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mercredi 21 janvier 2015

Necroblood

Magik club - Namur

Schifeul

Dans l'équipe car il était là avant.



9 mois après un passage à Valenciennes en première partie de Grave Desecrator où la folie du concert me poussa à faire des choses invraisemblables (genre, du 2-step) Necroblood passe cette fois à Namur en Belgique pour un « concert spécial » comme nous indique le fly, sans en préciser plus.

Le concert a lieu au Magik club, salle située entre des habitations et des stations-services nazes, alors que l’extérieur est sobre, l’intérieur est … différent… La salle est spacieuse, avec bien entendu son bar et sa scène, qui d’ailleurs est bien spacieuse munie de lights corrects, ce qui augure du bon pour ce soir, mais il y a aussi la présence de canapés, que ma conscience professionnelle de journaliste me poussa à essayer, et il faut avouer que le confort de certains valaient le trajet à lui tout seul ! Mais encore mieux ! Il y avait aussi la présence de livres et de films, le DVD dans la jaquette, posée négligemment sur des tables, ce qui amène à se demander : « on est où la ? » une médiathèque ? Une librairie ? Une salle de concert ? Tout ça à la fois ?
 


 

Et il y avait de tout parmi les DVD !

Il y a même la présence de bandes dessinées, dont une qui a parfaitement sa place dans cette soirée :
 


Car ce soir la musique peut être carrément qualifiée de « Rahan Black Metal » ! C’est primitif voir régressif, c’est chevelu et bas du front ! La seul différence c’est qu’ici Necroblood s’attaque aussi (et surtout) à ceux qui marchent debout !

Le concert s’ouvre donc après une courte intro et le coté primitif se ressent d’emblée : on ne comprend rien aux paroles, même les titres des morceaux sont incompréhensibles, on a plus affaire à des suites d’onomatopées et d’éructations diverses, nous ramenant directement au temps des âges farouches, et c’est putain de ça qui est bon ! Au fur et à mesure que le concert avance, le cerveau reptilien prend le dessus sur un public s’étant déplacé dans un nombre plutôt correct. On headbangue, on éructe à notre tour, on fait tourner les cheveux comme on fait tourner son couteau pour suivre une direction. Le néocortex, c’est pour les faibles ! Les solos maitrisés à la perfection filent plus vite que le vent et les riffs sont puissants, plus puissant que toutes les vagues des océans.

Tout comme la bédé ne se résume pas qu’à Rahan, il n’y a pas que cette facette chez Necroblood ! Masque à gaz sur le micro et cartouchière, on se retrouve chez Tardi et la guerre des tranchées ! La basse vrombit comme un obus de 5 tonnes tiré par un canon d’artillerie lourde sur raille avant d’éclater au sol et la batterie martèle au rythme d’une Hotchkiss Modèle 1914, bref c’est le retour du siège de Namur sur scène, même si le public resta avare en terme de pogos, malgré quelques tentatives…

Les puissances occultes commencent à se manifester sur le comportement du public comme ce fan, avec la rage qu’il utilise pour jeter son emballage même pas à moitié vide d’amuse-gueules, répandant ainsi son contenu par terre, et le regard haineux accompagné de mots hurlés à son encontre, montrent bien qu’il sacrifie ses biscuits apéritifs goût bacon à Satan… On reverra d’ailleurs cette personne à l’œuvre en fin de concert se vautrant lamentablement par terre à plusieurs reprises, et même après le show, tentant de se relever de son siège, il se retrouva la seconde d’après allongé sur une table, prenant ainsi la place des verres à bières qui y étaient présents et finirent par terre. Sans doute a-t-il vendu son sens de l’équilibre au Malin …

Au niveau de la set list, le groupe joue tout simplement tous ses titres dont une pléthore avec des « evil », des « cult » et des « goat »! Etant le seul groupe à l’affiche, il se voit munit d’un set de plus d’une heure avec rappel et malgré que Necroblood soit plus habitué à faire des premières parties que de jouer dans ce genre de conditions, il s’en tire extrêmement bien et nous sort donc un set qui passe rapidement et sans temps mort ! Necroblood nous prouve ce soir qu’il est une valeur montante du Black Français et surtout un des meilleurs groupe du genre en live !
 


Après le concert on a le droit aux ¾ du public qui monte sur scène pour chanter un « Joyeux anniversaire » à celui qui semble être l’organisateur de la soirée, ce concert étant sa soirée d’anniversaire.