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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Linkin Park

Living Things

LabelWarner
styleOpportuniste
formatAlbum
paysUSA
sortiejuin 2012
La note de
U-Zine
3.5/10


U-Zine

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Nous sommes tous passés par là à un moment donné et je ne vais pas cacher mon idylle dans mes jeunes années avec les Californiens ex-Néo metalleux et opportunistes de Linkin Park. Si j'écoute du Metal et frime à mort sur des chroniques pour dire qu'un album est trop mélodique pour du Doom Death, c'est en grosse partie grâce à eux. Je me rappellerai sans-cesse ce soir d'automne 2003 quand je suis tombé sur cette prestation live du groupe jouant « Somewhere I Belong » lors de l'émission Top Of The Pops. Ces trois ou quatre minutes allaient changer ma vie. Certes après, il y a eu Slipknot puis Opeth mais à un instant T, il y a eu Linkin Park et pour cela, j'aurais toujours un regard particulier sur cette formation. Je pense que je ne serai pas le seul d'ailleurs et que certains d'entre vous seront curieux de lire cette chronique pour voir ce qu'est devenu leur ancien groupe chéri avec un brin de nostalgie.

Ce n'est pas une surprise mais Linkin Park n'a plus grand chose à voir avec la grande famille du Metal à part quelque fois où Chester a une envie pressante de crier (« Lies Greed Misery » ou « Victimized »). Le groupe californien est devenu un groupe de Pop-Rock dont, à l'instar de Slipknot, on se demande toujours pourquoi il y autant de musiciens dans ce groupe. Y a t-il vraiment besoin d'un guitariste, d'un bassiste et d'un batteur sur ce Living Things ? La question est posée tant on dirait un trio entre Mike Shinoda, Chester Bennington et Joe Hahn. Je vois, néanmoins, que vous vous interrogez plus sur le style que le groupe joue désormais et vous avez totalement raison.

Disons que Linkin Park a toujours su saisir les opportunités pour vendre chacun de ses albums (du moins ceux que j'ai écouté) et là, visiblement la formation états-unienne a été marqué par un film qui a plutôt bien marché : Drive et notamment sa bande son. Le succès du morceau de Kavinski, « Nightcall » n'a échappé à personne et a permis de donner une seconde jeunesse à des sons bien vintages. S'en est suivi le tube de M83, « Midnight City ». L'électronique à la Française semble avoir de beaux jours devant lui, Linkin Park moins. ,Je ne connaissais que très peu ces deux morceaux avant d'écouter Living Thing et la triplette « Lost In The Echo » (Peut être un peu plus Dub-Step pour celui là) - « In My Remains » - « Burn It Down » marque très vite les esprits au point d'éclipser littéralement tout le reste de l'album. Le charme opère vite et nous prenons très vite beaucoup de plaisir à écouter ces trois gros tubes bien rythmé et construit que nous risquons d'entendre énormément cet été sur nos radios favorites (NRJ, Virgin Radio). Sauf que le charme n'opère qu'un temps...

J'adorais bien ce début d'album mais j'ai été interloqué lorsque j'ai entendu le générique des matchs de l'Euro 2012 sur TF1 et que j'ai répondu sans réfléchir : « Tiens c'est Linkin Park qui passe ». Pour finalement me rendre compte de la supercherie. Le générique est de M83. Ainsi les Californiens ne se sont pas gênés pour pomper allègrement avec talent les deux gros tubes de M83 et Kavinski. On aime ou pas ces deux formations mais on ne peut pas leur reprocher un manque de profondeur dans leur approche artistique.Tout le contraire des morceaux plagieurs qui ont une durée de vie très très courte car Linkin Park n'a repris que l'emballage sans le cœur... Ça paraît tellement évident quand on compare le copieur aux copiés.

Vous me direz que j'en fais beaucoup pour seulement un quart de l'album. Sauf que pour moi Linkin Park, opportuniste ou pas, est avant tout une machine à tubes. Ce qui n'est absolument pas le cas du reste de cet album hormis « Lies Greed Misery ». Les morceaux n'atteignant jamais les quatre minutes ne peuvent pourtant pas prétendre sérieusement à autre chose. Pourtant le groupe cherche à faire pleurer aux travers de trois ballades Electro/Pop « Skin To Bone », « Until It Breaks » et « Powerless ». Il y arrive presque une seule fois grâce à « Until It Breaks » et la voix du guitariste Brad Delson qui apporte plus d'émotions que celle de Chester. Le reste sonne trop superficiel pour y arriver.

Living Things est donc fidèle au Linkin Park opportuniste, superficiel plus proche de considérations marketing que musicales. Si encore, il y avait quelques bons tubes pour nous faire passer un bon moment. Non même pas... Ma curiosité me perdra mais pour le coup, les Californiens ne m'y reprendront plus.

1. Lost in the Echo
2. In My Remains
3. Burn It Down
4. Lies Greed Misery
5. I'll Be Gone
6. Castle of Glass
7. Victimized
8. Roads Untraveled
9. Skin to Bone
10. Until It Breaks
11. Tinfoil
12. Powerless

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