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Notre sélection du Ragnard Rock Fest 2017

jeudi 6 juillet 2017
Team Horns Up

Compte groupé de la Team Horns Up, pour les écrits en commun.

Le Ragnard Rock Fest sera de retour dans le petit village de Simandre-sur-Suran fin juillet. Une nouvelle édition qui mettra à l'honneur la Norvège. Quatre jours de festival avec pas moins de 46 groupes à l'affiche, trois scènes et un village viking. Pour se préparer, nous vous avons concocté notre sélection des groupes à ne pas louper.

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Aeternus

(Thor Stage)

Nostalmaniac : Victime du changement de date de l'an dernier, Aeternus foulera enfin les planches de la Thor Stage le samedi 22 à 16h50. Le combo de Bergen fait partie des cinq représentants norvégiens au Ragnard Rock Fest cette année, et pas le moindre. Dès 1995 et leur excellent premier EP « Dark Sorcery », le groupe a marqué le Black norvégien de son logo enchaînant ensuite avec deux albums importants, mais encore aujourd'hui assez méconnus : « Beyond the Wandering Moon » (1997) et « ...and So the Night Became » (1998), tout les deux enregistrés au mythique Grieghallen Studio. Frissons garantis s'ils jouent "There's No Wine Like the Blood's Crimson" ou "Sworn Revenge" ! Près de vingt ans après, Aeternus est toujours là et ne se résume pas à ses albums passés comme l'a prouvé « ...and the Seventh His Soul Detesteth » en 2013. Certes plus orienté Death Metal sombre mais terriblement efficace. Comme vous l'aurez compris, les Norvégiens auront de quoi régaler sur scène.

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Angantyr
(Odin Stage)

S. : Voilà très probablement le concert que j’attends le plus du festival, bien que la formation soit bien loin de jouer les têtes d’affiches. Pourtant il s’agit là du plus digne représentant de la scène Black Metal danoise. Le bonhomme qui se sache derrière Angantyr n’est autre que Ynleborgaz, dont le side-project Make a Change… Kill Yourself, avait fait beaucoup parler de lui il y a quelques années. Angantyr s’inscrit dans la même lignée, en moins suicidaire certes, mais avec cette mélancolie qui imprègne les compositions. Des riffs passionnels, des mélodies captivantes et des hurlements déchirants, espérons retrouver tous ces ingrédients sur scène. Rendez-vous le vendredi 21 juillet à 17h45 sur la Odin Stage !

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Harakiri For The Sky
(Odin Stage)

Hugo : Au rayon des très bonnes surprises de ce RRF (qui est en rempli, osons le dire), on retrouve HFTS et son Black Metal disons... plus sensible. Si le groupe évolue tout d'abord dans un registre aux influences Screamo évidentes, il gagne cependant en puissance sur son dernier album (le meilleur pour beaucoup d'entre nous) tout en restant très épuré. En bref, c'est pas hyper joyeux, mais c'est beau, mélodique et ça prend aux tripes comme jamais. Le gros défi pour le groupe sera alors de réussir à restituer l'ambiance de ses disques sur la Odin Stage. Le rendez-vous de 17h45 est d'ores et déjà pris à la barrière pour ma part, c'est certain.

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Heavydeath
(Odin Stage)

Nostalmaniac : Il faut bien parler d'une des deux seules formations Death/Doom de l'affiche (avec les Parisiens d'Atavisma - à ne pas manquer non plus) : Heavydeath. Si le trio suédois est encore peu connu, il faut savoir qu'il a été formé par des membres ou ex de Runemagick, pillier du genre en Suède et dont la discographie est aussi imposante qu'intéressante (jetez-vous sur  « The Supreme Force Of Eternity »). Heavydeath garde les memes bases et leur dernier album, « In Circles We Die » , démontre un savoir-faire intact pour le Death louuuuuuurd. Lourd, oppressant mais jamais ennuyeux. Une guitare, une basse et une batterie. Il ne leur en faut pas plus pour créer une musique intense emplie de désespoir. Une belle exclusivité de la part des organisateurs à découvrir le samedi 22 à 15h10 sur la Odin Stage.

