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mercredi 9 septembre 2015

UNSU

Dam (chant) et Manu (guitare)

Schifeul

Dans l'équipe car il était là avant.

UNSU Logo

Valeur montante du Grindcore hexagonal et distributeur de mornifles bien senties, je suis allé poser quelques questions aux UNSU, histoire de revenir sur leur premier album et sur les projets du groupe. Entretien réalisé avec Dam (chant) et Manu (guitare)

1/ Pouvez-vous présenter le groupe UNSU, d’où est-ce que vous venez, vos autres groupes respectifs... ?

Manu : Salut Schifeul ! UNSU est composé de 4 lascars du Nord de la France (Lille) et existe depuis 2009. La formation actuelle existe depuis 2013 : Adrien à la batterie, Micky à la basse, Dam au chant et moi-même à la gratte. On a à notre actif quelques enregistrements : Moral Distortion (Demo/Douchebag Records), Grindcore is a violent drug (Split avec Atara/ Douchebag Records), The Filthy (Ep/Kaotoxin Records), Monsters ! (Split de 6 groupes / Kaotoxin Records) et quelques autres compilations. En décembre 2014, nous avons sorti notre premier album intitulé K.I.A.Ï (Kill Icons And Idiots) sorti en autoproduction. Pour ce qui est de nos autres projets musicaux, il n'y a plus que Adrien et Micky qui jouent dans Purify (Dark Hardcore Metal), Dam jouait dans Goryptic (Brutal Death) et je jouais dans Trepan'Dead (Grind/Death).

2/ Dam a rejoint le groupe en tant que vocaliste un peu plus tard que les autres. Poste jusque-là occupé par Micky, qui donc a bifurqué à la basse après un certain temps sans personne à ce poste inutile. Pourquoi ces changements ?

Manu : Les choses se sont fait plutôt naturellement. Dés le début du groupe, on évoluait à deux guitares et sans bassiste. Le poste de chanteur était alors occupé par Micky. Lorsque Gerbe a décidé de quitter le groupe (deuxième guitare), nous étions en pleine préparation de l'album et il nous a fallu lui trouver un remplaçant. L'idée était alors de trouver un bassiste plutôt qu'un nouveau guitariste mais les choses ne sont pas aussi faciles que ça pour trouver un bassiste de grind motivé et sans égo démesuré de technicien sans âme. Du coup, Micky s'est proposé de passer à la basse et nous avons contacté Dam qui voulait replonger dans les galères d'un groupe de musique extrême. Je pense que nous tenons le meilleur line-up que nous n'ayons jamais eu.

Dam : Yep tout est dit, à la base Manu m’avait même contacté pour faire de la basse (je suis un peu gratteux quand j’ai l’temps) mais je lui avais dit que, primo, je n’étais pas bassiste et, secundo, que ma place dans un groupe était derrière le micro à gueuler et sauter dans tous les sens et non à prendre un instru de substitution juste pour dire « ça y’est j’suis dans un nouveau groupe ! ».

Du coup il m’a rappelé quelques jours plus tard pour me demander de faire un essai au chant et que Mic était chaud pour reprendre la basse. J’suis allé à une répète, j’avais juste écouté 2/3 titres, on a essayé et ça l’a fait !

3/ Votre premier album, KIAI est donc sorti il y a quelques mois maintenant, peux-tu nous en dire plus dessus, ton point de vue après ce temps de recul et les retours que vous avez reçu.

