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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

While Heaven Wept

Sorrow of the Angels

LabelEibon Records
styleDoom
formatAlbum
paysUSA
sortiejanvier 1998
La note de
U-Zine
9.5/10


U-Zine

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Ça vous est déjà arrive de vous dire: j’ai tout entendu, rien ne pourra plus me surprendre, je vais faire des économies en cessant d’acheter 200 cd par semaine? Bhen c’était mon cas jusqu’à la semaine dernière, et la découverte de ce bijou : WHILE HEAVEN WEPT, dont les albums sont tout simplement beaux !

Ces ricains, menés par un ex-SOLSTICE, Tom Phillips, sont actifs depuis 1989, pourtant ils n’ont sortis que 3 albums. Pire encore, les deux premiers étaient devenus introuvables. On ne saurait donc trop remercier Cruz Del Sur de les avoir réédité, car ce sont de vrais bijoux.
Celui qui nous intéresse ici est le premier album, le plus Doom, sorti en 1998, après quelques démo, split et autres ep et enfin réédité pour notre plus grand bonheur ( ??) en 2010 avec un nouvel artwork.

4 titres seulement, composés entre 1990 et 1996, pour presque 40 minutes de Doom epic et Néo Classique, rappelant et surpassant les premiers Candlemass, en particulier grâce au chant magnifique de Phillips qui sublime des compositions tout droit issues des abysses. Car oui, bien que le son ne soit jamais réellement saturé (je n’ose dire clair), ce disque est noir, désespéré et tragique, avec son ambiance tiré de l’Enfer de Dante, ces passages acoustiques et ces claviers aériens, petite lueur d’espoir au milieu des ténèbres. Jamais album n’a mieux porté son titre.

« Thus with a kiss I die », plusieurs fois réenregistré (sur 6 ans), le premier morceau, constitue l’apothéose du style tout au long de ces 17 minutes qui paraissent bien trop courtes. 17 minutes de Doom quasi mystique, emmené par le prêcheur Tom Phillips. Une véritable transe funéraire, brièvement aérée par un break acoustique, véritable havre de paix, avant que l’auditeur ne fasse une chute vertigineuse au cœur de l’Enfer, lors d’une envolée purement Heavy Metal où les guitares se font plus incisives que jamais.

« Into the wells of sorrow », débute calmement avec des arpèges à la guitare acoustique, puis l’atmosphère s’épaissit, un orgue liturgique débute sa litanie et le groupe nous offre son titre le plus proche du Funeral Doom (flirtant parfois même avec le monumental « Eloy » de SKEPTICISM) sans jamais tombé dans la facilité.

« The death of love » poursuit dans la voie liturgique mais avec une ambiance plus romantique, et un désespoir plus palpable encore. Rappelant pas mal le premier morceau, le chant plus désespéré que jamais vous amènera aux portes de Pandemonium.

« September », outro à la guitare acoustique est le parfait épilogue à ce brillant album.

Franchement un must, à posséder de toute urgence, et ce n’est pas une façon de parler : en effet, cette réédition de 2010 est strictement limitée (et numérotée à la main) à 1000 exemplaires.


1. Thus With a Kiss I Die
2. Into the Wells of Sorrow
3. The Death of Love
4. September

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