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vendredi 13 février 2015

Hellfest 2010 - Samedi (jour 2)

Open air - Clisson

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

SAMEDI 19 JUIN


Liste des groupes commentés :

Dew-scented - Kalisia - Electric Mary - Tamtrum - Obscura - Delain - Tankard - Y&t - Raven - Sworn Enemy - Asphyx - Anvil - Born From Pain - Sadist - Airbourne - Nevermore - Dark Funeral - Slash - Annihilator - Candlemass - Twisted Sister - Immortal - My Dying Bride - Alice Cooper - Jello Biafra - Carcass
 

DEW-SCENTED
Main Stage 2
10h30 > 11h00

Aghahowa : Comme à son habitude, Dew Scented a été une bonne mise en bouche. Cette fois-ci, les allemands inauguraient la journée du samedi du festival, à une heure où la rosée matinale était encore présente... Rien à redire sur leur prestation, toujours efficace et dynamique, le death-thrash des teutons vaut le coup d'être vu.

KALISIA
RockHard Tent
11h05 > 11h35

Eternalis : Véritable sensation de l’année passée, après 14 ans d’attente sortait l’évènementiel, le gigantesque et pharaonique « Cybion » des français de Kalisia, ayant dans le même temps sorti un des disques les plus marquants de ces dernières années (entre death, prog, jazz, funk, sympho, expérimental, heavenly…). Comme l’annonce Brett Caldas-Lima pendant le concert sous une Rock Hard Tent très copieusement garnie pour un horaire si tôt (11h), après trois années sans concert, les français sont bels et bien là et décident de nous emmener très loin. Evidemment, avec un album composé d’un unique morceau de soixante-dix minutes, l’élaboration du set (de 30 min) s’annonce difficile et c’est donc en alternant la partie introductrice et finale de l’album, avec le « Lost Soul » du premier ep, que va se fonder le show. Brett a la grande classe avec son micro portatif (rare mais qui fait son petit effet), son allure presque solennelle, sa guitare sept cordes et pourtant un sourire de tout les instants sur les lèvres. Bruno enchaine les soli d’une technicité affolante et toujours aussi beau avec une fluidité hallucinante tandis qu’Anthony, derrière sa batterie électronique, peut se targuer d’avoir au moins eu le meilleur son de tout le festival sous la présente tente. Et si quelques soucis techniques viendront parfois entacher le set (les soli pas toujours audible), le plaisir de voir Kalisia enfin sur scène, d’entendre ce morceau si magique, ces chœurs tellement magnifiques et les échanges vocaux entre Brett, Bruno et Elodie a vous donner le grand frisson, voir l’arrivée de quelques larmes rendront ce moment définitivement unique et intense. L’énorme ovation générale pour le groupe à la fin du set, complètement méritée, et laissant le groupe avec une émotion visible sur le visage, achèvera le premier concert de la journée avec une sensation de déjà plénitude…

Aghahowa : Quelle surprise de pouvoir enfin voir Kalisia en concert. Mais le groupe de Montpellier, que l'on pourrait qualifier de groupe de studio, allait-il passer avec succès l'épreuve du live ? Et bien oui, Kalisia, outre quelques petits problèmes de son au début, a assuré comme il fallait, devant une petite assemblée de connaisseurs. Le groupe a choisi de nous jouer de manière express, son concept album Cybion (au temps divisé par 2 pour l'occasion), et quel plaisir d'entendre en live celui-ci ! Bref, Kalisia a pris le risque d'enfin jouer sur scène, après des années de disette, au Hellfest, et ça a vraiment valu le coup. Mention spéciale au trio de chanteurs/euse.

Självag : La claque de Cybion fut monumentale. Mais comment Brett et sa bande aurait elle pu retranscrire une telle merveille live ? C'est avec de gros, gros, très gros doutes que j'arrive devant un par terre clairsemé en raison de l'heure. Et puis, finalement, les doutes se dissipent dès les premières notes. Brett est là, nous gratifie de ses parties de chant puissantes, de solos magnifiques, et derrière, tout le monde est au top (bien que j'ai vraiment beaucoup de mal avec la chanteuse...). Au final, un concert beaucoup trop court, que seul viendra légèrement entacher un son légèrement brouillon par moments.

ELECTRIC MARY
Main Stage 1
11h05 > 11h35

Shawn : ce samedi était indéniablement placé sous le signe du hard rock : Airbourne, Slash, Twisted Sister, etc … Et pour commencer la journée, rien de mieux qu’Electric Mary. Peu de monde encore devant la Main Stage 1, mais le son croustillant que délivre le groupe fait du bien à entendre et à de quoi mettre de bonne humeur devant une météo quelque peu capricieuse.

TAMTRUM
Main Stage 2
11h40 > 12h10

Hraesvelg : réveil brumeux, la tête encore à Watain et à la formidable leçon de discipline urbaine reçue en plein champs ... du « boum, boum, boum » au loin ? ’foirés de teufeurs !!! Ah, non, c’est trop glauque pour être aussi simple. Des filles à moitié à poil qui s’arrosent de liquide laiteux : vais aller y jeter un œil ! Et c’est finalement l’oreille charmée que je resterai devant ce spectacle annonciateur d’une belle journée.

Caacrinolas : Je m’inquiétais quelque peu de la place de Tamtrum sur l’affiche du Hellfest pour un groupe plutôt habitué à jouer en soirée goth que dans des concerts metal…et pourtant… Malgré l’horaire matinal le monde aura été au rendez-vous pour apprécier la performance des française, et quelle performance. Ayant pris le parti de jouer là ces morceaux les plus rentre-dedans Tamtrum aura sorti la set-list parfaite pour tout amateur du groupe, jugez plutôt : « Paranoiak Hypocondriak and Toxicomaniak », « The World You Live In » « Datura Dream » ou encore « Fuck You I’m Drunk » issu du petit dernier, bref parfait. Et encore si l’on ajoute à ça deux donzelles en sous vêtements qui vont vite enlever le haut en crachant du feu et en s’aspergeant de Bailey’s on n’est pas loin du parfait. En définitive un concert bien meilleur que la fois où j’avais vu le groupe dans un cadre plus EBM (oui comme quoi…) et une des meilleures prestations du week end.

