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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Septic Flesh

Sumerian Daemons

LabelKarmageddon Media
styleDeath avant-gardiste exceptionnel
formatAlbum
paysGrèce
sortiejanvier 2003
La note de
U-Zine
10/10


U-Zine

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Pour ma 100ème chronique sur U-zine, quoi de plus normal que de vous parler de l’un des albums auquel je tiens le plus.

C’est donc en 2003 que les grecques de Septic Flesh accouchèrent de Sumerian Daemons, opus dont je voue presque un culte ! Malheureusement la formation splitta cette même année, laissant derrière elle cet ultime témoignage. A l'époque, je pensais que ce groupe était un parmi tant d'autres à mélanger le métal et l'opéra. Mais après la découverte de cette galette, je compris que Septic Flesh n’est pas un groupe à prendre à la va-vite, si l’on veut le considérer à sa vraie valeur et s’abaisser comme il se doit devant tant de perfection…
Perfection ! J’ai rarement utilisé ce mot pour un album mais si un adjectif convient admirable à cet album, c’est bien celui-ci ! En effet tout y est somptueux, de l’artwork de la pochette à son livret en passant bien évidemment par la musique que renferme cet opus.

Si l’on souhaiterait chercher la facilité, on pourrait qualifier Sumerian Daemons d’union entre death metal, dark metal et opéra (oui, vous avez bien lu !). Jamais je n’aurais cru qu’un de mes trois albums favoris serait un album où chants féminins lyriques et orchestration auraient une place primordiale… Mais en y réfléchissant bien, Septic Flesh va bien plus loin qu’un simple album alliant métal et opéra. Ici, on ne parle pas de mix ou de mélange, mais bien de symbiose, de fusion parfaite entre deux genres, de différence à peine palpable tellement les compositions s’unissent de façon naturelle…
Bien que l’ensemble de la musique du groupe soit exceptionnelle, les guitares sont les éléments maîtres de cet album. Elles dégagent des sensations surprenantes grâce à l’utilisation de mélodies à la fois magnifiques, sombres et uniques, sachant s’adapter à des rythmes pesants ("Infernal Sun") ou à une brutalité extrême ("Red Code Cult", "Faust"). Accompagnant les six cordes, Akis K (batterie) effectue un coup de maître en réussissant à se fondre parfaitement dans le paysage musical de Septic Flesh. Que ce soit lors des blasts dévastateurs ou des mid-tempos, ses parties s’intègrent remarquablement avec le duo basse/guitare, et rythme ainsi les mélodies somptueuses qui ponctuent cet album. Et même durant des passages où le tempo est très élevé, le groupe arrive à garder un niveau de qualité incomparable !
A l’égal d’un opéra, Sumerian Daemons dégage une intensité extraordinaire à travers cet opus, où s’enchaine différentes émotions comme la mélancolie et l’enchantement. Les guitares s’illustrent majestueusement en alliant riffs sombres et mélodiques, appuyée par une production signée Frederik Nordstrom (In Flames, Opeth, Dimmu Borgir).
Ayant pour habitude de préférer les morceaux brutaux des albums, mes goûts se font ici tout autre ; mon faible va plutôt du côté des titres plus calmes et mélodiques, bien que les titres brutaux soient magnifiques ("Unbeliever").

Septic Flesh nous laissera ce Sumerian Daemons en tant que dernier témoignage, mais aura achever sa carrière en apothéose. Une œuvre magistrale de ce début de siècle, qui je l’espère, fera office de référence pour les années à venir d’un point de vue artistique. Si vous êtes doté d’un minimum d’ouverture d’esprit, cet album est pour vous ! Il ne vous faudra pas longtemps avoir de vous apercevoir que le génie musical est total. Mais si vous doutez, ne serait-ce qu’un minimum, sachez que toutes les critiques sont unanimes au sujet de cet album, c’est donc les yeux fermés que vous pouvez acheter ce chef d’œuvre !

1. Behold... The Land Of Promise
2. Unbeliever
3. Vitues Of The Beast
4. Faust
5. When All Is None
6. Red Code Cult
7. Dark River
8. Magic Loves Infinity
9. Sumerian Daemons
10. Mechanical Babylon
11. Infernal Sun
12. The Watchers
13. Shapeshifter

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