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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Zombie Sam

Self Conscious Insanity

LabelCoroner Records
styleZombie Metal Indus
formatAlbum
paysItalie
sortiejuin 2013
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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A moins que vous ne viviez dans une grotte ou que vous en soyez un, vous avez du remarquer que les zombies sont dans l’air du temps. Non pas que ce soit nouveau mais les apocalypses prévues ces derniers temps nous ont donné envie de les mettre sur le devant de la scène. C’est surement la raison pour laquelle Zombie Sam a choisi ce moment pour sortir de sa maison hantée. Alors, si l’on remet ce mort-vivant dans son contexte, on le situera plus proche de Beetlejuice ou de Rob Zombie que de George Romero. D’ailleurs le nom du groupe et de son protagoniste principal porte à sourire, entre Rob Zombie et l’Oncle Sam
On retrouve des connexions avec des collègues de label, Neroargento pour ne pas le citer, avec des échanges de services, tu m’enregistres, je participe à ton disque et tous les zombies d’Italie vivront heureux et mangeront beaucoup d’enfants. Côté illustration, le logo pourrait faire penser à du Black Metal pur et dur tellement il est illisible, mais pas de croix renversée ou de chèvre sur la pochette donc on comprend que c’est dans la continuité du délire. Pour le reste, de photos insolites à l’intérieur du livret, genre je pose en zombie avec mes potes et bien sûr des maisons hantées mais pas trop.
Le ton léger employé pour cette introduction sert à deux choses : montrer que Zombie Sam n’est pas un groupe qui se prend au sérieux mais qu’il a quand même fait un gros effort pour créer un monde à lui afin que l’on puisse l’identifier comme le groupe zombie Italien. Et en ce qui concerne la musique, même si l’on devine partiellement ce à quoi on va avoir à faire, l’auditeur pourra être surpris par la palette de metal que couvre le groupe.

En effet, le sifflotement de A Hallow Tale qui ouvre l’album donne un ton léger et facétieux à Self Conscious Insanity, presque désinvolte. On ne fera pas de plus ample commentaire sur la version « orchestrale » et purement instrumentale de cette même chanson que « était-ce vraiment nécessaire ? ». On va d’un extrême à l’autre d’une bout à l’autre de Self Conscious Insanity. Pour ce qui est de l’intérieur, du cœur de l’album, ce sont treize titres plutôt courts puisqu’aucun ne dépasse les quatre minutes, sauf Family Portrait qui fait presque figure de chanson épique !

Pour qualifier la musique de Zombie Sam, on pourrait aller chercher du côté de Rob Zombie, quelle surprise, et de Marylin Manson dans le son. On se retrouve parfois face à un gros mur de guitares qui nous fait irrémédiablement penser à l’Américain jusqu’à aller à la quasi repompe / hommage / pastiche de Beautiful People avec les couplets de A Beautiful Zombie, pas vraiment original... Les rythmiques sont hyper simples et très catchy, vous aurez entendu tout ou presque à la première écoute. Mais comme vous avez bien fait attention aux influences, vous ne serez pas vraiment décontenancé par cette facilité d’accès. Du coup pour tirer son épingle du jeu, il faut apporter des touches personnelles : les claviers ont des sonorités bien décalées du type fête foraine ou cirque, des voix étranges. Il faut marquer le coup et enfoncer le clou du concept. Marrant mais certainement pas très durable. Surtout que ça peut devenir très casse-burnes comme Brake The Fate qui en devient insupportable.

Et parfois on a des moments bien heavy, avec un chant assez clair comme sur Retry, titre un peu plus fouillé ou encore Stay Away From Me et Unreal, où l’on retrouve Neroargento. Et là, la barre est clairement plus haute : sonorités moins faciles, structures un peu plus développées, des chants variés et une grosse touche électronique. Le tout sans s’éloigner de l’esprit du disque. On finit par se dire que ces deux titres, plus couillus devraient servir de base pour le futur de Zombie Sam, tant il a besoin de se démarquer de ses influences écrasantes.

Si vous vous posez la question de l’achat de cet album, franchement, je ne suis pas certain de vous le conseiller. Vous avez déjà certainement entendu quelques milliers de fois les rythmiques et les sonorités électroniques de Zombie Sam. Alors pourquoi préférer la copie à l’original. On va dire que pour le moment, ils sont encore en recherche d’une personnalité claire. Cela dit, Self-Conscious Insanity n’en reste pas moins un album tout juste sympathique, qui se laisse écouter. Un bon palliatif en attendant quelque chose venant de ses glorieux prédécesseurs et de quoi satisfaire nos fans de zombies et de chair (pas si) fraîche. Pour les autres, passez votre chemin.

01. A Hallow Tale
02. Woman In White
03. Never Betray
04. Family Portrait
05. Through The Looking Glass
06. Retry
07. The Awake
08. Brake The Fate
09. A Beautiful Zombie
10. Stay Away From Me
11. Unreal
12. The End, For Now…