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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

A Life Once Lost

A Great Artist (réédition)

LabelFerret Music
styleMetal / hardcore barré
formatAlbum
paysUSA
sortieoctobre 2006
La note de
U-Zine
6.5/10


U-Zine

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Initialement sorti en avril 2003 sur Deathwish Inc., A Life Once Lost voit son album « A Great Artist » réédité par le label hardcore qui a la cote ces derniers temps, j’ai nommé Ferret Records. Martin ayant déjà chroniqué « Hunter », je lui ai demandé à quoi ressembler musicalement cette formation : «une sorte de mix entre Meshuggah et du hardcore déstructuré». Même si la qualification peut paraître grossière, c’est à peu de chose près la meilleure façon de décrire les compositions d’ALOL. Pour cette réédition, l’artwork reste exactement le même. En même temps, quand on a l’honneur de se faire designer sa pochette par Jacob Bannon (le grand malade de Converge), on la garde le plus longtemps possible !

La découverte de cet album se fait de la meilleure façon qui soit. Si vous êtes un tant soit peu attiré par les groupes déjantés et au son déstructuré, l’entrée en matière ne posera aucun problème. ALOL pratique - comme je le disais au-dessus - un mélange entre un métal syncopé typé Meshuggah et un hardcore déstructuré à la Converge. Les riffs syncopés prennent majoritairement le dessus par rapport au côté hxc (évidemment, le style syncopé impose à lui seul une rythmique si particulière qu’il devient forcément maître à bord). Mais c’est là qu’A Life Once Lost se démarque de Meshuggah. Les américains nous montrent en effet qu’ils sont loin d’être de simples plagiats puisqu’ils ajoutent à l’ensemble ce côté hxc déstructuré (timide mais bien présent !), donnant un son personnel aux morceaux.

On se trouve rapidement submergé par les différents titres et l’album devient prenant au point qu’il ne faut pas s'inquiéter si une envie soudaine de remuer la tête dans tous les sens vous prend. Malheureusement, les premières écoutes se font à double tranchant. D’un côté, notre oreille est attirée par ces compositions peu communes, complexes et torturées. Mais d’un autre, il est difficile de trouver des titres ou passages accrocheurs, rendant l’opus très difficile d’accès et linéaire. "Nevermore Will I Have an Understanding..." tire son épingle du jeu, entre autre grâce à son solo, mais aucun autre titre ne se démarque et accroche réellement l’oreille de part leur complexité. De plus, le groupe n’accorde aucun répit à l’auditeur : aucun samples, des passages calmes durs à trouver ("...in Anything Under the Sun"), aucune mélodie mielleuse pour câliner nos pauvres esgourdes.

« A Great Artist » reste avant tout un opus pour les durs à cuire ou les fans de musique barrées, sans non plus tomber dans l’excès de technicité et d’anticonformisme. A Life Once Lost pourra cependant rallier à sa cause des fans de Meshuggah et des structures polyrythmiques. Enregistré au Trax East Studios, la production de l’opus est parfaitement adaptée au style pratiqué et permet au groupe de s’exprimer tranquillement, sans que le tout tourne à la bouillie. Sur Hunter, sorti deux ans plus tard, la formation a su se faire un peu plus accrocheuse et c’est tant mieux car « A Great Artist » reste difficilement maitrisable…

1. Surreal Atrocities 03:04
2. Cavil 03:38
3. The Change Came Suddenly 04:09
4. Nevermore Will I Have An Understanding... 05:22
5. ...In Anything Under The Sun 02:27
6. Maudlin 03:04
7. Pious 04:36
8. The Wicked Will Rot 03:41
9. Overwhelming 03:51

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