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lundi 19 juin 2017

Graspop Metal Meeting 2017 - Jour 1

Open Air - Dessel

Malice

L'autre belge de la rédac'. Passé par Spirit of Metal et Shoot Me Again.

Pour les metalheads belges, le Graspop est plus qu'un pèlerinage : c'est une madeleine de Proust, le genre de rendez-vous annuel qui ravive des souvenirs de moments passés entre amis – pour ma part, le premier festival fait pendant trois jours et en camping ; c'était en 2009 et j'y suis retourné trois fois par la suite (en 2011, 2012 et 2014). Les affiches tournant un peu en rond et mes goûts évoluant , il aura fallu attendre 2017 pour me faire bouger, même si ce ne sera que pour un jour : Rammstein, enfin, était annoncé comme headliner. N'ayant jamais vu les géants teutons, j'ai pris mon pass pour le vendredi et retrouvé la plaine de Dessel...  

Première constatation : si la disposition du site n'a pas beaucoup changé (seule la Jupiler Stage, dédiée aux musiques core et punk, ayant été légèrement déplacée pour améliorer à la fois son accessibilité et sa capacité), l'accès au site, nettement plus contrôlé, sera très, très lent en ce vendredi qui, chose rare, est sold-out. La présence d'un certain groupe allemand en TA en est évidemment responsable et dès midi trente, heure à laquelle nous pénétrons sur la plaine de Dessel, il y a nettement plus de monde que dans mes souvenirs. Pour le reste, revenir au Graspop, c'est un peu comme retrouver une maison de vacances estivale après une longue absence... quelques meubles ont changé de place, le quartier s'est embourgeoisé et est devenu un peu plus touristique, mais le plaisir est toujours là. Un sentiment particulier.  

Battle Beast 
13h10 > 13h55 

Battle Beast, c'est le kitsch et le power metal pouetpouet (autre madeleine de Proust pour moi, fan assumé de Powerwolf, Gloryhammer, Rhapsody et autres insultes au bon goût), mais avec une solide chanteuse au micro : Noora Louhimo, aussi sympathique qu'elle est douée. C'est d'ailleurs bien sa voix qui porte le groupe tant les compositions, catchy certes, sont plutôt passe-partout, du moins sur le dernier album Bringer Of Pain représenté par pas moins de sept (!) titres aujourd'hui sur les huit joués, seul Black Ninja représentant la période antérieure. Reste que le nouvel opus passe étonnamment bien le cap de la scène, notamment le très bon morceau Lost in Wars, tout en ambiances, et la conclusion mélodique Beyond the Burning Skies. Battle Beast a clairement du talent pour les mélodies accrocheuses qui rappellent parfois Sabaton au niveau des claviers, voire... ABBA et la pop scandinave (King for a Day). Bref, un bon moment et je n'en attendais pas beaucoup plus.

On traîne un peu devant la Mainstage 2 pendant que Comeback Kid balance un set dont j'aurais bien du mal à juger la qualité, leur musique n'étant pas ma tasse de thé, mais qui m'a l'air apprécié du public et surtout énergique, malgré la voix sur courant alternatif du vocaliste. Premier clash du jour désormais, qui me voit délaisser Melechesh, que je verrai dans un contexte plus appréciable dans un peu plus d'un mois au Ragnard Rock Festival.  

Setlist:
Straight to the Heart 
Bringer of Pain 
Familiar Hell 
Black Ninja 
Lost in Wars 
Bastard Son of Odin 
King for a Day 
Beyond the Burning Skies

