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jeudi 11 décembre 2014

Phazm + God Damn + Addicted + Eibon + Flesh n Dust

Le Klub - Paris

U-Zine

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Est-ce la naissance d’un nouveau festival organisé par les Acteurs de l’Ombre ? En tout cas, on ne peut que saluer l’initiative prise par l’orga’, puisque ce premier Redneck Fest, en compagnie du « Redneck Metal Crew » (Phazm, God Damn, Addicted) ainsi qu’Eibon et Flesh n’ Dust, fut une réussite sur tous les points.

Il est vrai qu’on aurait tous préféré une autre salle que Le Klub, mais finalement on commence à s’y faire au bout d’un moment, en tout cas ce n’est pas ce qui allait déranger le public qui lui s’est déplacé en masse et qui a rempli la salle ce soir, il faut dire que vu le prix et les groupes proposés, c’était une aubaine.

Il est 18h15 lorsque les parisiens de Flesh n’ Dust prennent place, devant une audience qui se remplit au fur et à mesure. Le groupe qui vient tout juste de sortir son premier EP, « Dark Season », enregistré et mixé par monsieur Stephane Buriez, est amputé de son guitariste soliste remplacé d’urgence par un proche qui a assimilé le set en 48h. Mais qu’importe, ils sont prêts à en découdre et envoyer du bois pendant un peu plus de trente minutes. Dès le premier titre, le combo donne tout ce qu’ils ont, à l’image de son leader et chanteur Sam et leur guitariste Claude qui iront à plusieurs reprises dans le pit afin de déclencher les premiers mouvement. Les cinq titres composant « Dark Seasons » qui furent interprétés passent excellemment l’épreuve du live. Une prestation des plus sympathiques qui se déroulera dans la bonne humeur, la connerie et l’alcool. Mention spéciale à « Indian Fire » un vrai tube ! Affaire à suivre…

Deuxième et dernier groupe parisien de la soirée, il s’agit d’Eibon, changement total d’ambiance, exit le stoner metal, bonjour le sludge/doom, on peut dire que le groupe était comme « l’ovni » avec un style plus extrême que celui des autres formations. Connaissant seulement les deux titres du split avec Hangman’s Chair, je découvrais ce soir-là les nouveaux morceaux figurant sur le premier MCD des parisiens. Bien que le set a mis du temps à démarrer, dès le premier morceau ce fût la baffe assurée, une prestation de haute volée dont l’ambiance poisseuse et lourde prenait aux trippes. Moi qui avait peur que le style pratiqué par Eibon « casse » un peu l’affiche, les parisiens nous prouvent tout le contraire en nous offrant une parfaite réinterprétation de ses titres (en allant jusqu’à lancer les samples présents sur les enregistrements). C’est sur l’incontournable « Venom Of Solar Dust » qu’Eibon nous achève, avec sur le côté de la scène Pierrick (Phazm, Addicted) entrain de se déboîter les cervicales. Excellente surprise !

Il ne reste maintenant plus que les membres du « Redneck Metal Crew » et c’est Addicted qui s’y colle en premier. Une fois le backdrop « Redneck Metal Crew » installé, et les bières reparties, le concert peut débuter mais avant de démarrer les hostilités, le groupe se tient à respecter une tradition, celle du cul sec, chaque membre descend une bière et c’est parti avec « First Round » titre ouvrant leur premier album « Recipe For The Sick ». Le son est excellent et nous enchaînons avec un « Bad Memories » et les premiers pogos apparaissent. La brailleuse Mel est impressionnante de charisme et se donne à cœur joie sur scène, le set fait la part belle aux morceaux les plus énergiques de « Recipe For The Sick » comme le brutal « Obssesed ». Arrivés vers la fin du set, petite surprise Renat’ et Pich des God Damn rejoignent les autres sur scène pour une reprise de « Mouth For War » de Pantera qui réveilla tout Le Klub qui se donne dans le pit. A peine le temps de souffler qu’Addicted nous balance en guise d’au revoir leur reprise de « Postmortem » de Slayer, ou comment tuer tout le monde en deux morceaux.
45 minutes trop courtes, « I need moooore ».