Manu : L'album est sorti en décembre 2014 et nous en sommes tous très fiers. Il n'est jamais très simple de faire avancer les choses dans un groupe, surtout de metal extrême. Nous avons donc pris le temps nécessaires pour composer des titres que nous aurons toujours plaisir à jouer dans quelques années et de laisser le temps à Dam de s'imprégner du son du groupe. Pour ce qui est de l'enregistrement, cela s'est fait en 2 étapes, la batterie au C&P studio à Sequedin et le reste chez Ugo Sana (guitariste chez Trepan'Dead et ex-Goryptic). Il s'est également occupé du mix et du mastering. Ugo est un ami de très longue date et nous étions donc comme à la maison. Ugo s'est énormément investi dans le son de l'album et il a très bien compris l'univers sonore du groupe et a su le retranscrire sur galette. La pochette est l'oeuvre de Chris D'haese (chanteur chez Trepan'Dead). On lui a laissé carte blanche et il a su s'imprégner du nom de groupe. Il apporté la touche finale à l'univers visuel du groupe et ainsi donné de la profondeur à cet album (nom du groupe/nom de l'album/pochette). Ils ont fait tous les deux un excellent boulot et on les en remercie encore énormément. Les retours ont été quant à eux positifs voire très bons. A croire que nous avons que des amis dans la scène. Cet album nous a permis de voyager pas mal et faire quelques festivals même si aimerions en faire davantage.

Dam : La naissance de cet album c’est une histoire de famille ! Ugo est comme un frangin (aaaah toutes ces années dans Goryptic ensemble haha) et Chris pareil ! Ugo a fait un travail énorme sur le record / mix / mastering. Et plus que ça, il a su apporter un avis constructif là où on s’interrogeait. Il a, pour ainsi dire, été un membre à part entière du groupe durant toute la phase de travail commune. De plus, il connaît très bien mon chant, de ce fait le record vocal s’est fait dans un échange très enrichissant au service de la puissance de K.I.A.I. ! Déjà que je suis ultra exigeant avec moi-même, mais lui… haha. Et Chris, rien à dire… c’est juste parfait ce qu’il a pondu ! Ce serait presque un concept album tellement il a su imbriquer nom du groupe / nom d’album / esprit général !

En terme de son comme de visuel, les retours sont très très bons ! On m’a même contacté plusieurs fois via facebook pour me demander qui avait fait ci ou ça d’ailleurs ! Gage que ce skeud tape dans la gueule des gens (et c’est bien là l’essentiel !)

Concernant la zic en elle-même, le skeud vit très bien. On en écoule régulièrement et les retours sont toujours aussi bons ! Suffit de lire les quelques chroniques pour se faire un avis : https://www.facebook.com/notes/unsu/kiai-album-reviews/733407050062209

UNSU KIAI cover

4/ Quand on regarde vos précédentes sorties et vos titres, Kill Icons And Idiots, Kalachnikov dreams, ça a l'air d'un autre niveau que Fat Attack ou Gay Juice ! De quoi traitent les paroles ?

Dam : Hahaha… Il est certain que Mic et moi avons une vision totalement différente du taff de chanteur. Je pense ne pas me tromper en disant que Mic s’en branlait des paroles et qu’au font tout ce qu’il voulait, s’était de gueuler de la manière la plus percutante possible (et il le faisait bien !).

Perso (et vu mon passif), j’ai une vision très discipliné et posé du chant. Il ne faut pas oublier que les titres sont directement le reflet du type voir de l’état d’esprit d’un groupe. Il n’est pas du tout question « d’intellectualiser » le groupe (sinon j’suis mal barré haha), mais j’aime réellement raconter quelque chose, inventer des histoires ou mettre en exergue une idée, un fait, une bêtise…

Comme un zicos écrit et s’appuie sur des notes, moi je m’appuie sur des mots et intonations. Même si la plupart des gens ne captent pas et pensent qu’il n’y a aucune paroles !

Concernant les textes, j’écris sur tout, sur ce qui m’inspire et surtout ce que le morceau m’inspire (hormis tout ce qui touche à la politique). Ça passe du village consanguins violeurs/tueurs (Inbred), au monstre caché dans le placard et esprit malfaisant (Cause of Insomnia / Lamia) en passant par la vie humaine et celle du groupe (My misery / Save the Planet… / Unsu / Our sweat…).

Mais ce que je kiffe bien c’est aussi d’écrire sur la scène et ce qu’on ressent durant les concerts, sur la route, les afters etc… Sur K.I.A.I., il y a même deux titres écrits en big up à deux autres groupes de Grind ! Napert Alive et In-fest (pour Trepan’Dead et Infest) .

