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Album

31 décembre 2016 - Pamalach

The Dog

The Devil Comes at Night

LabelEvery Day Hate Records
styleHardcore
formatAlbum
paysPologne
sortiedécembre 2016
La note de
Pamalach
7.5/10


Pamalach

"Les vrais savent, les vrais font".

...Où quand une pochette colle exactement a son contenu.

Une forêt, un sac en toile de jute dégueulasse, un bomber, un blue jean trop propre pour être honnête, une paire de sneakers, un bâton et un décorum onirique tout droit sorti d'un film d'horreur. Si l'esthétique a quelque chose de très familier, elle renvoie à des références un peu dénaturées par les redoutables mâchoires du mainstream... Car de base, le Punk dans sa forme la plus crue, ce n'est pas de la rigolade. The Dog joue un Hardcore sauvage et cradingue suintant la sueur et la pisse. Rien d'alambiqué et de sympathique... en vérité les coups quand ils arrivent, ça fait mal.

Originaire de Wroclaw en Pologne, The Dog est un groupe officiant depuis 2012 et qui propose avec "The Devil Comes At Night" son troisième album. Après "The Value Of Life Is Negative" en 2014 et "Fountain Of Youth" en 2015, ce nouvel opus est dans la continuité de ce The Dog sait faire du mieux : du Hardcore direct et franc du collier. Quinze morceaux en un peu plus de 30 minutes, pas besoin d'être sortit de Saint-Cyr pour deviner que les Polonais ne perdent pas de temps en Salamec' et vont directement à l'essentiel sans se poser de questions. Adepte des tempos rapides et des accélérations fulgurantes, The Dog sait néanmoins aménager sa musique pour lui donner du relief et de la consistance. Ils nous offrent ainsi de redoutables mid-tempo avec "The Kid" ou "I could have done it better", s'autorisant du coup à administrer des coups autrement qu'à toute vitesse... ce qui ne les fait pas perdre en efficacité ou en cohérence bien au contraire !

Car The Dog est un groupe de Hardcore bien dans ses baskets qui trouve son inspiration dans les divers courants qui alimentent cette scène. Un peu de NYHC, du Street Punk, du Crust, des accents à la limite du vieux Grindcore et du Hardcore bien primitif, voila les croquettes avec lesquelles se nourrit The Dog. Pas d'extravagance ni d’exubérances cache misère, The Dog frappe sans relâche et sans pitié. Très inspiré du Punk, les riffs sortent à quelques reprises de leur torrent rythmique pour poser quelques accords bien lourds et appuyés ou se fâchent tout rouge lors de mosh part fédératrices où les palm mute te déchaussent les dents à chaque coup de médiator. Le chant est écorché et bien véner' et en restant dans un registre assez balisé, le hurleur convainc par sa performance habitée et son débit rapide. Le batteur quand à lui tape comme un forcené mais mule aussi les toms avec groove et donne dans le "Poum Tchack" bien efficace qui te donne envie de slammer du haut de ton balcon sur les bonnes gens qui passent dans le soleil couchant.

Crado mais intelligible, énergique et puissant "The Devil Comes At Night" est un album intense et fédérateur qui ne devrait, logiquement, pas vous donner très envie de vous plonger dans la méditation ou d'entamer une retraite spirituelle. The Dog a encore une fois planté ses crocs là où ça fait mal...

PS : Big Up à Seb, les vrais savent...

 

1 - Feed the Worms whit their guts

2 - Pathetic Mothefuckers

3 - The will of religion

4 - The constant factor

5 - Cult of nothing

6 - Mob

7 - Stupid Assholes

8 - Immitation of man

9 - Kid

10 - Hannibal at your celling

11 - I am not the man i thing i am

12 - The devil comes at night

13 - I could have done it better

14 - Sculpture of mars

15 - I skip the evening prayers