OBSCURA
RockHard Tent
12h15 > 12h55

Aghahowa : Un poil déçu par la prestation brouillonne des allemands. Obscura a joué un show classique, de même longueur qu'en tournée normale, où ils sont en 1ère partie d'un grand groupe, et le son n'était pas à la hauteur des espérances des fans.

Självag : Obscura a joué un bon set sans trop se fouler, ce qui montre bien l'énorme potentiel de ce groupe. Les musiciens sont plutôt restés immobiles (on peut comprendre, vu les notes qu'ils envoient...), mais la prestation fût vraiment bonne, malgré un son parfois trop brouillon pour saisir toute la subtilité du groupe.

DELAIN
Main Stage 1
12h15 > 12h55

Eternalis : Seul et unique représentant du métal symphonique sur les terres clissonnaises, Delain avait finalement beaucoup à faire face à un public certes minoritaire, mais tout de même relativement exigeant pour un genre si peu représenté cette année. Dès l’intro symphoniques des hollandais, on se dit que le moment sera probablement bon. Le son est énorme, puissant et limpide, la gratte très lourde (le guitariste a d’ailleurs beaucoup de charisme), les musiciens concernés. D’un point de vue purement musical, on est dans un registre plus lourd et direct que la plupart des groupes actuels, tout va bien, on prend son pied…jusqu’au moment où la magnifique (un régal pour les yeux au moins…) Charlotte Wessels prend le micro. Certes, elle headbang parfaitement, elle a une réelle présence et fait chanter le public mais si seulement elle-même savait le faire. Souvent à côté de la plaque, niais, parfois faux, sans aucune sensibilité ni puissance, Delain perd tout son charme à chaque fois que sa chanteuse ouvre la bouche. Dommage, il n’y a que ça à en tirer…

Hraesvelg : tout émoustillé par les danseuses de Tantrum, une splendide rousse me freine dans mon élan vers le bar (c’est dire) mais, comment dire, il y a comme un problème : la demoiselle ne semble pas adapte du soit belle et tait toi, ce qui est plutôt dommage vu la mièvrerie de son timbre. Je ferais bien une blague sur le fait qu’elle ferait mieux de retourner faire la Wessels dans sa cuisine plutôt que d’infliger ça au public, mais c’est un truc à me faire passer pour un gougeât, donc je m’abstiens.

TANKARD
Main Stage 2
13h00 > 13h40

Eternalis : Les joyeux lurons allemands du thrash s’étaient donnés rendez-vous à Clisson et avaient l’air bien heureux d’être là, Andreas Geremia en tête, courant dans tout les sens (selon une technique bien à lui tout à fait hilarante) tout en vociférant de la manière la plus joyeuse qui soit (ou comment hurler son thrash avec le plus grand des sourires).

Le monsieur a visiblement bien maigri même s’il en profite toujours pour jouer avec son ventre bien grassouillet élevé à la bière (il arrivera d’ailleurs avec une énorme bouteille de bière gonflable sur le dos). Le son est bon, l’interprétation carré (allemand, of course !), rien à redire musicalement. Et même si l’on aime moyennement la musique, impossible de ne pas accrocher à tant de bonne humeur, alors que le soleil commençait à s’installer durablement pour le week end, une bonne bière à la main.

Pec : Loupé le début du set, mais putain quel pied de revoir Tankard après leur prestation de nuit au Metal Camp 2008. C'est simple ce groupe aurait peut être mérité de jouer plus tard, avec un public un peu plus réceptif et alcoolisé. Mais ce groupe a un charme festif et humain des plus appréciables. L'hymne Empty Tankard se devait d'être hurlé et ce fut fait! Santé les amis allemands ce fut un retour sympa de Tankard en France! Direction le Merchandising, achat de mon T-shirt Slash que je voulais à tout prix après le bonheur de son set à Nice quelques jours plus tôt en ouverture d'AC/DC.

Shawn : Encore un groupe que j’attendais avec impatience !! Les allemands de Tankard ne m’ont pas déçu !! La foule amassé devant les barrières de la Main Stage 2 parle d’elle-même, le groupe a une fan-base dévouée et de qualité ! Les verres et pichets de bière se lèvent au ciel lorsque le groupe fait son entrée. Et quel casse tête pour prendre des photos depuis le pit photo … le groupe bouge dans tout les sens, aussi bien le chanteurs que les autres, échangeant leurs places, arpentant la scène en long, en large et en travers !! Le leader tombera par moment le tee-shirt pour révéler une bedaine pour le moins flasque, vestige d’un embonpoint passé et d’une consommation de bière digne d’un allemand ! Du thrash, du très bon, un set malheureusement très très court pour un groupe qui aurai probablement mérité plus de temps. Enorme regret que l’absence de « Space Beer » dans la setlist.

Aghahowa : Premier constat, le chanteur Gerre a maigri d'au moins 40 kg, montrait sa bedaine vide et était toujours aussi dynamique sur scène. Ensuite, quel plaisir fut de voir une canette gonflable géante de bière arriver sur scène. Comme un symbole, l'appel à la bière a été lancé. Tankard m'a plus convaincu que Destruction l'année dernière, et montre qu'il n'a pas à rougir de la comparaison avec les autres titans du thrash allemand : Kreator, Sodom.

Hraesvelg : sympas, péchus, sans prise de tête, enchainant les tubes : LE moment frais du HellFest, offert par de vieux routiers au public. Musicalement pas inoubliable mais quel bon délire, un groupe de fest par excellence.

Självag : Moi et le thrash, en général, ça fait deux. Je venais voir Tankard par pure curiosité, et je n'en suis pas ressortis déçu. Un grand moment de bonne humeur, de rigolade et de bonne musique, le tout soutenu par un son vraiment top. Le chanteur qui fait les cents pas la bedaine à l'air, c'est vraiment très drôle.

Setlist :
The Morning After
Zombie Attack
Slipping From Reality
Stay Thirsty !
Chemical Invasion
Octane Warriors
Rectifier
(Empty) Tankard

Y&T
Main Stage 1
13h45 > 14h25

Aghahowa : Le quatuor américain, emmené par Dave Meniketti, a assuré son show au Hellfest, profitant de son apparition sur la mainstage 1, décidément très heavy / head rock. Le public a aimé les envolées à la guitare de Meniketti, mais personnellement, j'ai préféré la prestation du groupe, 2 ans auparavant au Raismes Fest.