C’est au tour des God Damn motherfuckers, les lyonnais qui venaient tout juste de fêter la sortie de leur premier album « Old Days », la veille à Lyon, étaient en forme ce soir là et c’est un putain de botage de cul en règle auquel nous avons eu le droit ce soir là. C’est avec « Landing For My Pride » que les God Damn entame son show, premier titre extrait de « Old Days » et quelle baffe on prend dès le début ! Les lyonnais bénéficient du meilleur son de la soirée, tout leur souri, et des les premières notes on se voit transporté directement en Louisiane notamment grâce à Renat’ et sa performance hallucinante aussi bien vocalement que scéniquement. « Dying In A Hole », « Unjailed », « Old Days », les titres de l’album s’enchaînent et c’est à chaque coup une claque dans la gueule et l’audience le rend bien au groupe. A mi-parcours God Damn propose à son tour une reprise ; mais quelle reprise ! Si il y a bien un morceau auquel je ne m’attendait pas ce fût celui là. Non pas de Pantera ou encore de Down, mais bel et bien « Big Gun » d’AC/DC ! Le titre est repris à la sauce God Damn une version bien plus énergique que l’original. Quelle surprise !
Un sans faute ce soir les pour les « motherfuckers » même si j’ai un petit regret quant au titre de la démo qui fut interprété, je cache pas que j’aurai préféré un « Cauz’ I Want It » plutôt que « Tears Of Pride ». LA prestation de la soirée.

Il est 22h15 quand Phazm monte sur scène, c’est la deuxième fois que je vois Pierrick et sa bande, la dernière fois remontait après la sortie de « Antebellum Of Death n’ Roll » dans la cave de la Cantada. Aujourd’hui revenu sous la forme d’un quatuor avec l’arrivée d’un nouveau guitariste je ne vous cache pas que j’étais curieux de voir ce que le groupe allait donner. Même si « Cornerstone Of The Macabre » fut quelque part une déception, il faut avouer que c’est toujours aussi excellent sur scène. Hélas; un son à la limite du supportable et chargé en basse viendra entacher la prestation du groupe, au point de rendre les grattes inaudibles voire quasi inexistantes alors que le son fût excellent tout au long de la soirée, allez comprendre… La part belle est faite à « Conerstone Of The Macabre » avec pas moins de 5 titres le reste est composé de morceaux d’ « Antebellum Of Death n’ Roll ». Pierrick annonce d’entrée de jeu qu’il est totalement bourré, et ça annonce un show rock n’ roll au possible et bourré de conneries (« Hello, my name is Johnny Cash »). Les bombes tel que « Love Me Rotten (Love Me True) » ou encore « My Darkest Desire » s’enchaîne, mais rien à faire le son ne s’améliorera pas, gâchant complètement les morceaux alors que sur scène que cela soit Max et ses grimaces, Pierrick ou encore Gorgor (quel monstre !) se démènent. Mais la bonne humeur et les blagues de Pierrick rattrapent le tout. Coup de gueule à Osmose Production qui refuse de venir en aide au groupe notamment au niveau du merchandising, et cassage en règle des groupe à chanteuse c’est sur un « on va vous faire une reprise de Nightwish » que Phazm balance leur reprise de « Damage Inc. » qui malgré le son aura mis un beau bordel. Les tubes « How To Become A God » et « Black N’ Roll » ont conclu la soirée, excellente prestation malgré des conditions sonores désastreuse.

Cette première édition du « Redneck Fest » fût ô combien une réussite, une soirée mémorable sous le signe de l’alcool et du métal. Un grand bravo et merci aux Acteurs de l’Ombre en espérant que ce ne soit pas la dernière édition.