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Rodolphe - Bilan 2018

mardi 8 janvier 2019
Rodolphe

Ancien de Spirit Of Metal. Passionné de Grunge, de Post-Grunge et de Metal Alternatif.

L'album le plus attendu de l'année (celui d'Alice In Chains) ne fut malheureusement pas à la hauteur de nos espérances. Celui qui, avec Pearl Jam, fait partie de l'une des deux formations survivantes du Big Four of Grunge, n'a pas su nous convaincre totalement. A l'inverse, des groupes à qui l'on ne pensait plus vraiment, comme Breaking Benjamin, Sevendust ou A Perfect Circle ont offert à leur public de bien plus beaux cadeaux, avec des classiques du Metal alternatif et du Néo-Metal en devenir...

 

Top Albums

1. Breaking BenjaminEmber (Hollywood Records) : Depuis sa reformation, Breaking Benjamin semblait faire du surplace artistique. Mais sur cet album, il s'écarte du Rock alternatif à ballades pour nous servir un opus bourré d'hymnes, de loin plus agressif que le reste de sa discographie, et où le potentiel des nouveaux membres s'exprime pleinement. Chronique.

2. Sevendust – All I See Is War (Rise Records) : Sevendust - le grand oublié du Néo-Metal de ces quinze dernières années -, continue d'innover dans son propre style. Pour son douxième album studio, la formation verse dans un Metal à la fois épique et émotionnel, et créée plus d'un moment de grâce. Le chant crié / extrême se mêle à de fines orchestrations. Chronique.

3. Devour The Day – Signals (Razor & Tie) : On n'attendait rien de ces ex-Egypt Central. Pourtant, ce nouvel album marque un regain de créativité. Blake Allison pose ses screams bestiaux et son chant clair mélodique sur une production moderne, parfois typée "Djent", tandis qu'une basse animale l'accompagne tout au long du disque. Chronique.

4. A Perfect Circle – Eat the Elephant (BMG) : Si l'on compare au surcoté Tool, l'énigmatique A Perfect Circle suscite un engouement plus limité dans la sphère Metal. Dans cet album qui demande une attention de tous les instants, se côtoient pourtant des trésors de Rock-Metal alternatif et des morceaux plus intimistes sur le modèle piano/voix. Chronique.

5. Tremonti – A Dying Machine (Napalm Records) : Pendant qu'Alter Bridge sombre dans une musique dangeureusement commerciale, Myles Kennedy sort un album d'Americana et Tremonti poursuit sa carrière "solo" Metal. Guitariste hors pair et compositeur de talent, l'ex-Creed rayonne et réussi à nous émouvoir avec une facilité quasi-déconcertante. Chronique.

6. Alice In Chains – Rainier Fog (BMG) : En misant autant d'espoir sur le successeur de The Devil Put Dinosaurs Here, le risque était d'être un peu déçu. L'album a beau être moins sombre et la production, étonnament propre pour du grunge, les Seattleites parviennent sans grands efforts, à créer quelques morceaux remarquables. Chronique.

7. Tantric  Mercury Retrograde (Pavement Records) : Pour Tantric, qui vire au projet solo d'Hugo Ferreira depuis une dizaine d'années, cet album est une renaissance. Il remet à l'honneur les éléments acoustiques du premier méfait, les guitares électriques ainsi que les belles harmonies vocales. La voix cassée du chanteur est l'un des points forts de Mercury Retrograde

8. P.O.D.Circles (Mascot Label Group) : Les pionniers du Néo-Metal, que beaucoup avaient fini par oublier, enfantent là un dixième album studio qui fait la part belle aux trois facettes du groupe que sont le Rap, le Metal et le Reggae. Pour l'occasion, la formation de San Diego a choisi de "renaître" sous la forme d'un revival de l'ère Truby.Chronique.

9. Lord Nelson Feat. Seb-L – Back on the Road (Independant) : De l'association improbable de l'ex-chanteur de Stuck Mojo et de l'ancien guitariste du groupe français Lies, est née un album à mi-chemin entre la Fusion et le Rock progressif. Il renferme des morceaux d'une absolue beauté, mais comme toutes les oeuvres démonstratives, il est difficile à approcher. Chronique.

10. Smile Empty Soul – Oblivion (Smile Empty Music Inc) : Désormais seul membre d'origine, le chanteur-guitariste (et peintre!) Sean Danielson, publie un nouvel album efficace et travaillé à qui l'on ne peut pas reprocher grand chose. Si leurs sorties sont peu médiatisées, le groupe a au moins le mérite d'être constant dans la qualité.