Blue Öyster Cult 
15h > 15h50 

Je vais me confesser d'emblée : à part (Dont Fear) The Reaper et Burnin' for you, je ne connaissais strictement rien des légendaires Blue Öyster Cult et ai donc rattrapé mon retard dans les semaines précédant le Graspop... au point de devenir vraiment fan. Je n'ai jamais que quarante ans de retard, après tout. Reste que j'étais un peu inquiet au moment de les voir en live, le groupe n'ayant plus rien sorti depuis quinze ans, ce qui est parfois synonyme de formation se reposant sur ses classiques. Soyons clairs : il y a de ça et même plus que de ça. Je crains même le pire quand BÖC entame The Red & the Black : c'est mou de chez mou, idem sur The Golden Age of Leather. Mais la machine se lancera enfin avec le grand classique Burnin' for you qui fait chantonner la MS1 et met le concert sur d'excellents rails. Le groupe semble enfin se décoincer et se lâcher, ce qui culmine en un incroyable Then Came the Last Days of May, planant à souhait (on parle d'un titre qui date de 1977!) et surtout traversé de deux superbes soli de guitare. Triple dose de classiques ensuite pour ce « feel good concert » par excellence avec Godzilla, le tube absolu (Don't Fear) The Reaper et Cities on Flames with Rock&Roll. Clairement, Blue Öyster Cult n'a aujourd'hui plus qu'une chose en tête : se faire plaisir en jouant ses classiques et j'ai l'impression que le public n'en demande pas plus. Profitons-en le temps que ça dure... et que c'est bon !

Setlist 
The Red & the Black 
Golden Age of Leather 
Burnin' for you 
Shooting Shark 
Then Came the Last Days of May 
Godzilla 
(Don't Fear) The Reaper 
Cities on Flames (With rock'n roll)

 

Rotting Christ 
16h15 > 17h05 

Ce concert de Rotting Christ est mon quatrième et les trois précédents m'ont chacun laissé un excellent souvenir : le « black » (disons plutôt le metal extrême) de la bande à Sakis Tolis est taillé pour la scène, notamment celui de son dernier album Rituals, auquel je n'arrive vraiment pas à me faire en studio mais qui me met toujours la branlée en live. Notamment le très plat Ze Nigmar, chiant comme la pluie sur album mais introduction parfaite au moment de communion païenne que sera le concert. Seul bémol : la setlist est... exactement la même que celle à laquelle nous avions eu droit au Biebob quelques mois plus tôt (à quelques titres enlevés près), ce qui est un peu dommage. Heureusement, elle est tout bonnement excellente, l'enchaînement The Sign of Evil Existence/Forest of Ngai , notamment, faisant toujours aussi bien le taf'. Apage Satana et Elthe Kyrie, autres titres loin de me convaincre sur album, sont deux vrais moments forts sur scène, avec un Solis en transe. Transe qui touche tout le public, au point de me pousser dans le pit pour la fin du set (je vous assure qu'il en faut beaucoup). Bref, RC en live, c'est une valeur sûre que j'irai revoir avec grand plaisir !  

Setlist 
Ze Nigmar 
Kaita Ton Daemona Eatou 
Athanati Este 
Elthe Kyrie 
Apage Satana 
The Sign of Evil Existence 
The Forest of Ngai 
Societas Satanas (Thou Art Lord cover) 
In-Yumen Xibalba 
Grandis Spiritus Diavolos

 

Solstafir 
17h45 > 18h45 

Encore un clash pour moi : je fais partie des trois pelés et deux tondus qui apprécient vraiment le « nouveau » Sepultura (et pour conclure le blasphème : je n'ai jamais pu piffer l'époque Cavalera, c'est dit). Mais sous le poids du jugement de mon rédacteur en chef, qui m'enjoint à aller découvrir Solstafir, je craque. Dieu que j'ai bien fait. Solstafir en live, au delà du look de hipsters rockeurs, c'est une vraie décharge d'émotion portée principalement par l'incroyable voix du leader Addi Tryggvason. Ne connaissant rien (à part Fjara, comme tout le monde), je prends Otta en pleine tronche (cette utilisation très intelligente du banjo!), ainsi que la sublime litanie Nattmal qui porte en elle cette mélancolie typiquement islandaise qu'on peut retrouver, notamment, dans la musique d'un Sigur Ros. J'en viens presque à me demander pourquoi c'est Fjara (certes superbe et superbement interprétée ici) qui a à ce point fait le buzz. Certains groupes de la vague postbiduletruc ont clairement profité d'une forme de hype et de la vivacité étonnante de la scène – Solstafir n'est pas de ceux-là, même si je vais devoir maintenant me plonger dans leurs albums, notamment le dernier dont j'entends des échos assez divers. Pour ne rien gâcher, Tryggvason a même une belle présence scénique et un vrai contact avec le public malgré sa musique introspective, comme quand il chante le final Goddess of the Ages au milieu des premiers rangs. Une claque par surprise !