5/ Au niveau de la production, vous avez toujours eu, et ça depuis le premier enregistrement, un son de tueur, qui s'est d'ailleurs affiné avec le temps. Un son net mais qui suinte la violence. Ça a toujours était un désir de votre part, ce son caractéristique, par rapport à d'autres formations de grind ?

Manu : Merci, je le prends comme un compliment ! Dès les débuts du groupe, on a cherché à peaufiner notre son, que ce soit en live ou en studio. Je ne veux pas comparer avec les autres formations mais je pense quand même que les productions actuelles sont toutes de qualité. C'est relativement facile de nos jours. Il faut surtout arriver en studio avec une idée bien précise de ce que tu veux. Ce qui m'intéresse le plus c'est le son du live. C'est le quotidien d'un groupe underground. On travaille beaucoup le son du groupe en répèt', l'idée étant de proposer le meilleur son possible aux gars qui font l'effort de venir nous voir. Je pars du principe que le son c'est 50 % de l'identité sonore du groupe, le reste c'est les compos. Après c'est vrai que je suis un peu parano avec ça, les autres membres du groupe te le diront. Je travaille toujours le son mais je pense que c'est une recherche permanente qui permet de garder le groupe vivant.

Dam : Juste pour dire… ouais ouais Manu cherche toujours « son » son… si il passait autant de temps à composer des riffs, on serait déjà au septiéme album ! Hahaha.

6/ Unsu, c'est le nom d'un kata, KIAI, le nom du cri dans les arts martiaux. Comment vous est venue l'idée d'utiliser ce genre de nom ? Qui pratique la bagarre dans le groupe ?

Manu : L'idée est venue assez naturellement pour le nom du groupe. Je pratique depuis toujours du karaté.

Comme tu l'as dit, UNSU est le nom d'un kata. A l'époque je cherchais un nom original, sans sens particulier et ce nom est venu tout simplement, simple et efficace. En plus, c'est l'occasion de faire plein de jeux de mots pourris (UNSUpe à l'oignon, Unsuce ma bite.... ), excellent !!! Pour ce qui est du nom de l'album, c'est l'idée de Chris D'Haese de Trepan'Dead. On lui avait donné carte blanche pour la pochette mais il voulait connaître le nom de l'album pour avoir des pistes de travail. Etant lui aussi féru d'arts martiaux, il a eu cette idée excellente du nom KIAÏ et d'en faire également un acronyme. C'était vraiment le nom qu'il fallait à cet album pour lui donner une cohérence et une unité. Encore une fois, il a fait un énorme boulot.

Dam : Je n’étais pas là au début du groupe mais j’ai toujours trouvé que ce nom était net, efficace et qu’il sonnait bien ! Ça m’a parlé direct aussi ce concept, comme Manu, j’ai toujours fait des arts martiaux (Aiki Jujutsu) avec cet esprit très stricte / rigoureux / carré… Un esprit Bushido tout simplement ! Qui plus est, ce n’est pas calculé, mais ça permet un peu de se démarquer visuellement et idéologiquement de la masse des groupes. Ça ne fait pas de nous un meilleur groupe que les autres, ça crée juste une identité bien définie et personnelle. On a un axe de développement graphique et thématique qui nous correspond parfaitement qui peut se décliner de pleins de manières différentes. C’est percutant et c’est bien là l’essentiel !

7/ Vous avez sorti une démo CD­R puis un split 7'' avec Atara chez Douchebag Records, s'en est suivi un premier EP puis un 6 ways split Monster chez Kaotoxin. Enfin, vous voilà avec un premier album, KIAI, que vous sortez tout seul comme des grands. Qu'est-ce qui vous a poussé à sortir l'album par vous-même, sans l'appui d'un label ?