RAVEN
Main Stage 2
14h30 > 15h10

Aghahowa : Du bon hard rock, rien d'original.

SWORN ENEMY
Terrorizer Tent
15h00 > 15h40

Självag : Un concert absolument énorme des ricains, c'était la guerre autant sur scène que dans le pit. Le son était très bon, les musiciens étaient tous très en forme et partageaient réellement ce moment avec le public, vraiment très très bon.

ASPHYX
RockHard Tent
15h15 > 16h00

Aghahowa : Asphyx a été fidèle à sa réputation : le groupe a détruit les amateurs de gros death qui tâche. Il n'y a rien à redire sur la prestation scénique des hollandais, sur le son, les lumières, et l'envie du groupe de tout fracasser. Tout fut très bien. Néanmoins, pour ma part, par rapport aux autres ogres du genre, comme Entombed, il manque des soli de guitares pour que ce soit plus jouissif. Un des meilleurs groupes de death du week end, et dieu sait qu'il y en avait beaucoup.

Hraesvelg : Mid tempo destructeur, vocaux d’outre tombe, rien de plus, rien de moins. Asphyx réussit à provoquer la folie dans le pit sans avoir recourt aux blasts, détenteur d’une alchimie unique. Le quatuor distribue les claques et en profite pour en consacrer certaines aux prétendus groupes de death old school ! Death, the brutal way !

Caacrinolas : Peut être LE groupe que j’attendais le plus ce week end, depuis un soir de mai 2008 précisément où j’ai réellement découvert le groupe en live au Neurotic Deathfest, une prestation qui restera plus que gravé dans ma tête tant le groupe avait donné un concert de haute volée. Prévu l’an dernier le groupe avait du annulé sa performance, mais que l’on se rassure ils étaient bien là cet année. Et encore une fois quel concert, une accolade collective avant de commencer et hop c’est parti direct sur « Vermin » pour 45 min de death old-school à s’en décrocher la nuque. Malgré un son pas toujours génial Martin Van Drunen et ses potes auront donné à leurs fans ce qu’ils attendaient : des tubes, de la rage et un concert au poil. A revoir très vite si jamais ils se décident de jouer un jour ailleurs qu’en fest.

Setlist :
Intro
Vermin
Scorbutics
MS Bismarck
Death The Brutal Way
Wasteland Of Terror
Asphyx (Forgotten War)
Moerser
The Rack
Last One On Earth

ANVIL
Main Stage 2
16h05 > 16h55

Pec : Le film Anvil, The Story of Anvil m'a fait découvrir ce groupe canadien, et m'avait ému à un point d'en faire la chronique dans la foulée pour u-zine pour faire partager l'existence de ce documentaire qui est le meilleur docu musical à ce jour. Voir Anvil du premier rang était un objectif pour soutenir ce groupe qui mérite amplement d'avoir enfin la chance de jouer de nouveau sur de grandes scènes et de grands festivals. Premier rang, premier constat, Anvil sera de tout le festival Hellfest le groupe qui donne le plus l'impression d'être heureux sur scène. Lips a un sourire qui ne triche pas, Rob derrière ses futs se démènes et observe le public, le bassiste lui joue avec les premiers rangs et pose aussi bien pour les photographes du pit que pour ceux du premier rang! Le set fait plaisir à voir, les images du documentaires reviennent en tête, les galères, leur envie de réussir de faire vivre leur musique durant de si nombreuses années et c'est ce qu'ils font! Lips hurle même dans le micro de sa guitare pour faire réagir le public, il va nous sortir un vibromasseur comme dans les années 1980 pour exécuter des soli et aussi l'utiliser en guise de Bottleneck! Reiner va se fendre d'un solo de batterie qui semblait si facile qu'il aurait surement pu donner encore plus, mais quelle classe! Le set se termina sous un "Metal On Metal" repris en choeur par le public, sous les yeux et un énooorme sourire de Dee Snider de Twisted Sister placé à droite de la scène observant le set des Anvil. Les applaudissements chaleureux de Monsieur Dee Snider se mêlèrent à ceux du public. Lips lui fit même une belle accolade en quittant la scène du Hellfest. Putain longue vie à Anvil!

Shawn : Ca y est, j’ai enfin vu The Story Of Anvil ! Vu, oui, mais après le Hellfest, et c’est donc à postériori que j’apprécie d’autant plus la prestation des malheureux canadiens. Par ailleurs, le film était en projection sur le métal corner durant la mâtiné de ce samedi. Premier concert en France pour ce groupe ayant eu une histoire pour le moint atypique. Adulé en 82 lors de leur tournée avec Scorpions, le groupe a inspiré Metallica ou Slayer, et est tombé totalement dans l’oubli … Le film ayant permit de refaire surface, le groupe est plus qu’aux anges en rentrant sur scène et en voyant la foule devant eux et les fans dévoués aux couleurs d’Anvil au premier rang ! Lips, le leader a toujours son sourire candide, le même qu’un gamin de 10 ans, le jour de Noel, et en sera vraiment touchant : le groupe est content d’être là et le fait savoir. « Metal On Metal » et « 666 » sonnerons l’avènement d’Anvil. Lips ne manquera pas, comme a son habitude de jouer un solo de guitare avec un vibromasseur ou encore de parler à la foule via les micros de sa guitare. A souligner qu’Anvil a laissé carte blanche aux photographe : autant de temps que l’on veux et autant de photographe possible (le seul groupe n’ayant pas donné de restrictions !). Anvil est de retour, longue vie à eux !

