Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Babymetal

Babymetal

LabelUniversal Music Japan
styleHentai Metal
formatAlbum
paysJapon
sortiefévrier 2014
La note de
U-Zine
10/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Schifeul :

Cessons de prier le Helix Fossil durant un temps, car pour 50 minutes, c’est bien au Dieu Renard qu’iront nos prières : BABYMETAL sort son premier album ! Pour les fieffés ignorants qui ne connaîtraient pas ce symbole du renouveau de notre genre musical, et qui par la même occasion avouerait avoir raté leur vie, BABYMETAL est un savant et détonnant mélange de musique metal couplée au chant pop et sucré de trois adolescentes.

A ceux qui se demandent comment mélange aussi improbable a pu avoir lieu, la réponse est simple : JAPAN !!! En effet, seul un pays qui a eu le génie d’associer jeune serveuse en soubrette + sol en miroir pouvait nous sortir derrière une merveille pareil. Et pour les mécréants qui douteraient, Oui, ça fonctionne ! Une fois BabyMetal Death (qui peut être considéré comme la meilleure intro de tous les temps) passé, on ne peut que s’incliner devant la puissance de ce combo ! Le coté J-Pop est porté à quintessence grâce au chant de Su-Metal qui pourra à la fois vous procurer une pêche d’enfer tout en encrant son refrain dans votre tête ( Headbanger!!), ou encore saura faire vibrer votre cœur en se faisant extrêmement touchant (Benitsuki -Akatsuki-). D’ailleurs son alternance avec les scream de Moametal et Yuimetal aérera les morceaux tout en donnant beaucoup d’énergie par le biais du changement de ton (Gimme Choko!!). La face Metal n’est pas non plus en reste, les musiciens nous sortant des compos tout à fait crédibles lorgnant même parfois du côté du death et sortant de gros riff bien massif ou même des mosh parts à te débrider les yeux suite à un pétage d’arcade sourcilière (Megitsune). Et parfois on a tout ça à la fois, enrobé de magnifiques solo, comme sur l’ultime Ijime,Dame,Zettai.On retrouve même un très jumpisant Onedari Daisakusen nous rappelant le meilleur de la grande époque du Néo Metal couplé à quelques coup d’Indus.

Mais limiter BabyMetal à la J-pop et au metal serait réducteur ! En effet, montrant une large ouverture d’esprit, le groupe s’aventure vers d’autres univers musicaux, comme l’électro et le hip hop (Ii ne! ), Dubstep (U.ki.U.ki★Midnight) voire même nous fait voyager sur les plages Jamaïcaines (4 no Uta)! On regrettera juste qu’au final on se retrouve qu’avec seulement trois titres inédits, le reste étant déjà dispos sur les 4 EP précédemment sortis. Mais ne boudons pas notre plaisir, pouvoir tout se prendre à la suite asseyait l’écoute de cet album comme un pur moment de magie.

Typiquement le genre de chose qui ne pouvait naître qu’au pays des distributeurs de culottes souillées, BABYMETAL est ce qui est arrivé de plus frais au metal ces 10 dernière années. Bien sûr quelques idiots soutiendrons que ce genre de choses n’as pas lieu d’être, mais ça doit être le même genre de personnes qui n’ont pas encore compris dans quel sens lire un manga. Et puis si bien, entendre des japonaises de 14 ans chanter « Catch Me If You Can » ça ne peut donner que du bon.

BabyMetal, le groupe qui pourrait rendre une âme aux Japonais.

Prout :

Ô Gloire, ô Satan, le voici enfin, le messie, celui qu'on attendait depuis plus de deux ans, l'album de la décennie, du siècle, non, l'album qui réinvente le Metal, ou plutôt l'album qui viole toute la scène. Les japonais ne respectent rien, ils l'ont déjà maintes fois prouvé et cette fois-ci c'est à toute la sphère Metal de prendre bien cher. Exit les gros méchants tatoués, exit les Tarja peinturlurées, exit Satan, exit tout ce que vous connaissiez, Babymetal est là pour tout reprendre, et tout défoncer.
Imaginez cette surprise sans nom lorsque pour la première fois on put admirer sur le net le premier clip du combo intitulé « Do.Ki Do.Ki Morning » puis découvrir l'EP qui révolutionnera tout : BABYmetal × Kiba of Akiba et son tube interplanétaire : Li ne !