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Kawir
(Odin Stage)

HugoC'est fiers d'un line-up quasiment tout neuf et d'un nouvel album tout à fait remarquable (Πάτερ Ήλιε Μήτερ Σελάνα, sorti l'année dernière), que les Grecs de Kawir, groupe pionnier fondé en 1993, viendront hisser leurs couleurs dans le Revermont. Les compositions du combo, superbement ancrées dans leur terreau natal, sont mélodiques comme jamais, jusqu'à en devenir des hymnes qui donneraient envie d'enfiler sa tenue de spartiate et lever son verre d'hypocras vers le ciel. Loin de toutes touches Folk dites "pouet-pouet" et faciles, les Grecs promettent de proposer un moment ensoleillé de Black Metal sincère, à leur image, qui sera pour sûr l'un des évènements marquants du festival !

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Melechesh
(Thor Stage)

Nostalmaniac : Si Jérusalem ne semble pas forcément évident comme berceau d'une formation de Metal extrême, c'est bien le cas de Melechesh fondé en 1995 dans la ville sainte. À défaut de plaire aux autorités religieuses, le groupe s'est forgé à travers les années une réputation solide dans nos contrées européennes grâce à une discographie riche et exemplaire. Le passage du batteur texan Proscriptor McGovern (Absu) de 1999 à 2005 y a beaucoup contribué. Ses parties endiablées et orientales associées aux riffs Black/Thrash ravageurs de Ashmedi et Moloch font la force et le charme d'albums comme « Djinn » (2001) et « Sphynx » (2003). En 2005, le changement de batteur (Yuri Rinkel aka  Xul remplace Proscriptor) n'affaiblit pas la formation qui signera même chez Nuclear Blast pour la sortie du magistral « The Epigenesis » en 2010, un album plus ambitieux et progressif avec toujours des morceaux agressifs comme "Defeating the Giants". Et si on ajoute à ça le dernier-né, « Enki », paru il y a maintenant deux ans, Melechesh a de quoi préparer une très bonne setlist en réunissant les dieux mésopotamiens le samedi 22 à 22h25 sur la Thor Stage. IA TIAMAT !

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Romuvos
(Thor Stage)

Florent: Beaucoup d'entre vous rêvent probablement de voir un jour Falkenbach en live et les miracles réalisés par l'organisation du RRF ont rallumé cette petite lueur d'espoir au fond des coeurs. Mais pour l'heure, les amateurs de l'aspect le plus folk et moins extrême du groupe pourront découvrir à Simandre Romuvos. Les Lituaniens pratiquent en effet une musique fort semblable, rendant hommage aux mythes et légendes de leur Baltique natale au travers d'hymnes entêtants, guerriers, parfois sombres, parfois enjoués et enivrants. Une vraie perle dont les deux albums sont à découvrir d'urgence avant d'aller vivre en live ce qui, je pense, sera un des grands moments du festival. Rendez-vous sur la Thor Stage le dimanche à 16h50. 

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Saor
(Thor Stage)

Florent : Saor sera très clairement un des highlights de cette édition 2017 du Ragnard, un énorme coup qu'on pourrait aisément comparer à la présence de Kroda ou de Graveland l'année passée à Simandre. Rendez vous compte : si l'orga du festival n'avait pas trouvé les arguments pour convaincre Andy Marshall, Saor n'aurait tout bonnement plus jamais foulé les scènes, la tête pensante du groupe ayant décidé de ne plus donner le moindre concert. Un vrai miracle donc, qui nous permettra de découvrir en live et dans une configuration exclusive (avec instruments traditionnels sur scène) ce sublime black atmosphérique aux sonorités celtiques. Si j'ai une vraie préférence pour leur album Aura sorti en 2014, les titres de Guardians parus l'année dernière ne manquent pas de qualités et c'est à une vraie décharge d'émotion que je m'attends en clôture du festival sur la Thor Stage à 00h45. 

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Taake
(Odin Stage)

S. : Un festival mettant à l’honneur la Norvège sans Taake, ça ne serait pas passé inaperçu, d’autant plus que la bande au fantasque chanteur Hoest est habituée à égrener les festivals partout en Europe. Avec les Norvégiens, attendez-vous à une déferlante d’un Black Metal violent, survitaminé, rock’n’roll dans l’esprit et rigoriste dans l’exécution. Quelle surprise nous réservera le groupe sur la scène Odin vendredi ? Réponse dès 23h35…

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Znich
(Odin Stage)

Hugo : Il faut l'avouer, l'une des forces majeures du RRF, c'est bien celle de savoir ramener des groupes inédits, voire carrément obscurs, dans nos contrées. Pour continuer dans la lancée de l'affiche passée et ses groupes d'Europe de l'Est, c'est Znich (entre autres, Kzohh étant carrément excellent aussi) qui viendra assurer le poste de très bon groupe que peu de monde connaît. Venue tout droit de Biélorussie, la musique des Slaves peut être comparée à celle de leurs compatriotes de Piarevaracien ou encore Kamaedzitca. Si le groupe évoluait tout d'abord dans un style résolument Pagan assez convenu, il se mit à expérimenter un peu plus dernièrement pour obtenir un cocktail explosif entre hymnes traditionnels slaves, musiques électroniques, et rythmiques metal qui groovent à souhait. Assurément un concert à ne pas louper, et qui devrait réussir à nous faire voyager (et taper du pied !).