Je réussis par miracle à ne pas entendre la moindre note de l'horrible Dee Snider (désolé, l'annulation de WASP me reste en travers de la gorge) pour aller me chercher un cervelas-frites absolument ignoble (certaines choses n'ont pas changé du tout au Graspop, c'est presque rassurant) pendant le début de set sur la Jupiler Stage (rebaptisée « garderie ») de Motionless In White... qui n'a pas l'air de donner un mauvais concert, loin de là, mais bon. Prochaine étape : Alcest, et non pas Amen-Ra que je découvrirai à Dour. 

Setlist
Pale Rider 
Otta
Silfur-Refur 
Nattmal 
Fjara
Goddess of the Ages

 

Alcest 
19h55 > 20h45 

Dans mes souvenirs, le Metal Dome, où pas mal de cadres joueront lors cette édition (au hasard, Queensrÿche et Grave Digger plus tard ce week-end), disposait d'un son particulièrement aléatoire et brouillon qui me laisse craindre le pire pour une musique aussi aérienne que celle d'Alcest. Gros soulagement du coup : le mixage sera tout bonnement parfait, preuve que le festival a fait un pas de géant dans ce domaine (aucun concert ne sera entaché du moindre souci sur ce plan, ce qui est loin de ce dont je me rappelais). On entend donc parfaitement la voix de Neige, qui était trop en retrait la seule fois où j'ai pu voir Alcest (au VK, salle bruxelloise), dès le très mélodique et « japanisant » Kodama. Et on peut surtout profiter de ses hurlements toujours aussi déchirants sur Là où Naissent les Couleurs Nouvelles ; j'ai beau être un vrai fan de Shelter, le retour du chant black sur l'album Kodama fait du bien tant Neige fait partie des meilleurs dans le domaine. Eclosion et Oiseaux de Proie, tirés de ce dernier opus, sont d'ailleurs déjà des classiques du groupe. Le premier, surtout, avec sa batterie menaçante et ses paroles belles et tristes (« Ne les laisse pas voler mon âme, ne les laisse pas la ternir »), m'hypnotise à chaque fois.
Le son très clair permet également de profiter des belles mélodies d'Autre Temps et j'aurais aimé pouvoir profiter dans ces conditions de l'extraordinaire Délivrance, qui ponctue généralement les sets d'Alcest et est peut-être un des plus beaux morceaux que je connaisse. « Malheureusement », c'est Percées de Lumière qui termine la prestation des Français. De quoi me rappeler pourquoi j'aime tant l'album Ecailles de Lune et ses ambiances plus sombres. Superbe concert donné par Alcest.

Setlist
Kodama 
Là Où Naissent les Couleurs Nouvelles 
Oiseaux de Proie
Eclosion
Autre Temps
Percées de Lumière

