Chronique Retour

Album

26 juillet 2018 - Prout

Storm Upon the Masses

The Ones Who Came Back

LabelDolorem Records
styleBrutal Death
formatAlbum
paysBelgique
sortiemars 2018
La note de
Prout
6.5/10


Prout

Chroniqueur musiques du monde. Parfois Brutal Death / Black / Grind mais rien au dessous de 300BPM sinon c'est trop mou et je m'endors.

Après une première démo intitulée « Vengeance of Madness », les Belges de Storm Upon The Masses reviennent avec leur tout premier album « The Ones Who Came Back » pour nous asséner un Brutal Death qui ne sera pas sans vous rappeler une certaine scène italienne…

En effet, il suffit de laisser tourner le disque quelques secondes pour se rendre compte qu’on évoluera dans un BDM porté Hour of Penance ou Hideous Divinity. Le choix du studio de mix / mastering ne s’est donc pas fait au hasard, puisque le skeud sort tout droit du 16th Cellar Studios situé à Rome, connu pour être tenu par l’ancien gratteux de Hour of Penance justement, Stefano Morabito, et dont le CV d’enregistrement n’est pas à plaindre (Hour of Penance, Fleshgod Apocalypse, Abysmal Torment, Hideous Divinity, Benighted, Inherit Disease, Beheaded, Corpsefucking Art, Decrepit Birth, Internal Suffering et j’en passe…) – Du coup, oui !, de la prod’ bien compressée tu vas en manger à foison, faut bien en avoir pour son argent. On aime ou on n’aime pas, mais quand t’es pas hermétique au son d’aujourd’hui et que t’as le matos qui va avec, ça sonne forcément bien fat.

Si techniquement les zicos sont au top, le style l’oblige, je ne peux m’empêcher de penser que Storm Upon The Masses n’apporte qu’une pierre de plus à l’édifice, sans vraiment rien inventer de nouveau. Certains passages pourraient avoir une sonorité à la Krisiun, mais la plupart du temps on tourne vraiment autour d’un sous Hour of Penance. C’est Brutal, mais très lisse. Néanmoins, ce n’est pas que du blast non-stop pour caresser frénétiquement la brutalité, les zicos n’hésitent pas à travailler le mid-tempo pour amorcer leurs explosions rythmiques mais ça manque du petit quelque-chose qui foutrait l’ambiance fin du monde, champ lexical dans lequel ils semblent pourtant vouloir s’immiscer. La pochette de l’Ukrainien Daemorph (The Black Dahlia Murder, Fleshbomb, Epicardiectomy, Carnage Decay, Aborted Fetus, Avulsed…) allant totalement dans ce sens avec un côté Kaiju / Cthuluh ou même le morceau « The Arrival », seule réelle piste qui pose le ton, comme si on était dans un trailer de film fantastique. On comprend donc à ce moment-là que ceux qui reviennet ne sont pas Jésus et ses potes comme on aurait pu s’y attendre, mais ces gros monstres de la destruction (« Gojira ! » - à prononcer avec un accent de vieux japonais apeuré).

Destruction massive comme on aurait pu s’y attendre ? Je ne sais pas. Le style a vraiment trop été vu et revu. Malgré la justesse des parties vocales avec phrasé direct et incisif alternant growl rauque et rêche, très bien posé sur chaque temps riffique et les changements de tempo intelligents mais scolaires des gratteux, tu m’aurais dit que c’est le nouveau groupe italien Brutal du moment, je t’aurais dit : « ah ouais, ok ». Bref, ce ne sera pas la claque pour qui connaît et a grandi dans le style, juste un bon petit album qui passe crème sans faire la révolution.

+ Tracklist :

1. Cyclonic Entity 
2. Last Rites  
3. Rising Darkness  
4. Skullfucked 
5. Savorless Sadistic Ritual  
6. Assault Inferior Domain 
7. Regenerate to Annihilate  
8. Storm of Rapture  
9. The Arrival 
10. The Ones Who Came Back  
11. Sworn to Blasphemy