BORN FROM PAIN
Terrorizer Tent
16h10 > 16h50

Caacrinolas : Ou comment faire courir un Caacrinolas en 5 minutes avec 3 bières dans les mains du carré Vip à la Terrorizer Tent « QUOI IL EST 17H ?? » alcool aidant + coupe du monde j’ai bien failli raté la performance des mes chouchous bataves, c’est donc à la moitié du set que j’arrive pour constaté que rien n’a change Born From Pain écrase encore et toujours tout sur son passage à commencer par la poussière. Un Petit « Stop At Nothing » en guise de final pour calmer tout le monde et hop fini…Plus que fini en ce qui concerne cette journée pour moi puisque gros coup de fatigue oblige je pensais me reposer une heure ou deux dans ma tente jusqu’au moment ou j’en sorti pour voir un Mr.Kekchoz tout étonné me dire « Bah ta pas vu Carcass ?? » Grrmbbl.

SADIST
RockHard Tent
17h00 > 17h50

Aghahowa : Fort d'un nouvel album, Season In Silence, les italiens de Sadist ont investi la Rock Hard Tent, avec l'envie de convaincre la foule (pas très grande, surement à cause d'Airbourne qui passait en même temps), et de montrer que ce nouveau disque vaut le coup. Tout comme pas mal de groupes dans la tente, le son n'a pas été idéal malheureusement, mais Sadist a misé sur sa prestation scénique pour plaire : grâce à un Trevor charismatique au chant, un Tommy toujours aussi bleuffant, maniant en même temps sa guitare et son clavier, un Andy très démonstratif à la basse, et un Alessio en forme à la batterie, Sadist a séduit le public. Cependant, pour ma part, j'ai préféré la prestation du groupe au Chaulnes Metal Fest 2009, en tant que tête d'affiche.

AIRBOURNE
Main Stage 1
17h00 > 17h50

Eternalis : Joel O'Keeffe est un grand malade. Il court partout comme un dératé, grimpe sur les colonnes d’enceintes, les jambes écartées tout en jouant ses riffs avec une facilité déconcertante (pas qu’ils soient bien difficiles mais quand même) voir même escalade la plate forme de la Mainstage pour jouer un solo à environ…15m de haut. Un gros show donc, quelque peu imbibé de bière et de whisky.

Alternant entre leur deux albums (on remarque un net ralentissement sur le nouveau), les australiens font réellement plaisir à voir par leur énergie communicatrice et surtout ne tiennent jamais en place. L’art du live dans toute sa splendeur. Et même si tout pue à 150% AC/DC et que les albums en deviennent insupportables, Airbourne déploie en live la puissance que les dieux du hard rock n’auront plus jamais. Et rien que pour ça, ils valent le coup d’œil.

Pec : Pas encore remis des émotions d'avoir vu les canadiens d'Anvil, direction la Main Stage 1 pour profiter des australiens de Airbourne. La foule est compacte, on sent que le groupe a de nombreux fans, ambiance rock'n roll à souhait, ça headbangue, ça slamme! Mais pour mon premier concert d'Airbourne avoir vu les papy d'AC/DC 3 ou 4 jours avant à Nice me fit constater que Airbourne est encore loin du plus grand groupe de rock du monde (n'en déplaise à Eternalis). Certes c'est efficace, mais il manque un ou deux gros titres qui rendraient le public uni avec le groupe (des vrais hymnes en fait). Le chanteur guitariste est toujours aussi fou fou, mais il manque aussi peut être sur scène un complément qui équilibrerait en live la folie du chanteur. Certes le voir monter sur les cotés de scène c'est Fun, mais Ruyter Suys de Nashville Pussy le faisait il y a un peu moins de dix ans lors de concerts en France... Mais par contre rien à redire de la prestation, ça envoie, c'est efficace, le public est chaud bouillant, et c'est rock'n roll. Peut être que je fais la fine bouche.. ou pas? Direction la bouffe, la truffade auvergnate (tenue par des membres de Squealer) me calera le bide pour la journée et la nuit.

Shawn : Déjà sur le cul en 2008 lorsque sir O'Keeffe était monté au mat des tours de son pour faire son solo, j’avais hâte de revoir la locomotive hard rock new génération ! Leur évolution dans le running order est bluffante, passant d’un groupe de début d’après-midi il y a 2 ans à un groupe quasiment sous-tête d’affiche au bout seulement de 2 albums. Rien à redire, leur réputation s’est forgé sur scène, et Airbourne le prouve par A+B. Un set énergique, plein de bière, et un point d’orgue lorsque le leader australien réitérera l’exploit : monter au sommet des tours de sons (il s’était arreté à quelques mettres du sommet en 2008) pour faire son solo : GRANDIOSE !! Tout l’esprit du rock’n’roll. Ceci dis, le set manque parfois de spontanéité, et malgré l’énergie, on a l’impression que chaque mouvement ou chaque mise en scène est calculé au millimètre près …

Hraesvelg : attendu, et annoncé, comme le messie Airbourne offre certes un spectacle incessant mais semble courir après quelque chose d’insaisissable que seuls ses glorieux ainés ont a proposer : le sens du riff béton. Détourner ses yeux de la scène et c’est l’ennui assuré. Le spectacle est bien moins fou et sauvage que pour un Dragon Force l’année dernière. Je suis déception.

NEVERMORE
Main Stage 2
17h55 > 18h45

Eternalis : Attendu. On peut dire que les gars de Seattle étaient attendus. Rares en France, la bande à Jeff Loomis entre sur scène avec des fans déjà acquis à leur cause. Warrel Dane et ses chaussures violettes arrive acclamer par la foule sur un « Beyond Within » qui surprend d’entrée de jeu. Mettant fortement en valeur leur énorme succès « Dead Heart in a Dead World » (« The Dragon River Has Come », l’énorme « Inside Four Walls » ou le magnifique et poignant « The Heart Collector », magnifiquement chanté par un Warrel malade mais chantant tout de même comme un dieu), Nevermore enfile les perles de son nouvel opus « The Obsidian Conspiracy » en jouant un « Born » destructeur (« Je veux le chaos dans le pit ! ») au milieu de tout ça.
Warrel harangue la foule comme il sait si bien le faire, scandant les refrains par des milliers de poitrines, tout en se montrant assez joueur (« Bon, j’ai besoin de votre participation. Ne vous en faites pas, ce n’est pas très compliqué, vous n’aurez qu’un seul mot à répéter : Rise » dit-il avant de lancer l’énormissime Your Poison Throne) ou en réclamant la sollicitation du public (« Sing with Me Fucking Hellfest ! ») pour le très accrocheur « Emptiness Unobstructed ». « The Termination Proclamation » aplatira tout en étalant toute la classe de ce guitariste génial qu’est Jeff Loomis tout en présentant son nouveau compatriote, inconnu mais diablement bon techniquement, le sourire gravé sur le visage faisant toujours plaisir à voir. Et il faudra un « The Obsidian Conspiracy » prenant des formes de rouleau compresseur pour achever tout le monde, sur lequel Warrel éclatera de rire en se gourrant lui-même dans les textes du morceau avant de tirer leur révérence sur le désormais culte « Enemies of Reality ».
Nevermore est rare mais Nevermore est bon. Le moment fut intense et partagé. Vivement la prochaine fois pour une set-list un peu plus longue !