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HEIM STAGE


Dayazell
(Heim Stage)

DolorèsQuelle belle surprise que de voir Dayazell à l’affiche de ce RRF 2017. Sortons des températures glaciales, des légendes nordiques, des cris de guerre et des sonorités martiales... Dayazell est chaud, rond, envoûtant et définitivement plus épicé. Tradition, oui, mais également transe et métissage sont au programme. Les Toulousains voguent des montagnes de l’Asie aux teintes arabo-andalouses, tout en implantant quelques inspirations médiévales çà et là. Entre chants traditionnels et fusions culturelles, Dayazell est la perle aux senteurs d’Orient du festival, sur scène le dimanche, en début de soirée.

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Forndom
(Heim Stage)

Dolorès : A l’origine, je connais le personnage derrière Forndom depuis un autre nom. Heathen Harnow a néanmoins vite été oublié tant le nouveau nom a vite pris le dessus et bouclé la boucle pour créer une belle entité. Je suivais donc le travail d’un artiste suédois, et notamment ses photographies. Cet univers me happait : de la forêt, de la nuit, du folklore, des corps primitifs, des expressions mélancoliques. C’est alors que « Flykt » sort, en 2015, à la surprise générale. L’œuvre est complète, l’homme derrière Forndom a créé la bande sonore adéquate pour son univers visuel. Le nom Forndom a donc servi à définir tant l’aspect musical que visuel de son univers. Wardruna ayant déjà conquis dans un style proche, la voie est reprise ici dans une version plus ambiante et douce. En 2016, c’est au tour de « Dauðra Dura » de conquérir les amoureux d’ambiances noires et anciennes. Jamais je n’aurais imaginé voir le projet mis en scène live, c’est d’ailleurs une première française pour le projet, et ce sera à découvrir en tête d’affiche de la Heim Stage le vendredi soir.

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Nytt Land
(Heim Stage)

Dolorès : Dans la lignée des groupes qui ont malheureusement l’ombre de Wardruna qui plane au-dessus d’eux, on trouve Nytt Land (tout comme Forndom). Il s’agit encore une fois d’un projet récent, dont le principe est de restituer une musique imprégnée des légendes nordiques, et notamment de l’Edda poétique. Si Forndom était le penchant plus « ambiant » du style, Nytt Land peut être considéré comme le penchant plus rituel ou tribal. La musique se fait presque primitive, on n’y cherche pas la beauté artificielle, ou la composition la plus complexe. Les boucles de rythmes, de chants et de sonorités étranges s’allongent, dans une forme répétitive. On y trouve la simplicité qui anime nos sens animaux et nos racines ancestrales. Le groupe russe sera sur scène le dimanche après-midi.

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Sowulo
(Heim Stage)

Dolorès : Ayant déjà mis à l’honneur The Moon And The Nightspirit l’an dernier dans notre sélection du RRF 2016, le groupe n’avait finalement pas pu jouer. Bien que je vous conseille fortement d’aller voir les maîtres hongrois du Folk Pagan cette année, il est temps de présenter un groupe plus jeune mais au fort potentiel. Le musique de Sowulo est encore une fois inspirée de la culture scandinave et de ses croyances anciennes, mais sous une forme beaucoup plus mélodieuse et rythmée. Sans être constamment dans la joie ou la fête, le groupe se rapproche plus de projets musicaux dansants, que rituels. « SOL », leur dernier album en date (2016), est un véritable périple aussi épique qu’agréable autour du cycle du soleil et des saisons qui en découlent. Ils seront à découvrir le samedi, en début de soirée.

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Nous n'oublions pas non plus Satyricon, Arkona ou encore Tengger Cavalry qui sont également à l'affiche de cette nouvelle édition mais aussi le retour de Faun pour le warm-up du fest. Rendez-vous les 20, 21, 22 et 23 juillet à Simandre-sur-suran ! 

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Pour en savoir plus sur le festival : ragnard-rock.com