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L'édito #7 | Mai 2015

mercredi 20 mai 2015
Willow

"Juillet s'en vient, notre coeur dégèle, je me sens si léger...". Ah bon sang, je n'ai jamais entendu des paroles aussi vraies de toute ma vie. On peut donc en déduire que quand Alcest ne se rend pas au pays des fées, il s'ancre dans un profond réalisme plein de sincérité. Hé.

Ça va peut-être vous sembler un peu grotesque venant d'un mec qui écoute 99% de Black Metal, mais je déteste l'hiver de toutes mes forces. Le froid, ça ne m'inspire pas, ça se contente de me figer sur place, de me rendre difficile l'usage de mes dix doigts, et de me faire regretter d'être né à chaque fois que je fous le nez dehors. le froid me pompe littéralement toute forme d'énergie vitale, jusqu'à ce que ne me reste que ma maigre enveloppe pour marcher et m'ancrer dans une routine désastreuse. Toutes les choses les plus stupides aux conséquences les plus graves que j'ai pu faire dans ma vie sont arrivées pendant l'hiver, hiver où je rêve d'hiberner jusqu'aù mois de mai, où la vie reprend enfin.

Enfin, je quitte le coeur de l'hiver, la tristesse hivernale, la neige brûlante et ses jeux adolescents idiots, au profit d'une renaissance chaleureuse. Enfin, je retrouve le goût des choses, l'usage de mes sens, la créativité et l'amour du risque, enfin mon casque se repose sur mes écoutilles pour autre chose que pour servir de cache-oreilles, enfin j'avance, je grandis, j'arrête de me faire la gueule, je fais tomber mon manteau et mon écharpe, je danse et je ne vous regarde plus. Enfin, les battements de mon coeur se régularisent, ma tête brûlée refroidit et mon désir de vivre autant que celui d'avancer reprend là où il s'était arrêté en septembre dernier.

Mon été est placé sous le signe du changement de vie, de lieu d'habitation, de garde-robes, de coupe de cheveux, et sous le signe des festivals annuels, dont un du côté de la République-Tchèque dont je ne manquerai pas de vous reparler. Pour mille actions, deux-mille projets, à tous réaliser avant Octobre. Que le grand marathon commence (et que le vôtre soit beau !) !