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jeudi 11 décembre 2014

Nashville Pussy + Headcharger + Speed Freaks

106 - Rouen

U-Zine

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Soirée Rock'n Roll à Rouen ce vendredi 10 février avec la venue des pornographes de Nashville Pussy accompagnés de deux régionaux de l'étape, les reconnus Headcharger et les inconnus Speed Freaks. Il y avait de quoi nous réchauffer les petits cœurs gelés d'un public somme toute assez âgé comme je ne suis pas habitué à en voir sur nos contrés en dehors des concerts de papys du Rock comme Yes ou Deep Purple.

Speed Freaks :

Pourtant, c'est une jeune formation qui prend place sur scène ce soir là. Speed Freaks est un tout jeune groupe qui vient juste de sortir sa première démo. Au niveau des compositions, il n'y a pas de doutes, le groupe sait y faire avec un savant mélange entre Hard Rock, Punk et Stoner du tonerre. Sauf qu'au delà de la musique, il manque plusieurs éléments essentiels pour faire de Speed Freaks un incontournable de la scène. Déjà, on a cette impression tout le long du show que le groupe est dans sa bulle, qu'il ne prend pas vraiment son pied, un peu pataud et qu'on assiste juste à une vulgaire répétition. Il n'y a aucune communication avec le public, aucun jeu, très peu de regards, c'est plat et quand bien même, le chanteur lâche sa guitare pour faire le « show », on sent qu'il n'est pas à son aise et qu'il fait des poses pour faire des poses. En plus, le groupe n'avait pas le son Rock'n Roll qui détruisait tout. Non ça manquait de punch. Ce qui contrastera avec la suite.

Headcharger :

Vient alors Headcharger qui rompra avec Speed Freaks. En voilà, un groupe huilé et fait pour la scène et surtout qui a LE son Rock. Cela se ressent rapidement puisque le public répond présent dès les premiers morceaux pour lancer des pogos. En réalité, c'est plus un concours pour savoir qui sera le plus bourré de la soirée. Enfin soit, Headcharger va proposer quarante-cinq minutes d'une musique Stoner des plus efficaces avec quelques relents à la Pantera. Le set sera marqué par une reprise de Led Zeppelin dans un style plus viril, « Communication Breakdown » qui mettra un peu plus le public en ébullition. Le seul reproche que je ferai à la formation bas-normande, c'est que le chant clair sonne un peu nazillard en live. A coté, une chose est certaine, Headcharger a réconcilié les deux Normandies et franchement, je ne doute qu'avec une meilleure promotion, ce groupe puisse bien remplir une salle comme le 106 à lui tout seul dans les années à venir.

Nashville Pussy

Dernière date de la tournée de Nashville Pussy ce soir là et le groupe a décidé de la finir en beauté avec rien que six titres en plus de ce que le groupe proposait sur ses autres dates. Autant dire qu'on en a pris plein la gueule pendant près d'une heure et demi d'un concert intense qui dérogera jamais à ces trois mots : Rock And Roll. Dernière date de la tournée, mais Dieux que le groupe est en forme à commencer par un Blaine épatant qui n'en finira pas de nous faire savourer ses cris aigus. Comme toujours dans cette salle du 106, le son est aux petits oignons. Ainsi, on peut discerner sans effort chacun des instruments et tous ses soli avec toujours ce feeling remarquable menés par le fin doigté de sa femme Ruyter.

Setlist Nashville Pussy :
Say Something Nasty
Johnny Hotrod
All Fucked Up
She's Got The Drugs
Gonna Hitchhike Down To Cincinnati And Kick The Shit Outta Your Drunk Daddy
I'm So High
Speed Machine
Hate and Whiskey
Struttin Cock
I'm The Man
High As Hell
Go To Hell
Milk Cow Blues
Keep on Fuckin'
Snake Eyes
Why Why Why

Rappel:
Going Down Swinging
Age Of Pamparius
Go Motherfucker Go

Avant cette soirée, je ne connaissais que très peu le groupe et j'avoue que quand le concert a touché à sa fin malgré les dix-neuf morceaux, j'en aurais bien redemandé quelques autres et je crois que je n'étais pas le seul, à commencer par tous ces gars bourrés particulièrement égoïstes et dangereux... Mais ça, ça ne vous intéresse pas, je présume. Retenons simplement que Nashville Pussy est un grand groupe de scène fédérateur et qu'Headcharger semble promis a un bel avenir.

Crédit photo : Antoine Prével.