il ouvre sa gueule » du néo chanteur. Bref, bonne humeur et gros grind direct dans ta tête ont aussitôt fait de balayer les quelques interrogations de cette nouvelle mouture et fera au contraire sûrement monter un palier à UNSU, comme l’atteste la tip top qualité de leur set list haha ! On regrettera juste un public un peu mou, mais l'on ne peut pas tout avoir.



Dur dur de passer derrière et malheureusement, Morgue ne va pas tenir la comparaison. Non pas que ce soit mauvais, bien au contraire ! Leur musique est assez plaisante et fait hocher la tête, de même que certains passages sont carrément bons, mais leur Death grind est du genre à être vite redondant pour qui ne connaît pas les morceaux, ce qui est mon cas. Dommage. Surtout que comme dit plus haut, passer après Unsu et hardu, peut-être aurait-il fallu inverser les places…

On ne pouvait pas célébrer notre fête nationale sans une petite pensée pour nos cousins de Nouvelle France représentés par Fuck the Facts  ! Enfin, la chanteuse tout du moins, est de ce petit bout d’pays qu’est le Québec, le bassiste par exemple ne parlait pas Français, hormis quelques rudiments nécessaires de la langue de Molière, genre : « suce ma bite ! »

Après une intro sur un morceau plutôt lent, Fuck The Facts commence à envoyer son gros grind entrecoupé de passages plus posés voire ambiancés (très réussis par ailleurs) pour aérer son set et décupler la puissance des passages violents, le tout porté par une chanteuse qui nous fait du fitnesscore en tapant un peu de stretching entre deux gueulantes ! D’ailleurs, elle me fait un peu penser à la front-woman de Wall Of Jericho : une petite gonzesse toute fine mais qui envoie un pâté monumental et enterre une grosse partie de la concurrence masculine ! Sauf qu’en plus, elle est relativement mignonne, contrairement à Candace qui a un peu une tête à avoir déminé un chant de gravier étant petite, ce qui n’est pas plus mal !

La musique des canadiens fait mouche sur le public qui commence enfin à bouger sous l’enchaînement des coups de boutoirs. Seulement, après une dernière cartouche de surviolence, le groupe quitte la scène au bout de … 27 minutes ??? Et pas de rappel ? Sérieusement ? Là, ça m’a mis un peu sur le coup : à peine 30 minutes pour une tête d’affiche c’est quand même TRES peu, mais vu l’énergie déployée durant leur set, on leur pardonne.. .Presque.
 

C’est donc avec un léger sentiment de trop peu qu’on reprend la route avec des feux d’artifices qui éclosent dans le ciel de la nuit lilloise pour conclure cette soirée.

Un grand Merci à Denis D. Brogar pour les photos !