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jeudi 11 décembre 2014

Slipknot + The Dillinger Escape Plan

Halle Tony Garnier - Lyon

U-Zine

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Voilà 5 ans que les Knots n’étaient pas passés en Province, hormis leurs apparitions aux festivals d’été. Afin de se faire pardonner, le groupe avait planifié 2 dates hors de Paris, c’était donc l’occasion rêvée pour les fans de Slipknot de voir une dernière (?) fois le groupe avant la reprise des projets solos des différents membres. C’est ainsi que, convié par Roadrunner Records, me voilà en route pour Lyon !

Sur le coup de 20h30, les DEP entrent en scène sur un Panasonic Youthdétonnant. Comme à leur habitude, le groupe se déchaîne sur scène et est à l’image de leur musique, complètement déstructuré, Greg Puciato haranguant la scène comme un fou et montant sur les enceintes maintes fois ! Cependant, la prestation du groupe n’avait rien à voir avec celle du Trabendo. En effet, le groupe semblait avoir levé le pied tant au niveau de leur prestance scénique, qu’au niveau de leur set-list, qui m’a semblé résolument moins énervé que les deux fois où je les ai vu -même si certains titres incontournables comme 43% Burnt ou Babby’s First Coffin ont été joués-. Normal, me direz-vous, le but étant de promouvoir leur musique au près des fans de Slipknot, et bien le pari était réussit ! Contrairement à la fois où le groupe avait ouvert pour System Of A Down, devant un public totalement hermétique à leur musique, les Maggots, quant à eux, semblaient bien plus friands de la musique du groupe malgré un son pas franchement au top ! Une demi-heure plus tard, le groupe pliait bagage après avoir adressé pour la première fois la parole au public, venu à mon grand étonnement sur leur dernier titre…

Mais venons en à la tête d’affiche de la soirée, vu que la salle était totalement acquise à la cause des 9 masqués… Où plutôt des 8, vu que Shawn Crahan (#6) était resté aux Etats-Unis, au chevet de sa femme malade. Après une entrée en matière avec la désormais traditionnelle Prelude 3.0, Slipknot entame leur set avec The Blister Exists où Chris jouera l’automate désespérément seul, et première constatation, le son est excellent (du moins au pied de la scène) et le groupe semble dérouler comme d’habitude. S’en suit alors l’enchaînement traditionnel avec (SIC) puis Disater Piece, seul morceau charcuté par le groupe pendant le set, ce qui me laisse plutôt sceptique sur le bon déroulement de la suite du concert.
Corey Taylor se met enfin à communiquer avec le public afin de présenter leur nouveau single Before I Forget et rappeler l’absence de Shawn symbolisée par une baguette dont l’embout et à l’effigie du Clown. Un single en entraînant un autre, c’est au tour de Left Behind, de retour dans la set-list du groupe, d’être interprétée…
Et comme dit le proverbe, jamais deux sans trois… Les 8 nous délivrent un Vermilion avec leur traditionnels death masks. Plus le temps passe, et plus je trouve que ces nouveaux masques utilisés pour un unique morceau, apportent un plus au show du groupe.
Après un Pulse Of The Maggots, qui ne me marquera pas plus que ça, les Knots nous interprètent un titre encore jamais joué en France Everything Ends et il faut reconnaître que ce morceau passe très bien en live et apporte une touche de fraîcheur au concert de Slipknot lorsqu’on les a déjà vu plusieurs fois sur la même tournée. Une fois le traditionnel The Heretic Anthem joué, Corey dédicace leur single Duality au Clown en y ajoutant un discours assez cliché sur le fait de rester proche et aimer sa famille… Pour palier à l’absence de Shawn qui se défoule sur son fût, Corey et Sid Wilson iront prêter main forte à Chris Fehn. D’ailleurs, ce soir le groupe tenait relativement la forme niveau prestation scénique, notamment Sid, affublé de son nouveau masque, comblant à merveille l’absence de #6 !
S’en suivent les non moins traditionnelles Spit It Out et ses part one & two avec son cultissime sitting (mention spéciale aux lyonnais qui ne se sont pas levés avant le Jumpdafuckup) puis People = Shit avant que le groupe ne quitte la scène. Par conséquent, contrairement à leur habitude, le sampler de (515) ne résonnait pas dès le départ du groupe de la scène, permettant au 8 de laisser planer une longue attente que d’ordinaire.

Mais l’attente en valait la peine, en effet, Slipknot revient sur scène pour nous interpréter 3 titres de leur album éponyme dont l’excellente mais méconnue Get This à la rythmique bien plus death que le reste et son refrain ravageur Get This or Die, rien que pour ce titre fort court, mon déplacement était rentabilisé ! Puis vient le tour de Wait And Bleed et son habituel intro A Capella où Corey montre (enfin) ses premiers signes de fatigue au niveau de la voie, heureusement pour lui, la fin approche avec Surfacing qui conclut le set des Knots après 1h20 de set, Danger – Keep Away non comprise.

Ce soir, Slipknot aura délivré un très bon concert, bien meilleur que leur prestation décevante à Bercy lors du Unholy Alliance Tour surtout au niveau scénique. Par ailleurs, le son était bon pour un concert de Slipknot, même si le son de la basse de Paul Gray était bien trop fort et saturait par moment. Une chose est sûre, les concerts parisiens n’ont rien à voir avec ceux de la Province (ou de l’étranger), l’ambiance ainsi que le concert y sont bien meilleurs !