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jeudi 11 décembre 2014

Eluveitie + Korpiklaani

Trabendo - Paris

U-Zine

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Samedi 30 octobre, 19h, Trabendo, Paris.

Alors que je viens d’effectuer une interview des filles de GodNR. Universe, je file vers la salle de concert un peu déçu à l’idée que ce groupe ne se produira pas. Sans pour autant être un immense fan du genre, il faut reconnaître que leur musique est originale, et je suis curieux de savoir comment ça se présente en live. Malheureusement, Ivo Henzi, guitariste d’ELuveitie et guitariste live du groupe précité a du rentrer pour des raisons personnelles en Suisse. Dès lors, pas de première partie !

Après une courte installation du matériel, Korpiklaani arrive sur la scène. Et encore une fois, je vais faire le même constat tout au long de la prestation du groupe. A une exception prêt, ce soir, ils ne sont pas complètement bourrés et on ne risque pas de voir une prestation aussi dingue et bancale que celle proposée au Metal Camp il y a quelques mois.

Le groupe débute par son tube Vodka ! De quoi mettre à feu et à sang le Trabendo (complet ce soir faut-il le rappeler) ! Du peps sur scène, des mouvements dans tous les sens dans la petite fosse de la salle, c’est beau à voir ! Dommage que les lights soient quais inexistantes, cela fait perdre un peu d’intensité au show ! Mais force est de constater que les membres sont en forme, et arborent un superbe sourire !

Metsämies ou Kipumylly enfoncent un peu plus le clou devant un public quasi entièrement acquis à sa cause. Je ne pensais pas le groupe aussi populaire à vrai dire. Toujours est-il que le public participe très largement au show, comme notamment sur Juodaan Viinaa sur lequel Jonne ne manque pas de faire chanter le public aussi fort que possible. Il leur fera aussi fumer différentes cigarettes et ne manquera pas de rigoler des quelques irréductibles gaulois criant et vociférants toutes sortes de conneries en anglais ! Un vrai bon concert intime comme on les aime.

Cependant, ma déception du soir vient de Matti que je trouve définitivement peu carré derrière ses fûts. De plus, les concerts de Korpiklaani marchent toujours sur le schéma de la «courbe de gausse inversée». Ca commence très fort, ça tombe au plus bat au milieu de concert pour finir en apothéose. Car très honnêtement, même les fans ont cessé de bouger au milieu du set, et tout est devenu un peu plus mou.

Heureusement, c’est toujours sur cette merveilleuse Beer, Beer que tout le monde devient fou, d’autant plus lorsque Jonne invite un jeune homme (prénommé Gaël, je crois) à venir jouer à la guitare la chanson à sa place ! Un vrai bon moment pour tout le monde !

Setlist (dans le désordre, et de mémoire) :

Vodka, Juodaan Viinaa, Metsämies, Kipumylly, Wooden Pints, Pellonpekko, Happy Little Boozer, Korpiklaani, Spring Dance, Let’s Drink, Vesilahden veräjillä, Cottages and Saunas, Hunting Son, Beer Beer.

Après une longue période de balances, il faut le dire un peu chaotique, Eluveitie arrive sur scène devant une salle un peu moins remplie (il me semble) que pour Korpiklaani.

Le groupe commence en fanfare avec Nil, le public bouge dans tous les sens ! Néanmoins, les trois premières chansons vont être marquées par des problèmes techniques, des micros ne marchant pas, une basse quasi inexistante et une vieille parfois sous mixée. Tout rentrera néanmoins (globalement) dans l’ordre par la suite.
Le groupe à le sourire et comble les amateurs de Slania en enchaînant rapidement avec Gray Sublime Archon, et Bloodstained Ground ! C’est vraiment avec les chansons du second album que le groupe prend à mon sens toute son ampleur ! Anna et Meri, toujours aussi souriantes, ne comprennent heureusement pas tous les «A poiiiiiiil» qui sont lancés par quelques jeunes prépubères en chaleur. Chrigel en profite pour annoncer que l’on va tuer des romains (en français !) lors de la chanson issue de leur premier opus «Your Gaulish War» qui est toujours aussi bonne en live.

Après un bref speech, le groupe nous gratifie du meilleur titre de son dernier opus (oui oui oui) à savoir Thousandfold et son refrain si entraînant ! Peut-être l’apogée de la prestation du groupe. A son tour, le groupe fait monter un jeune blondinet un peu impressionné pour venir chanter Inis Mona avec lui sur scène. AU delà du fait qu’il ne connait pas vraiment les paroles, c’est vraiment fun de voir les gorupes faire participer directement la foule. Après Machine Head qui fait jouer Aesthetics of Hate à l’un de ses fans, et In Flames qui fait monter sur scène des jeunes filles pour filmer le public sur Only For The Weak, cela semble devenir une mode ! Toujours est-il que ça renforce cet étroit lien entre le public et le groupe ce soir.

Slania’s song et Omnos bercent le public présent avec la douce voix d’Anna dont les fans n’ont jamais été aussi nombreux ! Après une brève interlude instrumentale par le biais du titre Isara, le groupe enchaîne avec Quoth the RavenAnna nous présente l’étendu de son talent. Un réel titre fédérateur, entraînant. Remarquable.

Le final sur Kingdom Come Undone et Dominion et l’occasion pour le public de faire tour à tour circle pit et wall of death. Un public qui aura bougé, sauté durant toute la soirée. Cela fait plaisir à voir.

L’occasion également de voir sur les deux derniers titres les fous finlandais de Korpiklaani revenir sur scène avec des violons (non branchés) pour faire les cons. Jonne joue en effet du violon avec... un cintre ! Alors que Jaakko arrive sur scène avec son violon et une paire de lunettes de soleil avec... un seul verre ! D’après Chrigel, c’est très dur de faire une tournée avec des finlandais ! Et on veut bien le croire !

Bref, un final dans le rire. Tout cela pour dire qu’encore une fois Eluveitie a confirmé tout le bien que l’on pense d’eux. Ils ont pris une dimension ahurissante en trois ans de cela. Hâte de les revoir.

Setlist :

Intro, Nil, gray Sublime Archon, Bloodstained Ground, Your Gaulish War, Thousandfold, Inis Mona, Slania’s song, Omnos, Isara, Quoth the Raven, Kingdom Come Undone, Dominion, Andro, Tegernako.


Pour conclure, je dirais merci à Garmonbozia d’organiser des concerts qui se passent toujours très bien, et avec des affiches de qualité. Deuxième Trabendo complet en un mois pour ma part, je trouve ça encourageant.