Aghahowa : Bon show de Nevermore, avec cette impression bizarre de voir un chanteur Warrel Dane malade (mais en bonne forme). Jeff Loomis a une nouvelle fois l'étalage de son talent à la guitare. On espère un retour du groupe en France, mais cette fois-ci en tête d'affiche.

Självag : Nevermore ne m'a pas déçu sans pourtant me transcender. Le show fut bon, le son également, Warrel Dane est définitivement un très bon frontman autant qu'un excellent chanteur, mais il manquait quelque chose pour que ce set soit vraiment mémorable.

Setlist (dans le désordre):
Beyond Within
The Termination Proclamation
The River Dragon has Come
Born
Poison Throne
Inside Four Walls
The Heart's Collector
Enemies of Reality
Emptiness Unobstructed
The Obsidian Conspiracy

DARK FUNERAL
RockHard Tent
18h50 > 19h50

Hraesvelg : le batteur a pris une bonne demi-heure pour régler sa batterie, enchainant les blasts au point que je me suis demandé si il serait capable d’enchainer le set derrière … la réponse est oui, trois fois oui : ce type est une machine ! Par ailleurs la prestation est bien huilée : tout est carré, pro, au millimètre : des corpses paints aux éléments de déco de la scène. Seules quelques attitudes bien haineuses viennent trancher avec l’attitude habituellement froide de pas mal de combos ... en même temps le tempo appliqué est franchement très élevé. Pas mal de classiques (manquait un petit « Vobiscum … »), des titres récents qui blastent, un petit « An apprentice ... » histoire de marquer le coup, un « Dead Skin Mask » des familles histoire de rendre hommage au Groupe présent sur la Mainstage 2 d’ici quelques heures… Gros set, efficace et evil avec un frontman bien en voix

Självag : Franchement, je n'attendais pas grand chose de Dark Funeral. Et puis finalement, les suèdois m'ont mis une véritable claque avec un show vraiment puissant, avec des musiciens au top, un son très bon (putain, un son pareil sur la rock hard, y'en a pas eu beaucoup), et une setlist best-of qui a fait plaisir à tout le monde. C'est devant un public ravi que les lumières rouges s'éteignent.

SLASH
Main Stage 1
18h50 > 19h50

Eternalis : En toute sincérité, l’immense foule devant la Mainstage 1 qui se retrouvait devant le concert de Slash ne l’était probablement pas pour la sortie de son nouvel album solo. Si Slash reste une légende vivante que tout métalleux doit voir une fois dans sa vie, les quelques morceaux joués de son opus auront paru bien pales et ennuyeux, tout comme un extrait de Velvet Revolver définitivement toujours aussi fade et inutile. Mais voilà, le bénéfice des légendes étant de pouvoir vivre sur un certain passé, et si c’est un acte que nous ne cautionnons que trop peu, comment ne pas être submerger par l’émotion lorsque retentit un supersonique « Nightrain », tellement bien chanté par un Myles Kennedy impérial au micro. Fermez les yeux et c’est le Guns N’Roses de la grande époque que nous entendons, le charisme en moins, malgré une énorme classe naturelle pour Myles, typiquement beau gosse américain. Il faut l’entendre sur un poignant d’émotion « Civil War », au refrain magnifique repris comme par un seul homme. Magique. Et que dire, si ce n’est rêvez, lorsque l’introduction tellement culte et somptueuse de « Sweet Child O’Mine » ? Et dire merci de pouvoir vivre un tel moment, moment qu’Axl, aussi talentueux soit-il, ne livre plus que par intermittence. Le concert s’achèvera sur un « Paradise City » une nouvelle fois repris par la foule entière, chacun connaissant les paroles sur le bout des lèvres, comme tant de classiques intemporels des Guns. Le final quasi punk prendra fin dans un énorme circle pit assez démentiel pour un groupe si peu extrême… Que l’on dise ce que l’on veut, notamment que Slash aujourd’hui, ne fais plus grand-chose de bon (ce qui est vrai), mais c’est presque une page d’histoire que l’homme au chapeau (le bide en plus) nous a livré. Et mon dieu que c’était bon…


Pec : Après le rêve éveillé à Nice, revoir Slash en quelques jours, alors que je ne l'avais jamais vu depuis près de 20 ans semblait surréaliste. Première erreur, posé en côté gauche de scène, une nouvelle fois Slash se présente moins que sur la droite de scène où sont placées ses pédales d'effet. Au bataclan il a invité Alice Cooper, mais ce soir aucun invité, c'est dommage. Pour le set c'est quasi identique à celui de Nice, Slash dégage toujours cette putain d'aura. Dans le pit, des larmes coulent sur des joues de groupies, mais aussi sur les joues de nombreux hardos et fans des Guns, (la stripteaseuse de Tantrum sur les épaules d'un gaillard a du mouiller sa culotte tout le set). Quelle émotion d'entendre des titres des guns, ça vous prend aux tripes, et en ce putain de second jour du Hellfest, ce fut une nouvelle fois le cas! Rocket Queen, Paradise City, Sweet Chidl o Mine seront les moments où le public hurlera de manière impressionnante les refrains lancés par cet excellent frontman qu'est Myles Kennedy! Slash en live c'est juste du bonheur!