Europe 
21h25 > 22h25 

Europe est de manière assez drôle un de mes souvenirs les plus marquants du Graspop. Lors de l'édition 2012, je décidais en effet avec un ami d'aller jeter un coup d'oeil au groupe, pour délirer devant The Final Countdown et me moquer gentiment de ce groupe un peu kitsch dont j'imaginais que le tube était représentatif de la musique. Et puis bim, j'ai mangé quelques uns des titres de l'album Bag Of Bones sorti à l'époque : modernes, puissants, accrocheurs – bref, le haut du panier du hard rock FM. Depuis, je fais la pub d'Europe dès que je le peux, et encore plus depuis leur superbe War Of Kings sorti l'année dernière et dont le classieux titre éponyme ouvre le concert d'aujourd'hui.
Bon, Europe reste tout de même victime de son époque, les eighties et leur attitude cliché à crever, et Joey Tempest a donc dans sa gestuelle un côté daté parfois en décalage avec les titres joués (ce Firebox surpuissant!)... mais je maintiens : les Suédois mériteraient vraiment d'être connus pour la musique qu'ils jouent aujourd'hui plutôt que de jouer pour un public qui n'attend que Rock the Night, Carrie et bien sûr The Final Countdown. Les opus sortis depuis 2006, notamment Last Look At Eden représenté par son solide titre éponyme, valent vraiment qu'on y jette une oreille, surtout le petit dernier War Of Kings représenté ici par les excellents Hole in my Pocket, Nothing to Ya et le sautillant Days of Rock'n roll

Setlist
War of Kings
Hole in my Pocket 
Rock the Night
Scream of Anger 
Last Look at Eden 
Firebox
Sign of the Times 
Ready or Not 
Nothin' to ya 
Superstitious 
Days of Rock'n Roll 
The Final Countdown

Emperor 
22h35 > 23h50

La dernière ligne droite de ce vendredi du Graspop enchaîne les grands écarts comme une gymnaste soviétique : entre Europe et Rammstein, voici... Emperor, qui constitue probablement la tête d'affiche (de Mainstage 2, s'entend) la plus extrême jamais vue au GMM. Petite question existentielle d'ailleurs : à l'heure actuelle, quel groupe de black metal peut espérer occuper une place si haut sur l'affiche d'un festival d'une telle envergure ? Un Immortal avec Abbath, peut-être, ou un Dimmu Borgir reformé en configuration « classique » pour une tournée anniversaire. Autrement dit, personne. C'est dire le statut acquis par la formation emmenée par Ihsahn, reformée pour jouer Anthems to the Welkin at Dusk dans son intégralité (et quelques classiques en fin de set). Et personnellement... j'ai toujours un peu de mal à comprendre.

Ben oui, rien à faire, autant je trouve le travail d'Ihsahn en solo génial, avant-gardiste et inspiré, autant je trouve l'oeuvre d'Emperor brouillonne, incapable de m'inspirer la moindre émotion – mais j'ai ce genre de blocage avec énormément de groupes considérés comme cultes, ça doit être moi. Reste que voulant être bien placé pour voir Rammstein, je regarde attentivement le concert d'Emperor juste à côté (surtout via les écrans géants)... et je dois dire que je suis bluffé.
Si certains passages me paraissent tout aussi bordéliques que sur album, la qualité technique est vraiment impressionnante (ce blast-beat continu de Trym est hallucinant) et j'ai la confirmation que la voix d'Ihsahn est une de mes préférées sur la scène extrême. Le look plutôt casual des musiciens crée d'ailleurs un décalage plutôt comique avec les parpaings qu'ils envoient pendant plus d'une heure à un public nombreux côté MS2... et un peu hébété côté MS1. Imaginez un peu la tête du fan lambda de Rammstein, venu à Dessel pour voir ses idoles mais n'ayant jamais entendu une seule note de black metal et qui se mange With Strength I Burn. Clair que ça change de Pink à Rock Werchter. Curieux de revoir Emperor dans un cadre un peu plus intimiste au Brutal Assault plus tard cet été. 

