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jeudi 11 décembre 2014

Limp Bizkit + Mass Hysteria

Zénith - Paris

U-Zine

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Après quelques années d’absence dans la sphère métallique, la reformation de Limp Bizkit a fait couler beaucoup d’encre. Après un « Result May Vary » qui était franchement mauvais et qui avait en quelques sortes enterré Fred Durst et les siens, Limp Bizkit était revenu d’entre les morts, avec cette fois Wes Borland de retour à la gratte, et a sorti un EP « The Unquestionable Truth » qui était étonnamment très bon. Puis une nouvelle fois noir total, Wes Borland revient et repart tous les 15 jours, plus aucun signe de vie du groupe et ce jusqu’à octobre dernier où le combo annonçait son grand retour.

Limp Bizkit joua au Rock Am Ring devant plus de 100 000 personnes, retransmission sur Internet ou encore sur MTV, tous les regards sont tournés vers le retour tant attendu de Limp Bizkit, 1h20 de folie où la quasi-totalité de « Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water » est jouée, mêlée aux plus vieux hits du groupe. Un retour en grande forme, même si on sent quelques difficultés vocales pour notre ami Fred. On aura beau cracher sur Limp Bizkit, mais l’investissement de Fred Durst, pour mener son projet au plus haut, paye et est un exemple pour tout le monde. Quand on voit plus de 100 000 personnes jumper sur sa musique, on ne peut que s’incliner et respecter.

Dimanche soir, les américains effectuaient leur retour dans la capitale devant un Zénith en petite configuration et au trois quart rempli. La faute à un manque de promotion ? Au Furia Sound Festival ? A Britney Spears qui effectuait la triplette à Bercy ? Ou tout simplement parce que le néo est mort ? Je n’ai moi-même pas la réponse mais je peux vous dire que les absents ont toujours tort et hier soir ce fût soir de fête, un grand concert qui nous a tous fait faire un grand bon dans le passé. Le public est resté le même, on ressort la casquette des Yankees, pantacourts ou baggies, et on retrouve notre jeunesse.

Alors que sur les autres dates Limp Bizkit se donnait en concert sans aucune première partie, c’est deux jours avant la date fatidique que l’on apprend que Mass Hysteria se chargera de chauffer la salle qui continue de se remplir tout au long de leur set.
Je dois avouer que les français ont rempli leur rôle à brio faisant bouger la fosse dans tous les sens avec un joli wall of death sur « Furia ». C’est carré, il y a un gros son, ça envoie. Mais déjà que je n’aimais pas spécialement le groupe avant ce concert, ça ne s’est pas arrangé, j’ai plus « subi » leur prestation qu’apprécé. Des discours à deux balles dont on se serait bien passé, les morceaux se suivent et se ressemblent avec toujours la même recette, rien à faire mis à part un « Contradiction » en ouverture et un « Furia » pour conclure, on peut pas dire que la musique du groupe m’ait fait voyager et atteindre le « Zion ».

Il est un peu plus de 20h30 quand Limp Bizkit doit monter sur scène quand un incident technique surgit, et ce juste devant mes yeux, la console de mixage doit être changée le plus rapidement possible car elle a bel et bien rendue l’âme.
Pendant ce temps, j’ai eu l’honneur de rencontrer « Mrs Durst, Fred’s mother », qui a voulu passer le concert parmi nous. Et croyez moi que pour quelqu’un qui est censé s’approcher ou avoir la soixantaine, elle aussi a retrouvé une deuxième jeunesse.
L’incident réglé, le concert est sur le point de débuter, « Limp Bizkit… Is in the house » comme s’est exclamée la mère de Fred.
Un rideau noir cache la scène, et voici que le groupe entame le thème de « A Space Odissey », John Otto balance le beat d’intro de « My Generation » le rideau tombe et c’est l’explosion.
On se prend un mur de gratte en pleine gueule, le son est excellent, le public réagit au quart de tour, la fosse explose, saute et chante comme pas possible et même chose en gradin, quel pied de voir ça.
La setlist sera sensiblement la même que sur les autres dates de la tournée, mais avec tout de mêmes quelques surprises comme un « Pollution » qui fut interprété après réclamation de la foule.
Fred Durst et ses comparses sont en forme et montrent un réel plaisir d’être sur scène, on a l’impression que le groupe a retrouvé, avec le retour de Wes, la flamme qui était en eux auparavant, ceux qui nous fait penser bien évidement que cette reformation est plus qu’honnête vu l’envie et l’énergie que les américains mettent sur scène. Même si Fred Durst est vocalement parfois limite, on ne s’en rend pas franchement compte notamment épaulé par Wes Borland qui n’hésitera pas à l’aider à des moments fatidiques comme sur « Eat You Alive ».
Une pluie de tubes pendant 1h00 dans lesquels la discographie est retracée que ça soit avec l’énorme « Pollution » et « Faith » pour « 3 Dollar Bill », un « Break Stuff » qui m’a paru plus lent que sur album (peut être le seul point noir de cette soirée) et « Nookie » pour « Significant Other », pas moins de 7 titres extraits de « Chocolate Starfish » dont on se souviendra d’un « My Way » radieux où tout le public agita son bras de droite à gauche tout en chantant.
Après un « Faith » toujours aussi amusant, le groupe se retire laissant place à un bonhomme (extraterrestre ?!) tout droit sortie de l’artwork de « Chocolate Starfish », qui nous gratifiera de pas de danses durant quelques minutes avant que Fred Durst et DJ Lethal ne reviennent sur scène pour interpréter la reprise des Who figurant sur « Result May Vary » : « Behind Blue Eyes ». Même si je trouve cette reprise passable et encore plus en live, il est honteux de voir que l’instrumentale ne fût qu’un sample lancé par Lethal, sur lequel Fred chantait seul sur scène. Heureusement que le reste du rappel ne fût pas du même acabit…
« Keep on rollin’ baby, you know what time it is ! » tout le public fait semblant d’être au volant de sa caisse, un « Rollin’» d’anthologie vient réveiller le Zénith, c’est la folie dans les tribune : ça headbang, ça chante, ça jump, ce titre est un rouleau compresseur en live ! Il ne reste hélas plus qu’un morceau, on sait tous que le groupe ne partira pas sans interpréter « Take A Look Around » qui conclut le concert de la plus belle manière, avec un « seat down » de toute la salle (y compris dans les tribunes) qui explosa sur le riff final du morceau.

Il n’y a pas de doutes, Limp Bizkit a livré une prestation tout bonnement énorme, pour la dernière date de ce « The Unicorns 'N' Rainbows Tour ». On pourra cependant regretter l’absence d’au moins un titre de l’EP « The Unquestionable Truth » comme le morceau « The Truth » qui aurait pu se glisser à merveille parmi les tubes du Biscuit Mou.
1h20 de concert ça passe vite, un ou deux titres de plus n’auraient pas été de trop, mais on repart avec le sourire et la tête pleine de souvenirs, n’attendant plus qu’une chose, le nouvel album et un retour au plus vite en France.

Setlist Limp Bizkit :

1. Space Odyssey (intro)
2. My Generation
3. Livin' It Up
4. Show Me What You Got
5. Eat You Alive
6. DJ Lethal Theme
7. Hot Dog
8. Re-Arranged
9. Break Stuff
10. Boiler
11. Pollution
12. Nookie
13. My Way
14. Faith (George Michael cover)
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15. Behind Blue Eyes (The Who cover)
16. Rollin'
17. Take A Look Around

(Attention, j'émets une réserve quant à l'ordre de certains titres)