Shawn : Entendu de très loin, les premières notes de la LesPaul de Slash sont reconnaissables entre toutes. Histoire de voir le mythe de mes propres yeux, c’est la curiosité qui m’a au final poussé à m’approcher de la foule compacte massée autour de la Main Stage 1. N’ayant pas eu le temps d’écouter le nouvel album, je reste relativement froid à ses nouvelles compositions, même si le chant est en revanche saisissant de part sa ressemblance vocale avec Axl Rose. Slash et compagnie délivrera un set de qualité mais qui aura cependant du mal à me faire ressentir quelque chose.

Aghahowa : C'était bien ! Une bonne surprise, sauf dans le pit à photographes. Ce fut la plus grande bataille du week end, où certains photographes courraient devant la scène pour ne photographier que Slash, ne se souciant pas des autres photographes. Bref... pogo photo...

ANNIHILATOR
Main Stage 2
19h55 > 20h45

Eternalis : Une bonne rasade de thrash fait toujours du bien. Néanmoins, qu’elle n’est pas notre étonnement lorsque Jeff Waters, tout souriant, débute le show par « The Box », extrait de « King of the Kill », lourd et très mid tempo, chanté par la maestro en personne et refroidissant une bonne partie de l’assemblée. Qu’à cela ne tienne, le quatuor enchaine avec un « Ambush » tiré de leur nouvel opus qui réveille le public par ses riffs des plus brutaux et surtout l’arrivée de Dave Padden au chant qui, d’entrée de jeu, bluffe tout le monde par la puissance de son chant. Jeff distille ses solos avec une insolence sans pareille, la technique n’ayant d’égale que l’indifférence avec laquelle il laisse défiler les notes sur son manche. Monstrueux.

Entre un « Fun Palace » toujours autant apprécié et le magnifique final « Allison hell » où Dave laisse éclater toute sa classe, les canadiens (Jeff lâchera pas mal de mots en français pour notre plus grand plaisir) joueront en guise de petit nouveau un « The Trend » à l’intro magnifique et la montée en puissance énorme pour accoucher sur des riffs à décorner un bœuf.
Mais en à peine plus de 45 minutes, le gout d’inachevé est grand pour un groupe de la carrure d’Annihilator, qui aurait mérité bien plus…l’impression est néanmoins énorme, autant pour la technicité que la complicité avec le public.

Pec : Vu de loin, ça paraissait sacrément efficace, mais ma priorité du jour fut de voir Twisted Sister idéalement placé après Slash. Annihilator, un groupe qu'il faudra impérativement que je vois dans une autre configuration. Le peu que j'ai entendu de la seconde scène m'a convaincu, ce n'est pas le cas de tous les groupes vus d'une autre main stage.

Shawn : Même si l’entrée sur « The Box » est pour le moins déroutante (et le public ne me contredira pas sur ce point), le reste du set aura eu de quoi convaincre ! Un échange vocal et guitaristique entre Jeff et Dave, assez impressionnant pour ceux qui, comme moi, voient se produire le groupe pour la première fois. Aussi impressionnant que je l’avais imaginé la technique à la guitare de Jeff est tout simplement bluffante aussi bien que l’aisance vocale de Dave. Le set se termine sur un « Alison Hell » qui me donnera des frissons dans le dos de bonheur, le refrain étant bien sur scandé par tout le public ! Le groupe remerciera ce dernier avec quelques mots en français, toujours les bienvenue et toujours appréciés !

Aghahowa : Ma plus grosse déception du festival, avec Fear Factory. Annihilator, qui est sensé avoir un répertoire thrash, a décidé de jouer des ballades, des morceaux heavy mous, avec comme seule satisfaction le hit "Alison Hell" joué en dernier. Une anecdote étrange pour ce concert a été que le manager d'Immortal a présenté le groupe avant son show, façon boxe. Visiblement, le grand viking norvégien devait apprécier le talent guitaristique de Jeff Waters (et il y a de quoi).

CANDLEMASS
RockHard Tent
20h30 > 21h30

Självag : Je suis intimement persuadé que l'ensemble des fans de Candlemass présents ce samedi ont voulu pendre l'ingé son de la rock hard sur une des sculptures du fest. Ce concert aurait pu être l'un des tout meilleurs du festival si le micro de Robert Lowe n'en faisait pas qu'à sa tête. La setlist était très bonne, le show, principalement assuré par un Robert Lowe décidément très doué lorsqu'il s'agit de se faire remarquer, et le son était lui aussi plutôt bon. Quel dommage que Robert n'ait pas pu nous montrer l'étendu de ses capacités vocales à cause d'un micro sous mixé (voir qui ne marchait parfois pas du tout)...

TWISTED SISTER
Main Stage 1
20h50 > 22h00

Pec : Place au concert que j'attendais le plus de cette cuvée 2010 du Hellfest, Twisted Fuckin' Sister va entrer sur la main stage. Pour info ceci ne fait que 25 ans qu'ils n'ont pas mis les pieds sur une scène française! Et le Hellfest va vivre l'un des meilleurs concerts de cette édition. Un groupe au taquet, un frontman génial, des tubes à la pelle, et un public chaud bouillant, chantant et réagissant au quart de tour.