Setlist (d'après setlist.fm)
(Anthems to the Welkin At Dusk en entier) 
Curse You All Men! 
I Am the Black Wizards 
Inno a Satana

Rammstein 
00h > 1h30 

Mais voilà enfin arriver la raison pour laquelle j'ai pris mon ticket : Rammstein au Graspop. Des années que, en bonne âme errante sur le forum Graspop que je suis, je rêve et vois les forumeurs rêver d'une venue des Allemands ailleurs qu'à Werchter. Comme un peu trop souvent, le GMM a joué les suiveurs et n'aura finalement programmé le groupe qu'un an après le Hellfest, mais qu'importe : c'est un fantasme devenu réalité, enfin. Et au vu du monde ahurissant qui garnit la plaine (le vendredi est sold-out, chose rare, et les combitickets eux-mêmes seront en rupture de stock le lendemain, ce qui si je ne me trompe est une première), beaucoup de metalheads belges attendaient ce moment pour revenir hanter Dessel (sans compter les fans de Rammstein qui n'y auraient jamais mis les pieds sans cette annonce).
Bon, bien sûr, décrire en long et en large un concert de Rammstein de nos jours est bel et bien inutile. La réputation du groupe n'est plus à faire et si on peut regretter que le successeur de Liebe Ist Für Alle Da mette aussi longtemps à arriver, R+ a toujours réussi à maintenir l'intérêt autour de lui grâce à des shows comptant à la fois leurs gimmicks incontournables (l'arc de feu, le déjà classique jeté d'étincelles pendant Ich tu dir weh sur un Flake toujours souffre-douleur de Till Lindemann, l'impressionnante paire d'ailes sur le final Engel) et leurs nouveautés régulières, que ce soit dans les gadgets utilisés (cette veste d'explosifs d'un délicieux mauvais goût vu le contexte international sur Zerstören), l'attitude d'un Till qui paraît se lâcher de plus en plus (il sera bien vite en sang après un coup de boule donné à son pied de micro) ou même la setlist, plutôt aventureuse (Zerstören justement, le glauque Hallelujah ou encore Stripped avant le rappel, surprenant). Et bien sûr, si certains classiques manquent à l'appel (pas de Mein Teil, damn!), la machine à tubes est toujours bien là. Rarement j'aurai entendu un public chanter autant à Dessel que sur Seemann, Ich Will et surtout Du Hast. Y'a pas à dire, toutes ces voix qui chantent en allemand à l'unisson, ça m'excite (euh...).
Bien sûr, le tout a un côté opératique, avec les défauts que ça comporte (à moins d'être aux premiers rangs – et donc de finir en meshoui – ou d'avoir des jumelles, on passe plus de temps à regarder les écrans que la scène pour suivre tout ce qui se passe), et on assiste plutôt à une sorte de duo théâtral entre l'impressionnant Till et son acolyte claviériste Flake, les autres musiciens restant la plupart du temps impassibles (ce qui fait également partie d'un rôle). Mais moi qui suis souvent resté sur ma faim lors de concerts de têtes d'affiche au Graspop, en voilà bien un qui ne m'a pas déçu et a tenu toutes ses promesses.  

Setlist 
Ramm 4 
Reise Reise 
Hallelujah 
Zerstören 
Keine Lust 
Feuer Frei!
Seemann
Ich Tu Dir Weh 
Du Riechst So Gut 
Mein Herz Brennt 
Links 2 3 4 
Ich Will 
Du Hast 
Stripped (Depeche Mode cover) 

Rappel: 
Sonne 
Amerika 
Engel

C'est un peu mélancolique que je quitte la plaine à une allure walkingdeadesque, le monde fou et les accès étroits nous faisant encore perdre un sacré bout de temps avant de reprendre la voiture (et d'arriver chez nous vers 5 heures du matin). Heureux d'avoir retrouvé ce festival cher à mon coeur, mais triste d'imaginer la fête continuer sur tout le week-end – avec qui plus est la meilleure affiche depuis longtemps. Le Graspop, sous l'impulsion d'un Hellfest devenu mètre-étalon, a clairement haussé le niveau sur énormément de points, que ce soit le son, le service au bar ou l'affiche en elle-même ; reste maintenant à éviter la Hellfestisation du public, qui guette. Une chose est sûre : la prochaine fois que j'en suis, c'est pour quatre jours !