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jeudi 11 décembre 2014

Satyricon + Chthonic + Panchrysia

Trix - Anvers

U-Zine

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Direction la Belgique et Anvers pour aller voir Satyricon pour leur première tournée des salles depuis leur pause entamée en 2009 et surtout la première pour la promotion de leur nouvel album éponyme sortie à la rentrée.

Première surprise en arrivant à la salle, contrairement à leur dernier passage au même endroit, le concert à lieu cette fois dans le club du Trix, à la capacité beaucoup plus réduite, signe sûrement d’une perte de popularité du groupe ou encore de premières parties peut-être moins intéressantes qu’à l’époque, où on avait eu le droit à Shining en ouverture. Tant pis, voir même tant mieux car du coup on y gagne énormément en promiscuité avec les groupes, la scène se trouvant à 50 cm des barrières.Deuxième surprise, et plutôt mauvaise cette fois, j’arrive alors que Panchrysia, le premier groupe de ce soir a déjà commencé à jouer, le concert débutant donc 30 minutes plus tôt qu’annoncé, sympa l’orga ! Surtout si on rajoute à ça une queue longue comme le bras pour récupérer son ticket, on se fait sucrer facilement la moitié du set ! Dur de rentrer dedans dans ces conditions, heureusement la musique proposée me titille et on a affaire à un frontman qui en veut, ce qui me permettra de pouvoir apprécier le peu du concert que j’ai pu voir.
 


Autre truc inconnu, Chthonic. Je m’étais très succinctement renseigné sur ce groupe, juste de quoi apprendre qu’ils venaient de Taïwan, ce qui me laissé un peu dubitatif, étant moyennement friand des formations un peu exotiques… Mais après tout dans le même coin y a bien Singapour avec Impiety et Wormrot, et j’avais pas mal de jeux Game Gear vachement cools fabriqués à Taïwan, du coup je me laisse séduire et me met tout devant pour assister à leur prestation. Et grand bien m’en a pris, nom de Dieu ! Je me retrouve à quelques centimètres de la bassiste vêtue d’une sorte de haut avec ligne médiane verticale qui m’agite un magnifique sideboobs sous mon nez, autant dire que je suis tombé instantanément amoureux alors que d’habitude je suis vraiment pas dans le trip asiat’. Ça a même éclipsé le claviériste et son masque à la Slipknot pourtant très rigolo.. bon j’ai retenu quand même quelques trucs du concert, hormis les seins de la bassiste, déjà que le groupe avait l’air content d’être là et envoyait un gros pâté, comme les seins de la bassistes ! Le chanteur utilisait par moments des instruments traditionnels qui donnaient parfois envie d’en découvrir un peu plus sur leur culture, comme les seins de la bassiste. Très bonne découverte, tant musicale que visuelle, en tout cas Chthonic a réussi à faire vibrer mon petit cœur ! Reste à espérer que, venant de Taïwan, la charmante Doris Yeh n’était pas en fait un homme avant…

Le groupe entre sur scène petit à petit, Satyr en dernier, muni d’une guitare sous le son de l’intro de leur dernier album, qui pouvait présager un début de set un peu mou.. Grave erreur car au lieu d’enchaîner sur Tro og kraft comme sur Cd, Satyr nous balance un tonitruant « Kampen mot Gud og hvitekrist er igang! » et c’est parti pour un Hvite Krists Død tiré de Shadowthrone de derrière les fagots ! La dernière note est encore en suspens que Frost déroule derrière un solo de batterie, parfait pour introduire Now Diabolical et donc le passage rock’n’roll du concert car s’en suis direct un Black Crow on a Tombstone au refrain repris en cœur et où Satyr vient taquiner les premiers rangs. Autant dire que ça tape du pied et que ça headbang à tout va.

Prémière pause parlotte du concert avec Satyr qui explique qu’il est content d’être là après la pause que s’est octroyés le groupe, et que maintenant il sont de retour avec un nouvel album dont ils vont jouer les morceaux. Et là si on continue à taper du pieds, le headbangue lui n’y est plus car dans un premiers temps, même sans être totalement mauvais, celui-ci comportant de très bon passages, ce nouvel album éponyme manque d’un peu de patate sur CD pour rendre le tout accrocheur, et ça ne sera malheureusement toujours pas le cas dans leur interprétation sur scène. Mais aussi car sur les 5 titres qui suivent, 4 sont extraits de Satyricon, ce qui fait peut être beaucoup, surtout pour un album sûrement pas totalement assimilé. Il aurait été plus judicieux de les espacer dans la set list car la malgré un Possessed placé au milieu histoire de réveiller un peu tout le monde, c’est bel et bien le coup de mou du concert…

Mais comme à chaque chose malheur est bon, zou ! On est débarrassés de l’album et c’est reparti pour un Forhekset qui me rend tout fou, mais je dois bien être le seul car la fosse reste assez peu remuante, chose triste surtout vers la fin où mes souvenirs du concert de 2012 du Hellfest avec la mélodie de clavier de fin de morceaux reprise par le public contrastent avec le silence de ce soir. Peut-être que je suis entouré d’hurluberlus ne considérant pas ce titre comme classique du groupe, ou bien tout simplement les gens sont encore endormis par le passage précédant… Heureusement ça se réveille un peu sur To The Mountains, que je suis très content de voir interprété ce soir car pour moi un des meilleurs titres du groupe et à fortiori de l’album Now Diabolical qui sera d’ailleurs très représenté ce soir car un autre extrait enchaîne derrière avec le très rock’n’roll The Pentagramme Burns qui clôt cette première partie du concert.


Après avoir copieusement salué le public, Satyricon quitte une première fois la scène avant de revenir pour un rappel complètement téléphoné, on nous la fait pas à l’envers nous, impossible que le groupe parte sans jouer Mother North, et c’est d’ailleurs ce titre que les musiciens entament tandis que Satyr motive le public à pousser les fameux « ho ho hoooo » et celui-ci s’empresse de les lui renvoyer, à se demander si la moitié de la salle n’était là que pour ce titre (malgré leur ignorance apparente du reste de Nemesis Divina, mpffff)…. Après ce monument du Black Metal et une nouvelle salutation de toute la bande, c’est sous les “we want more » que Satyr demande un « ols school mosh pit qu’il obtiendra aisément et lancera donc un Fuel for Hatred devant une bonne tripotée de personnes qui se foutent sur la gueule ! Pour revenir sur les nombreuses salutations de la bande sous les acclamations, on est à deux doigts de croire qu’on a affaire a de vrais rappels, si seulement on voyait pas au fond le gros roadie attendre pour donner ou récupérer à chaque fois la guitare de Satyr … D’ailleurs j’ai pas compris le trip sur l’alternance morceaux à deux ou à trois guitare, mais fis de ces Tergiversances, car le concert se clôt sur un K.I.N.G. absolument dantesque où on arrête d’headbanger que pour hurler les paroles.

En 1h30 de concert, Satyricon nous a une nouvelle fois prouvé que c’était toujours une tuerie à voir en live, nouvelle et ancienne période se mêlant extrêmement bien, on regrettera juste le passage à la trappe de quelques albums, et le gros bloc de nouveaux titres d’un coup qui a donné au concert de ce soir une sorte de mini passage à vide

Voice of Shadows
Hvite Krists Død
Now, Diabolical
Black Crow on a Tombstone
Our World, It Rumbles Tonight
Nocturnal Flare
Possessed
Nekrohaven
The Infinity of Time and Space
Forhekset
To the Mountains
The Pentagram Burns
Encore:
Mother North
Fuel for Hatred
K.I.N.G.