Ce soir Dee Snider va non seulement avec ses compères offrir un putain de set rock'n roll et efficace et sans maquillage, mais en plus ils vont rendre le plus bel hommage du fest en mémoire à Ronnie James Dio qui nous a quitté il y a moins d'un mois. Dee Snider demande l'attention du public et appelle un mec du staff du Hellfest pour traduire au public non anglophone. A quelques mots près voila ce qu'il dit:
"En mai nous avons perdu un ami, et la musique et le metal a perdu un grand artiste sans qui vous ne seriez pas la et les 3/4 des groupes présents non plus. " Les mains du public en guise de cornes s'élèvent dans les air en réponse, on entend déjà des "Dio Dio Dio" dans les premiers rangs. Ensuite Dee Snider s'adresse au public de la Main Stage 2, attendant Immortal (des amis de Twisted Sister) leur signalant qu'il leur parle aussi à eux, et demandant à ce que tout le monde lève les cornes en sa mémoire, le puclic s'exécute, les "Dio Dio Dio" se font plus intenses, l'émotion est grande. Puis Twisted Sister en la mémoire de Dio interprète ensuite "Long Live Rock'n Roll" de Rainbow, la voix de Snider est grandiose, la réaction du public superbe, voici LE MOMENT MAGIQUE du Hellfest 2010! Merci Dee Snider, merci Twisted Sister, pour cet intense instant, où qu'il soit Dio a du amplement apprécier cet émouvant et sincère hommage!
Suivront un "I wanna Rock" avec un public à l'unisson, le poing en l'air hurlant le "rock" de manière impressionnante, un "We're not gonna take it " d'anthologie. Pour finir le set de manière rock'n roll, le public applaudissant à tout rompre, Dee Snider revint sur scène, demandant à la régie son de jouer un autre titre... Pas de réponse, il balance un "fuck, on n'est pas venu jouer en France depuis 25 ans, on vous en rejoue une ". Et Twisted interprétera le seul rappel du Hellfest 2010 et le culte « SMF » (Sick Mother Fucker) pour le plaisir des fans présent qui hurleront le refrain avec bonheur. Salve d'applaudissements, et le groupe salue le public! La classe ultime, l'esprit rock'n roll, l'émotion, la pensée pour Dio, le public à l'unisson, pas loin du concert parfait! Ils sont à l'affiche du Free Wheels pour ceux qui voudraient voir ou revoir ce groupe culte.

Shawn : 25 ans que le groupe n’était pas venu en France !! Plus que Venom il y a deux ans qui brisait 21 années sans passages en France c’est dire l’importance du show de ce soir !! Pec ayant parfaitement décrit le show, je ne vois pas grand-chose à dire, si ce n’est mon extrême déception d’avoir attendu Immortal dans la fosse photo alors que Twisted Sister se produisait sur l’autre scène, délivrant un « I Wanna Rock » d’anthologie que je n’ai pu que regarder à défaut d’y participer. Mon plus gros regret du Hellfest …

Aghahowa : Whaou ! Grosse surprise, impressionnant ! Mon 2ème meilleur concert du Hellfest après Alice Cooper.

IMMORTAL
Main Stage 2
22h05 > 23h20

Pec : Après le tourbillon Twisted Sister, impossible de rentrer dans l'univers d'Immortal; le son en plus était très faible vu de la main stage 1, et étrangement j'ai trouvé le groupe très long sur les enchainements entre les chansons (problèmes techniques, ou trop d'alcool?). Le show est rodé, pyro et flammes crachées par le chanteur, mais il faut vraiment être fan pour apprécier Immortal, comme je ne le suis pas, une nouvelle fois cette prestation ne m'a fait ni chaud ni froid...

Shawn : Momortal, toujours l’assurance de passer un bon moment. Le groupe joue avec tous les clichés, si bien qu’il est dur de faire la part des choses entre le sérieux et la déconne du groupe. Quoi qu’il en soit, musicalement, ça tabasse sec. Abbath jouera avec son public, de part les mimiques de visages, quelques déhanchés et bien évidement l’inévitable passage cracheur de feu ! Ne connaissant que peu la setlist, je ne pourrai pas en dire beaucoup plus musicalement, mais scéniquement, même si Immortal propose la même chose depuis plusieurs année, c’est toujours aussi sympathique !

Aghahowa : Immortal a été un peu meilleur que lors de sa prestation au Kings Of Black Metal, mais ne réussi plus à marquer les esprits. Le groupe semble subir le poids des âges, comme Slayer, et fait toujours les mêmes choses sur scène. Le truc fun a été de commencer le show avec le coucher de soleil, pour le finir durant la nuit. Une drôle d'impression, assez sympa au final. Sinon, c'est une déception pour moi.

Hraesvelg : Abbath president !!! Tonton Glen est battu au niveau du jeu de scène ... LA Grande Klasse : tonton Abbath assis, qui refuse de jouer tant que le public ne fait pas silence, pause cigarette avec solo « clope au bec » dans la foulée (Appolyon s’écrasera la sienne sur l’épaule, c’est un autre style mais ça butte aussi) ET l’immanquable crab walk ! autres points positif : "Grim and Frosbitten Kingdom" … putain !!! Un énorme "Solarfall" également, mais pour le reste Horgh ne même plus l'effort de blaster sa caisse claire, blasé je suis. Bon soucis de son également, étonnant vu le mur d’amplis Marshall, qui sonne un peu creux du coup, si ce n’est vide … Et finir par un « One by One » soit disant attendu et réclamé par le public. Mouais … Dark Fufu à mieux vieilli que Momortal on dirait.

MY DYING BRIDE
RockHard Tent
22h20 > 23h20

Självag : Je m'attendais à ce que l'assistance de My Dying Bride soit très faible en cette heure de dilemme, My Dying Bride, Immortal et Agnostic Front se chevauchant. Finalement, le public est au rendez vous pour ce show des anglais, et les fans ne regretteront pas leur choix. Un concert entièrement dédié aux fans avec seulement deux morceaux de For Lies I Sire, le reste du set étant en réalité un mix des morceaux de Turn Loose The Swans, pour fêter les 20 ans du groupe. Les musiciens sont vraiment au top, Aaron est encore une fois à fond dedans, et sa prestation vocale fut vraiment géniale. Le set se termine évidemment par The Cry Of Mankind qui finit de ravir une rock hard tent en retenue tout le concert. Le son quant à lui était plutôt bon. Un concert vraiment destiné aux fans les plus anciens, les autres auront peut être moins apprécié. Pour ma part, un des meilleurs concerts de cette édition.

ALICE COOPER
Main Stage 1
23h35 > 00h50

Eternalis : Il fait désormais nuit noire sur le site. Les fans du sieur Cooper n’en peuvent plus des excentricités (empruntes de conneries avouons-le) d’un Abbath n’en finissant pas de son show avec Immortal. Puis le silence, un énorme rideau, évoquant la pochette de « Hey Stoopid » voile la scène, avec inscrit « Theatre of Death » dessus. « Thriller » de vous-savez-qui sert d’introduction avant que les premiers riffs de « School’s Out » résonnent pour enflammer le public.

