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mardi 16 août 2005

Every Time I Die

Keith Buckley

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

C'est le 16 août que Every Time I Die est de retour en France mais cette fois ci en tête d'affiche, après leur passage plutôt raté de juin pour lequel ils avaient joué devant une trentaine de personne. C'est avec beaucoup de bonne humeur que Keith Buckley me reçoit.

U-zine : Vous êtes en tournée depuis quelques mois déjà. Vous étiez en Europe en juin, vous avez aussi fait le Sound Of The Underground. Vous n’êtes pas fatigués ?
Keith Buckley (chanteur) : Si, on est super fatigué, mais la tournée s’est tellement bien passée, il n’y pas trop eu de problèmes. On a pu se concentrer sur nos concerts tranquillement sans penser au reste. J’espère que ce sera la même chose pour ce soir.

Et vous en avez pour combien de temps en tournée ?
On est en tournée jusqu’à Noël je crois, oui c’est bien ça jusqu’à Noël. On est ici jusqu’au 21, puis on retourne à la maison pour se reposer une semaine, et c’est reparti pour un tour de deux mois aux Etats-Unis. Et en novembre, on revient en Europe pour quelques semaines.

En tête d’affiche ?
Non non on vient avec My Chemical Romance. Et après on va au Japon et en Australie.

Avec My Chemical Romance ce sera une tournée uniquement en Grande Bretagne ?
Non je ne crois pas je crois qu’on fait toute l’Europe. J’espère qu’on reviendra ici aussi.

La dernière fois que vous êtes venu en France, le public ne s’était pas déplacé en masse parce que vous étiez seulement la première partie. Est-ce que vous êtes inquiet pour ce soir ?
Oui j’ai remarqué ça, mais je ne m’inquiète pas pour ce soir, je suis sur que ce sera beaucoup mieux. La dernière fois, il y avait eu des erreurs sur l’heure d’ouverture des portes sur les tickets. Ils ont ouvert les portes une demi heure trop tard, donc il n’y avait personne dans la salle. C’était quand même un concert sympa. C’était la première fois qu’on venait à Paris, donc on était super content de jouer.

Et comment se passe cette tournée ?
Très bien, ça se passe vraiment très bien. C’est notre premier jour en Europe, avant on était en Grande Bretagne pendant une semaine et demie. On verra bien, l’Europe est toujours plus difficile que la Grande Bretagne. Aujourd’hui, j’ai cru comprendre que ça se passait bien, j’espère que le concert sera complet ou presque.

Comment expliques tu qu’il y ait tant de concerts en Grande Bretagne et si peu en France ?
Je ne sais pas du tout, c’est notre agence de réservation qui s’en occupe. Je regrette qu’il n’y en ait pas plus en France. J’aimerais bien voir Nice et d’autres villes en France. J’espère que la première fois qu’on fera la tête d’affiche, on fera plus de concerts en France, là c’est juste un test voir si on est bien accueilli.

Vous n’êtes pas très connu en France, est que tu pourrais présenter un peu le groupe ?
On vient de Buffalo, NY, ça fait 7 ans qu’on est ensemble. On a passé notre temps à tourner mais c’est seulement la première fois qu’on vient ici. On a notre nouvel album qui sort le 22 août, et qui s’appelle « Gutter Phenomenon ». Il sera pas mal distribué en France donc avec nos concerts, on espère familiariser les gens avec notre musique. En plus ça pourrait nous permettre de revenir et de jouer plus en France.

Vous vous êtes récemment séparé de Kevin Falk. Pourquoi ?
Ce sont des problèmes personnels, on ne s’entendait pas assez bien et on n’appréciait pas trop non plus ses amis. C’est un très bon musicien mais on ne s’entendait pas assez bien sur le plan personnel et de son côté je crois qu’il ne nous appréciait pas assez. Il n’avait notre sens de l’humour donc on s’en ait débarrassé.

Et tu considères Chris comme un membre à part entière de ETID ?
Oui, bien sûr, c’est son premier album avec nous mais on est bien ensemble. C’est un grand musicien, et surtout il est très pro. Je suis sur qu’il restera avec nous pendant longtemps.

Comment vous l’avez connu ?
Il était dans le groupe Nora, et on l’a connu comme ça. Il avait quitté Nora et cherchait un groupe donc on lui a proposé la place.

Est-ce qu’il y a des différences dans le processus d’écriture e d’enregistrement entre « Gutter Phenomenon » et les autres albums ?
Oui il y avait beaucoup plus de pression lors de l’écriture de « Gutter Phenomenon ». Donc on était beaucoup plus concentré, beaucoup plus investi dans l’album. On s’est laissé pas mal de temps pour bien construire les chansons. On a fait une chanson par une au lieu de bosser un peu sur une puis un peu sur une autre. Et je pense que les refrains, les ponts, les couplets et donc la structure des chansons nous est venu plus naturellement qu’avant.

Pour « Gutter Phenomenon », vous avez bossé avec Machine qui s’est entre autre occupé de Lamb Of God. A-t-il influencé votre travail ?
Il nous a aidé à mettre en place quelques riffs surtout sur les intro et les outro, qu’on voulait plus longues. Il a compris la psychologie des morceaux, leur fonctionnement et ce que les gens veulent entendre. Il nous a aidé à bien les organiser pour de l’album une unité.