 

Mentions honorables :

Ament – Heaven / Hell (Monkeywrench Records)

Default  Re-Cuts (Maybe That Productions)

Devin Townsend Project – Ocean Machine: Live at the Ancient Roman Theatre Plovdiv (HevyDevy)

Farmer Boys – Born Again (Arising Empire)

Kobra And The Lotus –  Prevail II (Napalm Records)

Live – Local 717 (Kavalry Records)

Nonpoint  X (Spinefarm Records)

Three Days Grace – Outsider (RCA)

Windhand – Eternal Return (Relapse Records)

 

Découvertes

Alien Weaponry

Pseutopia 

Opia

Untether

The HU

Sleepkillers

Mammal

Warkings

 

Déceptions

Machine Head – Catharsis (Nuclear Blast) : Robb Flynn - désormais seul à bord du navire, avec sa nouvelle recrue -, s'est mis en tête de plagier le son de groupes de Néo-Metal (Korn/Spliknot) en faisant passer son oeuvre nauséabonde de plus de soixante-dix minutes pour l'album du siècle. On a devant nous le Jean-Marie Bigard du Metal... Chronique.

DevilDriver – Outlaws 'til the End: Vol 1 (Napalm Records) : Quelqu'un qui n'est pas familier avec la Country music sera sans doute plus conciliant avec DevilDriver, que les fans d'Hank Williams Jr. ou de George Jones. Malheureusement pour nous, le groupe n'épargne aucune icône et prévoit même de massacrer de nouveaux classiques dans son volume deux. Chronique.

Godsmack When Legends Rise (BMG) : Dire que Godsmack n'a jamais été l'enfant joyeux du Metal alternatif est un euphémisme. Certes, cette légendaire formation qui tire son nom d'un titre d'Alice In Chains a pris beaucoup de risques d'un point de vue artistique, mais à quel prix ? Les morceaux sont enfermés dans un format radio / FM qui ne sied guère aux musiciens. Chronique.

 

Hors Metal

1. Upchurch Creeker (Redneck Nation) : Le jeune rappeur américain Upchurch, qui a sorti une dizaine de productions en seulement trois ans d'activité (!), accouche d'un album à la frontière entre Country Rock et Rap redneck. Il donne un nouveau souffle à une musique parfois un peu poussiéreuse, et a même recruté un guitariste pour l'occasion.

2. Holman – The House (Independant) : Après avoir définitivement tiré un trait sur Revis, Justin Holman fait ses débuts en solo. L'album est court, mais très intense. Sa voix n'a rien perdu de sa superbe. Le fait qu'il se soit converti au christianisme est une information à prendre en considération car dans The House, tous les textes se rapportent à sa prétendue "foi".

3. Brother Dege Farmer's Almanac (Psyouthern) : Ce prodige de la Country moderne, connu pour son titre Too Old To Die Young (et qui a déjà investi la scène du Motocultor en 2014), revient avec un quatrième album fascinant. Il compte plusieurs titres phares, généralement très dépouillés, car centrés autour d'une guitare et d'une voix. 

4. Myles Kennedy – Year of the Tiger (Napalm Records) : Quand le chanteur d'un groupe de Metal s'illustre dans un genre sur lequel on ne l'attendait pas, cela créé parfois de bonnes surprises. Et celle-ci en est une. L'artiste maîtrise les références Blues-Rock/Americana, et fait preuve d'une sincérité artistique qu'on ne retrouve plus chez Alter Bridge. Chronique.

5. Mike Shinoda Post Traumatic (Warner Bros.) : Le suicide de Chester Bennington a plongé le rappeur de Linkin Park dans un état de "traumatisme". Cet état l'a conduit à composer un album entier, d'un Rap "soft" à l'instrumentation Pop-Rock, toutefois teinté d'ambiances plus sombres. Le chanteur/rappeur et multi-instrumentiste produit là un disque plein de sensibilité et de surprises.

 

Espoirs pour 2019

Le premier Arka'n

Le premier Untether

Le premier Pseutopia

Le nouveau The Calling

Le nouveau Cold

Le nouveau Puddle Of Mudd

Le nouveau Devin Townsend

Le nouveau The Haarp Machine

Le nouveau Mammal

Le nouveau Swallow The Sun

Le nouveau Conception

Le nouveau Delain

Le nouveau Flaw

 

Carte blanche