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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Pelican

Ataraxia/Taraxis

LabelSouthern Lord
stylePost-Metal
formatAlbum
paysUSA
sortieavril 2012
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Amis ornithologues, bonjour. On croyait le Pelican éteint après avoir délivré What We All Come To Need en 2009 et pourtant que trois années plus tard, il migre de nouveau vers nos horizons sans crier gare. C'est, en effet, en catimini qu'il sort un EP Ataraxia/Taraxis pour quatre titres et dix-sept minutes de vol instrumental entre les nuages. De quoi aguicher avant un futur album ?

Depuis The Fire In Our Throats Will Beckon Than Thaw en 2005 qui, dans mes souvenirs me semblait un peu long (j'étais un jeune adolescent aussi), Pelican a considérablement raccourci ses compositions pour ici n'obtenir que des morceaux durant entre trois et cinq minutes. L'oiseau est déplumé, dans son plus simple appareil mais pas de quoi empêcher la bête de développer ses ambiances, du moins, d'un certain point de vue...

Il y a deux moyens de voir cet album :

- Le voir comme une succession de titres sans lien entre eux et là vous risquerez d'être déçu puisqu'en si peu de temps, Pelican n'a, bien sûr, pas le temps de mettre en place sereinement ses ambiances. Aucun morceau ne sort du lot par leur manque flagrant de profondeur et vous passerez totalement à coté de l'EP.

- Le voir comme un seul et unique titre à la Colors de Between The Buried And Me. Honnêtement, vu comment l'EP est construit, j'ai du mal à concevoir l'autre solution. D'ailleurs, les morceaux s’enchaînent avec fluidité sans qu'on se rende vraiment compte à l'exception du passage de l'introduction « Ataraxia » (le moment de quiétude précédent une catastrophe) faisant office de décompte au travers d'un savoureux mix entre la guitare acoustique et éléments électroniques avant le décollage de « Lathe Biosas ». On se rend compte rapidement que Pelican suit la voie de ses précédentes sorties dans son Post-Metal aux grosses réminiscences d'un Sludge mélancolique, léger et doux qui est d'ailleurs le fil rouge de cet Ataraxia/Taraxis avant la tempête finale sur « Taraxis » que je juge quand même un poil décevante par son manque de violence et de panache. Un panache qui manque d'ailleurs à tout l'EP qui flotte sur des vents de banalités sans prendre de risques et qui ne régale que le temps d'un « Parasite Colony » beaucoup trop court.

Malgré tout, si Ataraxia/Taraxis est un bon EP sans plus, il faudra que Pelican retrouve les hauteurs qui sont les siennes plutôt que de raser des sols stériles pour la composition de son futur album qu'on espère toujours plus haut, toujours plus chaud.

1. Ataraxia
2. Lathe Biosas
3. Parasite Colony
4. Taraxis

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