Mais avant d'expliquer fondamentalement ce qu'est vraiment la musique de Babymetal, remettons les choses dans l'ordre et redécouvrons l'historique du groupe. Babymetal est avant tout un projet annexe des Sakura Gakuin, un groupe féminin de J-Pop, avec des gamines de 12 ans ; jeunes idoles japonaises. A l'instar des Morning Musume, lorsque les pucelles deviennent trop vieilles, on les jarte pour en mettre des nouvelles. On rigole pas avec la pédo- euh les lolicon (lolita complex) au Japon. Produit par l'agence de talent Amuse Inc., sous le label Universal Music Japan, le but de l'existence du groupe est avant tout pécuniaire et se cache sous l'idée de former de jeunes étudiantes de l'école primaire ou secondaire dans le chant et la danse. Après Twinklestars, Babymetal devient le nouveau spin-off des Sakura Gakuin en sortant trois de ses meilleurs pouffes en puissance, celles appartenant au « Heavy Music Club » du Sakura Gakuin pour faire la merde qu'on nous sert aujourd'hui. Nos trois frontgirls, Su-Metal, Yuimetal et Moametal sont alors sur le devant de la scène, accompagnées de cinq autres talentueux musiciens aux pseudos tous plus débiles que les autres : Narametal, Nakametal, Narasaki, Tsubometal et Takemetal. On en arrive alors aux fondements de Babymetal : une musique J-pop toute Kawaii mélangée avec plusieurs styles de Metal, le tout dans un pot-pourri terriblement déroutant. L'idée est en place, il ne reste plus qu'à lancer la machine commerciale, et ce sera un succès. La légende veut que pour le bien fondé du groupe, les filles ont été éduquées aux clips de Cannibal Corpse et consort, et qu'elles en ont été effrayées. Le « fox sign », serait l'invention des petites dames face à notre commun « horns up » qu'elles trouvaient beaucoup trop agressif, et puis elles sont fans des renards aussi il paraît. Bref, parlons musique maintenant.

Babymetal prend la scène Metal, la retourne, et lui met tout ce qu'il peut dans le derch. Chacune des 13 pistes qui composent cet album est une magnificence d'idées loufoques, incongrues dont on ne peut que se demander l'origine du bordel. Il est aisé de croire que les concepteurs du groupe commercial qu'est Babymetal ont juste abusé de toutes les drogues possibles que les Yakuza pouvaient leur fournir en plein milieu des rues de Shibuya. Ainsi, chaque piste de l'album est une merveille du concept « What the Fuck ?! ». On commence par le morceau d'intro « Babymetal Death » et ses idoles peinturlurées aux couleurs de Dracula, suivit par « Megistune », le tube magistral du double quatuor qui mélange imagerie du Dieu Renard, montée électro, chant épique et guitares alambiquées avec de la mosh part et du riff de compet' de supermarché. A noter, et ce sera l'habitude sur la plupart des morceaux, que les chants sont ultra prenants, on chante, on sue avec les trois mioches, on se touche sur les clips ; Babymetal, on ne l'écoute pas seulement, on le vit. Les pistes s’enchaînent et on continue à rien comprendre comme sur la piste « Gimme Choko ! » et ses Atatata taata taatatata zukkyun. Watatata taata taatatata dokkyun. Zukyun. Dokyun. Zukyun. Dokyun. Non mais les meufs ?! On comprend juste rien à vos conneries, mais vous êtes tellement mignonnes que ok, on veut bien vous en filer du chocolat. Li ne !, le morceau qui suit, est juste la merveille qui a fait découvrir véritablement Babymetal au monde. Le morceau n'hésite pas à mélanger une sorte de Metalcore tapettisant avec du clavier électro David Guetta et pour continuer la coercition de vos oreilles, le groupe n'hésitera pas à foutre en plein milieu un passage Gansta R'n'B. Non, non, je rigole pas, les meufs sont même habillées à l'américaine dans le clip. Tout ça pour repartir sur la meilleure montée du monde et une explosion rythmique électronique de malade comme vous en avez jamais vu. Même Crossfaith c'est des tapettes à côté d'autant de génie ; Babymetal c'est le groupe de brutal à écouter en boite de nuit.

