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jeudi 11 décembre 2014

DevilDriver + 36 Crazyfists + Breed 77 + Vengine

L'Echonova - Vannes (St Avé)

U-Zine

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L'Echonova est une salle superbe, récente, tellement récente que la DDE n'a pas eu le temps d'installer des panneaux pour en indiquer la présence. La nuit tombant vite, j'ai eu l'impression de me trouver au Val sans Retour de la forêt de Brocéliande ... mais la fée Morgane a décidé de me laisser filer, non sans avoir raté Vengince (il semblerait que je n'ai pas raté grand chose vu les retours).

A peine le temps de filer dans les coursives (merci au gentil guide, un truc à se paumer !) que les anglais de Breed 77 investissent les lieux.

BREED 77

Un peu lent au démarrage, pas franchement accueilli très chaleureusement par le public (pour l'instant clairsemé et venu en masse pour la tête d'affiche) le groupe assume son boulot de chauffer de salle et le revendique même. Au fil des titres la sauce commence à prendre, d'autant que le chant est impeccable et que les passages de guitares acoustiques sont aussi nombreux que réussis. Le public réagit de plus en plus, le groupe achevant de conquérir les plus frileux par une reprise de The Cranberries : "Zombie", aussi énergique que personnelle. Pari réussi pour ce groupe chargé de préparer le terrain du déluge sonore à venir.

36 Crazyfists

Avec les américains, on change de suite de registre : moins sophistiqué, plus "dans ta face" et ce notamment grâce à un bûcheron derrière les fûts (toutefois nerveux tout au long du set, balançant ses baguettes, visiblement gêné par quelque chose sans que l'on comprenne quoi ... ce qui ne l'a pas empêche d'avoiner, ce qui est bien là l'essentiel). J'avais quelques doutes au niveau du chant, mais force est de constater qu'il n'est pas ici question de simplement beugler dans le micro mais de livrer une vraie prestation vocale, constante remarquable au cours de la soirée. Côté ambiance, je ne dirais pas qu'ils ont surpassé la tête d'affiche mais leur frontman a eu la bonne idée de provoquer LE Wall of Death de la soirée (le seul d'ailleurs), a demandé un circle pit silencieux avant le début d'un titre, a refusé aimablement une coupette de champagne tout en sortant une phrase venue de nulle part à l'attention des premiers rangs : "Please, don't touch my penis !" Un joyeux bordel, bon enfant tout en étant bien catchy, et franchement bien sonorisé. Mention spéciale au batteur.

DevilDriver

DevilDriver déboule, et le moins que l'on puisse dire est que le groupe est accueilli par une foule fervente, et Dez comme le Messie ! Petite surprise : le batteur a coupé ses cheveux et le bassiste manque à l'appel, remplacé par un tatoué qui assure bien. En parlant d'assurer, je ne sais pas ce qu'avait le batteur ce soir là, mais sur certaines parties il a vraiment défoncé son kit et la différence sonore était vraiment audible entre ses parties "normales" et ses parties "motivées" : impressionnant. Dez a une voix bien plus posée et variée qu'avec Coal Chamber, dont il garde "intact" le tatouage sur le seul bras où il lui reste de la place, preuve de l'attachement à son premier groupe et de la conscience que celui-ci lui a ouvert les voies d'une carrière internationale. Cette humilité se retrouve dans l'attitude du frontman envers les fans : celui-ci est visiblement ravi de serrer les mains des kids, les quelques incursions de slammeur seront félicitées (ça change des coups de lattes de certains), Dez ira même jusqu'à porter la casquette qu'un fan lui agitait sous le nez depuis de longues minutes. Les titres s’enchaînent entre le virulent et le mid tempo, devant une foule toute entière acquise à la cause du groupe, qui aura tout fait pour conserver cette confiance.

Le son a été continuellement soigné, participant au succès d'une soirée sans nuage au dessus de L'Echonova.