Il y a deux guests connus sur « Gutter Phenomenon ». Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
Oui alors il y a Gerard Way de My Chemical Romance sur « Kill The Music » et Daryl Palumbo de Glassjaw et Head Automatica sur « Champing At The Bit ». C’est juste des amis dont j’apprécie énormément le groupe, à travers leur parole et leur voix. On a eu de la chance de les rencontrer plusieurs fois lors de nos tournées et de devenir amis avec eux, donc leur demander un petit coup de main n’a pas été un problème du tout, ils sont très pro, et sans stress. Ce n’est comme si on demandait à une célébrité de faire ça. Là on a demandé à des amis connus de faire une guest et ils l’ont fait rapidement. Ils ont vraiment ajouté quelque chose à « Gutter Phenomenon ».

Est-ce que tu peux nous dire pourquoi le titre de votre nouveau morceau « L’Astronaut » est un mix en le français et l’anglais ?
Pas vraiment en fait (rires). C’est juste en un mot, Lastronaut, sans l’apostrophe. C’est les gars du groupe qui sont venu me voir et qui m’ont demandé « tu connais Norma Jean ? » et j’ai répondu que oui. Alors il m’a sorti « on ne devrait pas mettre deux mots en un parce que Norma Jean le fait déjà ». Et moi je voulais vraiment ce titre Lastronaut alors j’ai mis une apostrophe. Et maintenant beaucoup de personnes pensent que c’est français, mais ça ne me gène pas du tout. Mais c’est comme ça que vous dites astronaute en français ?

Oui avec un « e » à la fin, mais sinon c’est le même mot. Juste le « l’ » c’est français.
Oui je sais je fais du français depuis 7 ans maintenant.

Donc tu parles français…
Oui un peu (réponse en français). Mais j’ai mis l’apostrophe pour pouvoir avoir mon titre parce que j’adore ce titre.

La pochette de « Gutter Phenomenon » est vraiment très belle. Est-ce que tu peux nous en parler un peu plus ?
Oui on a rencontré des gars qui étaient potes avec Andy et qui bossaient chez Switzerland Design. Ils savaient ce qu’on voulait, et ce qu’ils pouvaient faire qui allait parfaitement avec notre album. On voulait des guitares et des animaux ensemble parce qu’on aime beaucoup les deux. Et les gars de Switzerland Design nous ont sorti cette pochette du premier coup. On a tellement aimé qu’on l’a gardée. On aime tous les serpents et les requins, on s’en ait même fait des tatouages. Donc la pochette était très bien ciblée. On aime toujours ce qu'il y a sur les pochettes de nos albums.

Mais votre précédent album c'était un doigt de femme. Vous aimez les doigts et les femmes c'est ça?
Oui voilà c'est ça (rires).

Vous venez de terminer de filmer votre vidéo pour « Kill The Music » avec Darren Doane. Est-ce qu’elle sera aussi à l’arrache et rock’n’roll que « Ebolarama » ?
Oui, mais cette vidéo est un peu plus chère que l’aute. On n’avait pas beaucoup d’argent pour faire « Ebolarama » (rires). Et là on a un vrai lion et un vrai tigre qui viennent du zoo de LA. En plus ça a été super facile de bosser avec Darren, il met tout le monde à l’aise, il est très marrant. Il adore la musique. C’est une vidéo géniale, tu verras, je crois qu’elle sort la semaine prochaine.

Gerard Way sera sur la vidéo ?
Non malheureusement il ne pouvait pas, on a même du réenregistrer certaines vocals pour la vidéo.

Ferret et Roadrunner Records ont signé un deal. Qu’est ce que ça vous a apporté un an après?
Pas mal de choses, déjà venir ici et faire la tête d’affiche, c’est énorme. On n’aurait pas pu le faire il y a un an. La distribution s’est vraiment améliorée, la plus part de nos concert sont à guichets fermés, les fans sont plus au courant de ce que l’on fait. Donc Roadrunner a fait du gros boulot pour nous et c’est vraiment bien.

Roadrunner Records sort pas mal de DVD en ce moment. Est-ce que vous allez en sortir un ?
Oui on y travaille. Normalement une fois rentré aux Etats-Unis, on commence à filmer.

Un DVD live ?
Oui oui un DVD live, avec en plus un peu de footage en plus.

Il y a des rumeurs qui disent que vous allez signé chez Island Records assez rapidement. C’est vrai ?
Ah non, là c’est totalement faux. Mais ce n’est pas la première fois que je l’entends. Il y a eu des offres, mais on est très bien chez Ferret, on finit notre contrat avec Ferret et après on verra. Mais on n’en a parlé à personne donc c’est juste une rumeur qu’il ne faut pas croire.

Une dernière question, est ce que tu peux nous parler de la chanson que vous avez enregistrée pour le CD tribute aux Gun’s And Roses ?
Je ne sais pas trop parce que je n’aime pas du tout les Gun’s And Roses (rires). On pensait que c’était pas mal parce que les paroles sont bien, la chanson est triste. On voulait faire partie de cet album parce qu’on a tous grandi avec. Et puis c’était un challenge pour nous parce qu’on n’est pas très habitué, il n’ y a pas de guitares électriques, ce n’est que de l’acoustique. C’était une chance de faire quelque chose de différent.

Et vous pensez faire une chanson comme ça pour votre prochain album, peut être en bonus ?
Oui c’est ça. Quand on sera à la maison, on pense enregistrer une autre reprise.

Laquelle ?
Hum, je ne vais pas le dire tout de suite (rires). Ce sera une surprise.

Un dernier mot…
Juste le 22 août le CD sort chez Roadrunner Records, il s’appelle « Gutter Phenomenon », donc écoutez le. Et on sera de retour en novembre.

Merci à Keith pour sa patience et à Roadrunner pour l'interview.