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jeudi 11 décembre 2014

Sinister + Grimness 69 + Genital Grinder + Tales Of Blood + Corrosive Elements

Les Mains D'Oeuvres - St Ouen

U-Zine

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Cela faisait un certain temps que les hollandais de Sinister n’avaient plus foulé le sol Français, inutile de dire que plus d’un an après la sortie d’Afterbunner l’album qui marquait le retour en force des bataves, il m’était indispensable de voir le groupe en live.

Et première constatation si j’étais quelque peu enthousiasme à l’idée de voir Sinister épaulé pour l’occasion de Grimness 69, Genital Grinder, Tales Of Blood et Corrosive Elements, je n’en fut pas moins déçu par la très faible affluence du soir dépassant péniblement les 40 personnes et encore.
Malgré cette grande défaillance, la soirée s’annonçait tout de même sympathique.

Premier groupe à fouler les planches des mains d’œuvres (Fermeture administrative quelque peu incompréhensible du Batofar oblige) ce soir là : Les parisiens de Corrosive Elements emmenés par une sympathique jeune fille au chant.
Si le groupe propose une musique quelque peu banale malgré quelques plans thrash pas dégeu du tout, ils arriveront tout de même à compenser leur manque d’originalité par une efficacité assez redoutable notamment grâce à sa chanteuse qui n’hésitera à haranguer la foule plus d’une fois qui sera se montrer enthousiasme durant leur prestation. Achevant son set sur une reprise du « Pull The Plug » du grandissime Death, Corrosive Elements arrivera à tirer son épingle du jeu malgré des conditions pas vraiment évidentes.

S’en suit la prestation des petits gars de Tales of Blood et si il faut bien admettre que j’apprécie particulièrement le site du guitariste « (à savoir "Oh My Gore" pour les curieux) j’avoue rester quelque peu perplexe devant leur Death Thrash, non pas que ça soit mauvais encore une fois mais il s’agit tout simplement d’une question de goûts. Le reste du public lui sera apprécié discrètement leur prestation se réveillant quelque peu sur leur reprise assez énergique de « Deformed » du bien nommé Grave.

Et arrive là la principale raison de ma venue en compagnie de Sinister : Genital Grinder.
Inutile de dire que personnellement j’étais déjà conquis par le quatuor des Parisiens et que je n’attendais aucune surprise de leur part si ce n’est une grosse mandale dans la tête comme à chaque concert que j’ai pu faire du groupe.
Commençant comme à son habitude par la désormais culte « Pro Death Penalty » les franciliens se contenteront de dérouler un set efficace et somme toute classique pour peu que l’on ait déjà vu le groupe auparavant, mais comme à son habitude c’est propre, net et sans bavure.
Le peu de monde présent n’empêchera pas Seb d’être encore une fois très communicatif avec le public qui tentera malgré tout de lui rendre.
Un set non pas décevant mais tout simplement légèrement en retrait de ce que le groupe sait faire.

Grimness 69 nous arrive ensuite d’Italie tout droit de Venise et rien qu’a la vue du batteur unijambiste (bon il porte une prothèse faut pas exagérer non plus) on se dit qu’on risque d’assister à un show pour le moins spécial.
Et en effet lorsque que le chanteur engueule littéralement son guitariste après un morceau en lui reprochant de ne pas jouer assez bien, nos doutes se confirment.
Et là c’est le début du grand n’importe quoi, et va y que je balance mon pied de micro dans le public, et va y que je m’accroche aux enceintes…le tout sans oublier les divers crachats du chanteur qui se touchera lui-même plus d’une fois. Puis la surprise laisse ensuite place au rire à partir du moment où le chanteur se tire les yeux en arrière tout en chantant, bref le public semble plus intéresser par les singeries du groupe et plus particulièrement du chanteur qu’a la musique du groupe. Musique qui au demeurant n’est pas si mauvaise que ça mais devant un tel spectacle aussi pathétique et risible qu’une blague d’Arthur comment peut on apprécier ??
Le groupe achève son set non sans avoir demander aux demoiselles présentes ce soir là de « faire sentir leurs culs » avant de partir... Départ qui se fera d’ailleurs sur un salut plus que limite.
Bref vous l’aurez compris bon nombre des spectateurs ce soir là se demande encore ce qu’Grimness 69 faisait sur l’affiche.

Après le spectacle de Bozo et ses copains du cirque Pinder inutile de dire que les bataves de Sinister était plus qu’attendus. Et c’était donc là le tout premier concert parisien du groupe depuis qu’Aad Kloosterward a délaissé ses fûts de batterie pour pouvoir se consacrer uniquement au chant et le bougre se démène plutôt bien. Alternant titres du dernier opus « Afterburner » et titres plus anciens à l’image d’ « Epoch Of Denial » ou encore « Into The Forgotten », le groupe ne semblera pas le moins déconcentré par le peu de monde, bien au contraire ce soir là le groupe semble motivé à l’image d’Alex Paul le guitariste tout souriant ou d’un Aad encore une fois très sobre et sérieux dans son travail concluant chaque chanson d’un timide « Thank You ». Alors oui encore une fois le manque de public pour un tel groupe est largement déplorable mais Sinister n’aura pas usurpé son statut de groupe culte à l’image de la cultissime « To Mega Therion » jouée en toute fin de set. Une fois les lumières rallumés, les néerlandais n’hésiteront pas à saluer longuement le peu du public présent, mais après tout comme on le dit si bien les absents ont toujours tord et ce soir là sans être pour autant exceptionnel, Sinister aura largement réussi à me convaincre.