Live reports Retour
jeudi 11 décembre 2014

Heathen Snake Fest Toulouse

L'Aéro - Toulouse

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Le black metal n’a jamais été mon grand kiff, à l’inverse du pagan. Il arrive pourtant d’avoir quelques coup de cœur pour un bon vieux groupe de black metal, à l’image de la branlée administrée par Seth il y a 2 mois lors de leur grand retour en live en France. Et quand une affiche regroupe trois groupes de black avec deux autres de pagan, le mélange peut être sympathique. D’autant plus quand l’organisation à l’origine de ladite affiche, Snakebit, est l’une des rares structure toulousaine proposant de tels affiches. Direction donc l’Aéro, anciennement les Vents du Sud pour un plongeon dans le monde sombre du Heathen Snake Fest.

SIGILLUM DIABOLICUM

Premier à fouler les planches : Sigillum Diabolicum, groupe venu tout droit de Clermont Ferrand. La formation défend sur scène son premier album, sorti en 2010, Chroniques De L'infamie. Leur son est un black metal typique, un tantinet cliché avec un vocaliste affublé de clous et d’os. L’histoire ne nous dit pas si ces os proviennent d’une véritable charogne trouvée en forêt ou de la boutique de farce est attrape du coin. Il n’empeche que la formation, pressée par le temps verra son set amputé. Elle proposera pourtant une reprise de Seigneur Voland en guise d’au revoir.

Setlist Sigillum Diabolicum :
Intro
La Ka’ba
Les Grands Pères
La Théorie des Rats
Dormition
Purification par la Torture
La Decente
Effet Bizarre
SV
Shema Yisrael

PESTIFERUM

Attention, avec Pestiferum, on reprend la même formule que pour Sigillum Diabolicum, mais on mélange plus fort. Au final, un groupe encore plus dans les clichés codés du black metal : corpse paint, crane de bouc autour d’une chaine. Passé le côté visuel, volontairement jusqu’au-boutiste, Pestiferum délivre un black métal primaire, haineux et sauvage à souhait. Les rythmes sont binaires, mais appuient un peu plus la folie de ce groupe. A revoir !

AORLHAC

Aorlhac, je connaissais vaguement sur album, et j’en avais entendu pas mal de bien, mais j’dois reconnaitre que je ne m’attendais pas à avoir un tel coup de cœur. Le coté pagan est très mis en avant avec des mélodies épiques, un chanteur en quasi transe pendant la deuxième moitié du set et un duo basse/batterie qui a cassé la baraque. On se demandera cependant l’utilité de trois guitares (les Iron Maiden du pagan français), mais qu’importe leur set aura marqué les esprits et le groupe pourra quitter la scène avec la satisfaction du travail rondement mené, d’autant plus en quittant les planches avec une reprise d’Impaled Nazarene. A voir, revoir au plus vite !!

Setlist Aorlhac :
Le Bûcher des Cathares
Plerion
Charroi de Nïmes
Sant Flor, la cité des Vents
Aorlhac
Memoires d’Alleuze
Les Enfants des Limbes
Miroir des Péchés

CRISTALYS

Après le show dantesque d’Aorhlac, il était bien difficile de rivaliser et Cristalys aura toutes les peines du monde à tenir en haleine un public qui désertera la fosse pour se poser sur les côtés de la salle. Sans toutefois parler de bide ou de passage à vide, le groupe aurai peut-être plus eu sa place avant Aorhlac et Himinbjorg, puisqu’il se retrouve ici intercalé entre deux sets très orientés pagan. Quoi qu’il en soit c’est sur la deuxième partie de leur set que Cristalys se réveille et reprend du poil de la bête. Leur black metal alternera entre passage athmo et grosses rythmiques à la double pédale.


HIMINBJORG

Venus tout droit de Chambéry et défendant leur sixième album Chants d'hier, Chants de guerre, Chants de la Terre..., Himinbjorg peut être considéré comme le fer de lance du pagan français à l’image de Bran Barr, Belenos ou Heol Telwen. Et la formation n’a pas volé sa réputation. Les titres langoureux invitent au voyage et rappellent par moment les meilleures pièces de Falkenbach. Parfois violent, parfois planant on ne reste pas insensible aux épiques fresques progressives qui dévoilent l’univers d’Himinbjorg. Nous sommes même parfois pas loin du rite shamanique … Quoi qu’il en soit Himinbjorg a prouvé une fois de plus que la France compte de solide représentants dans son genre. Coup de cœur !

Setlist Himinbjorg :
Intro
Solstice
Death
Forest
Rising
Inverted Dimention
Destin de Sang
Last Day In Alesia
Impaled
It Was In Europe


Merci donc à Snakebit pour cette soirée, qui n’a malheureusement attire qu’un maigre public (75 entrées) au vue de l’affiche proposée. Cette date étant probablement l'une de leur dernière au vue de la fréquentation extrêmement faible du public ... Mention spéciale à la qualité du son et des lights qui s’améliore nettement de concert en concert !!