N'entrons pas trop dans un descriptif piste par piste, même si cet album le mérite, pour continuer de dire que certains morceaux sont d'une mignonnerie sans nom, et que l'on s'étonne à fredonner sans appel les plus belles mélodies, ou les plus stupides comme sur « Do.Ki Do.Ki Morning ». « Onedari Daisakusen », le morceau qui suit, c'est carrément du Limp Bizkit avec un phrasé ultra hip-hop, et vas-y que je tripote tous tes orifices musicaux. Mais le viol continue encore plus loin comme sur le morceau « 4 No Uta » où on aura carrément le droit à un passage reggae à faire pleurer Bob Marley, le tout sous une pluie de « yo yo yo yo », du génie, à l'état pur. Mais le vrai génie pour moi c'est le morceau qui suit ou « U.ki.U.ki★Midnight » qui est de loin mon morceau préféré, notamment grâce à son passage Dubstep en plein milieu à en démolir Skrillex. Les tubes alors s’enchaînent jusqu'à finir sur le mega kikou-lol evil « Headbanger !!! » qui est censé, je crois, faire peur aux gamines de 14 ans. L'album fini sur le sublime, que dis-je, l'incommensurable « Ijime, Dame, Zettai » qui est de loin leur morceau le plus épique, le plus guerrier, le plus... zboub.

Et l'aspect Metal dans tout ça ? Mais on s'en fout bordel du Metal !!! Babymetal c'est juste le groupe qui retourne la scène dans tous les sens sans en avoir rien à branler des sentiments du bien pensant aigri metaleux basique. Les zicos derrière sont néanmoins très bons, et savent avec talent manier tous les styles de Metal existant, que ça aille de la bouse Neo-Metal au gros Power Heavy qui suce la bite à Dragonforce, le tout servi avec du blast. Et surtout, ils manient tout le reste, tout ce qui fait la richesse et le côté incroyable de Babymetal, c'est-à-dire la Dance, le Hip-Hop, le R'n'B, le Reggae, le Dubstep, de la Pop qu'ils te foutent partout sans crier garde, comme un pervers sexuel en perf' un lundi matin devant une école primaire. Non mais comment on peut penser à autant de conneries débiles en même temps ??? Mais qu'est-ce qu'ils prennent au Japon sérieux ?! C'est comme si Naruto prenait un rail de coke dans la raie d'Hello Kitty sur le camping du Hellfest et se tapait alors un trip avec Misa Amane (Deathnote) pour hijacker les mainstages du Tomorrowland. Du coup ça fait un gros bordel avec des miniputes en gothic lolita qui chialent sur du Metalcore à paillette avant le show d'Avicii. Babymetal est d'ailleurs un groupe des plus visuels, avec ses trois filles qui dansent et bougent dans tous les sens. Je l'ai toujours pensé, avant d'apprendre à faire de la musique, faut que j'apprenne à danser, ça fait la différence. Les chorégraphies déchaînées du groupe de rosières innocentes sont en grande partie pour quelque-chose dans la reconnaissance mondiale du groupe, et en plus, c'est qu'elles chantent bien ces connasses !!! Même si on connaissait les 3/4 des morceaux avant la sortie du premier album éponyme de Babymetal, on se délecte de tant de talents regroupés au même endroit pour nous pondre la plus grosse insulte musicale que le Metal ait portée, sans rentrer dans le vulgaire comme la scène Merdalcore à la Attack ! Attack ! suce ma bite. Non, là, y'a de la putain d'inspiration, du putain de génie, et même si c'est qu'un groupe de merde fait pour faire du pognon, on se délecte de tant de connerie concentrée au même endroit et qui fait de cet album, le truc le plus culte des années 2010'. Honni soit qui mal y pense, et qu'il m'en suce la teub, Babymetal a gagné, le reste du monde s'est fait violer, et c'est un viol collectif.

On a pris deux avis, deux façons de chroniquer différentes, on a recoupé les deux et il en résulte que c'est l'album de la décennie.

私のディックを吸う



1. BABYMETAL DEATH
2. Megitsune
3. Gimme Choko!!
4. Ii ne!
5. Benitsuki -Akatsuki-
6. Do・Ki・Do・Ki☆MORNING
7. Onedari Daisakusen
8. 4 no Uta
9. U.ki.U.ki★Midnight
10. Catch me if you can
11. Akumu no Rinbukyoku
12. Headbanger!!
13. Ijime, Dame, Zettai

Les autres chroniques