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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Mondrian Oak

Aeon

LabelEibon Records
stylePost (Doom) Metal
formatAlbum
paysItalie
sortiefévrier 2012
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Attention ! Ceci est une chronique qui va faire un four ! En effet, comment voulez-vous qu’un groupe obscur de Post-Metal sortant son second album, Aeon, et nous venant d’Italie puisse faire son trou. Pour couronner le tout, Mondrian Oak, à l’instar de Pelican, se veut 100% instrumental. Aucune chance de faire un quelconque buzz avec ça mais cette formation, bien qu’imparfaite, méritait sa petite chronique.

Mondrian Oak est un groupe difficilement classable tant il s’en dégage une forme d’ambivalence qui dérange les premières écoutes. Pour prendre un outil de comparaison, il est à la fois proche et éloigné d’un Pelican. Il y a une forme de proximité car les codes du Post-machin chose sont respectés avec des morceaux longs où les ambiances prennent leurs temps pour s’installer, où rythmes très durs côtoient des mélodies douces et enchanteresses qui font s’envoler sur « 2 », « 5 » ou « 6 » (Non, je n’ai pas mal téléchargé l’album, ce sont bien les noms des morceaux !). Mais là où s’éloigne Mondrian Oak de ces illustres références, c’est au niveau de ses influences venant directement du Funeral Doom, voire du Drone avec nombres de passages glaciaux, « amusicaux » accompagnés de larsens qui vous agressent les oreilles comme un coup de poignard le ferait avec votre dos, à la manière d’un Funeralium ou d’un Sunn O))), deux parmi les maitres en la matière.

Cette ambivalence se manifeste sur chacun des titres de l’album comme si la beauté était indissociable de la souffrance, comme si après un vol dans les cieux, le retour sur la terre ferme et donc, le passage de la légèreté à la lourdeur était un véritable calvaire. Très intéressante vision des choses quoiqu’un peu longue par moment. Ca manque un peu de fulgurance en ce qui me concerne. L’album en lui-même est bon mais ne se/me transcende pas non plus. Je me pose la question de savoir si le fait d’avoir un chanteur changerait quelque chose au problème ? A la fois, j’imaginerais bien sur certains passages l’ajout d’un chanteur à la Scott Kelly (notamment sur « 3 ») mais dans le même temps, ça ferait surement perdre toute l’originalité de la démarche. Alors efficacité ou originalité ? Je vais aller dans le sens de l’innovation, évidemment.

On ne peut dès lors que conseiller à Mondrian Oak de pousser son concept encore un peu plus loin, d’aller encore plus loin dans le beau et plus loin dans le moche à la limite de la schizophrénie et je pense qu’il y aura quelque chose de très bien à tirer de tout ça.

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