Pendant 1h30, Alice va enchainer classiques après classiques en enchainant une scénographie exceptionnelle tout en s’incluant à elle, à l’inverse d’un Kiss qui, le lendemain, se reposera littéralement dessus. Ainsi, notre cher Vincent Furnier se verra pendu (sur « I Love the Dead), décapité (toujours son petit effet), embroché, empoisonné, étrangler, enfermer dans une camisole de force, le tout en chantant toujours incroyablement, sans presque aucune fausse note et en étant toujours en mouvement, malgré sa soixantaine passée.
Et si certains morceaux feront réagir bien plus que d’autres, à l’image d’un Poison repris par toute la foule, Alice en général n’aura laissé personne indifférent. Si on pourra lui reprocher un manque évident de communication avec le public, la force du spectacle pourra couvrir cet aspect négatif. Il ne faut pas non plus occulter les excellents musiciens qui l’accompagnent (dont le sosie de Nikki Sixx à la basse), le batteur en tête, réellement impressionnant et perché bien en hauteur en comparaison des autres groupes. Après une heure vingt de show, Alice entame un rappel magique avec le phénoménal « Feed My Frankenstein » et l’archi-culte « Elected » pour rincer l’auditoire. Rideau, terminé. Carcass débute. Rien à dire. Ah si…on a vu Alice Cooper !

Pec : Thriller de Michael Jackson résonne, ça fait bizarre avant un concert de Metal, mais Alice Cooper est Alice Cooper! Un énorme voile très beau est placé sur le devant de la scène, et les lumières jouent avec ce visage putréfié d'Alice. Ensuite le set peut commencer, mais est ce que l'on peut appeler ça un concert ou une mise en scène théâtrale en musique?
Voir Alice Cooper m'enchantait mais la prestation fut moins intense que ce à quoi je rêvai, c'est très bien mis en scène, mais ça manque de pêche, et en plus c'est quasiment le même concert que j'ai vu en live sur une chaine télévisée française il y a quelques jours... Si on rajoute le fait qu'il n'y a qu'un seul écran géant entre les deux scènes, quand l'affluence est aussi grande, et que les détails sont nombreux sur la scène, il est parfois impossible de réellement profiter du concert... Dépité ne voyant rien (même sur l'écran central) direction le coin VIP pour mieux voir les images du concert retransmises, alors que le concert se déroule à quelques mètres...

Shawn : Quoi de plus fédérateur qu’un titre culte en guise de 1ere chanson ? « School’s Out » rien de moins !! Il faut avouer que lorsque le rideau et tombé et que les premières notes ont commencé à se faire entendre, le public a eu du mal à se retenir de gueuler ! Une scène aux couleurs d’Alice Cooper, avec les lettres A-L-I-C-E rouges en lévitation sur toute la longueur de la Main Stage1. Le papy qu’est Vincent Furnier que certains croyaient mort ou à la maison de retraite est toujours aussi en forme. Et malgré ses 60 balais bien tassé, cela force le respect que de le voir chanter dans une justesse impressionnante malgré toute la mise en scène autour. Guillotiné, pendu, piqué par une seringue démesurément grande : Alice Cooper c’est comme Kiss, c’est du grand guignol et de la mise en scène impressionnante !! En espérant revoir le mythe bientôt, et en espérant qu’il n’aille pas rejoindre Dio d’ici là …

Aghahowa : Excellentissime, sublime ! Un concert travaillé, très beau visuellement à suivre, très dynamique, à thèmes, vivant. Il semble que le public ne se lasserait pas de voir et revoir Alice Cooper avec le même show, tant il est diversifié scéniquement. Musicalement, je m'attendais à être déçu, par son côté soft, mais au final, c'était bien. Le meilleur concert du festival pour moi.

Hraesvelg : bon, je ne cherche plus où un certain Marilyn Manson a trouvé, pour ne pas dire volé, toute son inspiration. C’est aussi ça le HellFest : mettre des claques à de jeunes cons obtus en faisant venir les papys du rock qui mettent à l’amende bon nombre de formations actuelles. Impossible de ne pas se souvenir de Heaven and Hell … R.I.P. Mr DIO.

JELLO BIAFRA
Terrorizer Tent
01h00 > 02h00

Pec : En compagnie d'un ami lyonnais retrouvé sur le site, direction la Terrorizer Tent pour voir une légende du punk et de l'activisme américain j'ai nommé Jello Biaffra. La tente est bondée, le public surchauffé, Jello a pris quelques kilos mais cela n'empêche nullement le gaillard de se lancer dans un set de pur punk rock old school engagé dont il a le secret! Entre chaque chanson des attaques sont lancées envers les USA mais aussi les plus grandes nations mondiales, contre l'injustice (il touchera un mot d'une loi votée dans quelques états américains qui stipule que pour 3 délits différents c'est la perpétuité...). Le public est chaud bouillant, dans un bel esprit (ça change des connards dans les pits qui slamment avec les rangeos sans faire gaffe à ceux en dessous...). Le moment ultime du set fut forcément la reprise des Dead Kennedys "California Über Alles" qui fit perdre le peu de voix qui lui restait à votre narrateur, et fit vibrer la tente! Un putain de set et un pur plaisir de voir ce type d'artiste programmé au Hellfest!

CARCASS
Main Stage 2
01h00 > 02h00

Aghahowa : Après avoir déçu par le concert de reformation en 2008 au Hellfest, c'est un Carcass en version boostée qui s'est présenté à Clisson en 2010. Oubliez la mollesse et les approximations de 2008, en 2010, c'était excellent. De plus, l'ajout d'un écran de projection, avec des images gores, a été un plus intéressant pour les anglais. Du coup, nombreux ont été les fans à être restés jusqu'au bout. Du Carcass comme ça, on en redemande !

BILAN DE LA JOURNEE


Pec : TWISTED SISTER LA CLAQUE
Jello Biaffra le concert le plus sincère et virulent.
Un public plus connaisseur et âgé sur cette journée qui était la journée principale me concernant!
Rencontrer les Anvil à la signing cession, et voir le bassiste me reconnaitre parce que j'étais au premier rang, photo souvenir, merci à eux et aux orgas pour ces moments de rencontres avec les artistes.

ET AU CAMPING ?

Pec : L'apéro a été libéré, et pas qu'un peu! Un beau carnage comme chaque année et toujours dans la bonne humeur, sans incident!