Manu : C'était le bon moment. A chaque étape de la vie du groupe, on a toujours des amis qui ont voulu participer plus ou moins activement à la vie du groupe et ça passait des collaborations de prods, c'est vrai avec Sboek de Douchebag Records et Nico de Kaotoxin. Nico a énormément investi de temps et d'argent pour le groupe et on le remercie vivement pour ça. Mais il était temps pour nous de tester le DIY qui correspond vraiment le plus à notre vision de la musique extrême et underground. Alors, il est vrai que ça demande 10 fois plus de temps pour le groupe (investissement, promo...) mais à notre niveau, c'est vraiment ce qu'il y a de mieux. Après, rien ne dit qu'on ne travaillera pas avec d'autres partenaires. Mais pour cet album, c'était vraiment la meilleure chose à faire.

Dam : J’ai toujours gravité dans le monde du DIY, l’expérience de Goryptic m’a beaucoup apporté et démontré qu’on pouvait très bien faire vivre sa musique de la manière la plus LIBRE (mot très important) possible. Certes il y a des aspects négatifs mais la liberté a un prix qu’on est largement prêt à payer. Ça en vaut vraiment la peine ! Et puis nombres de contacts / groupes / webzines sont bien motivés à nous filer un coup de main juste pour le plaisir et parce qu’ils aiment ta zic ! Et ça, ça fout un putain de smile mec !

8/ Tout l'artwork de KIAI tourne autour des samouraïs, pourquoi ce choix ?

Manu : Comme tu le soulignais précédemment, le nom du groupe et le nom de l'album évoque les arts martiaux. Assez naturellement, Chris (Brailleur chez Trepan'Dead) a eu cette idée excellente qui représente vraiment bien l'univers du skeud. Graphiquement, il nous a offert une superbe cover et il a ensuite décliné tout l'artwork à partir de cette pochette. On en est vraiment fiers !

Dam : Comme j’ai dit plus haut, ça m’a percuté méchant cette pochette car quoi de mieux qu’un Samouraï pour représenter tout l’esprit guerrier, la puissance et le bushido ?! Encore un grand merci à Chris !

9/ Sur le kabuto présent sur la cover, on peut voir des petits cœurs en haut des cornes, c'est pour montrer que derrière toute cette violence il y a un peu d'amour ??

Manu : Ahahah... pour avoir la réponse il faut que tu demandes directement au responsable de la pochette. J'avoue que je n'avais pas fait attention au départ. C'est ma fille qui me l'a fait remarquer. C'est la première chose qu'elle a remarqué quand je lui ai présenté la pochette. Un peu comme toi quoi.... eheheh. Sinon, il y a pas d'amour dans not' musique, on aime personne !!!!

UNSU et tricycle
 

10/ Outre les traditionnel featuring et autres remerciements dans l'album (clin d'oeil, clin d'oeil), les titres des morceaux Napert Alive et Infest sont des hommages aux groupes Infest et Trepan 'dead. C'est important pour vous ce côté « grinding familly » ?

Manu : Ce n'est pas important, c'est primordial. Sans cet esprit, pas de groupe. Après je ne sais pas si c'est inhérent au grindcore mais sans cela je crois que je ne me serais jamais mis dans l'idée d'intégrer un groupe de zik. Quand tu voyages, que tu partages ton camion avec des vieux sales comme toi, que tu vis les mêmes galères et bien forcement ça crée des liens... Après des connards il y en a partout et beaucoup trop à mon avis. Mais pour certains, je sais que même après plusieurs mois ou plusieurs années, les retrouvailles seront toujours un fête.

 Dam : Manu a bien résumé le bouzin… sans ce côté entraide / famille j’aurais aucun intérêt à faire de la zic pour la zic. Faire du grind c’est du son certes, mais c’est aussi et surtout des instants de vie. Avec d’autres groupes, des potes, la famille ! Après c’est certain, des gros cons prétentieux, imbus et langues de putes, y’en a partout (même dans le grind, sisi…). Mais heureusement ils ne sont pas légion ! J’aime cette putain de scène et rien que pour ça jamais je ne la quitterais !

11/ Vous avez effectué il y a deux mois un mini tour en Angleterre, ça c’est bien passé ? Quelle a été la réaction du public ?

Manu : G.E.N.I.A.L !!! Ce tour fut une pure réussite. Tant du point de vue musical qu'humain. Chris Marks, le gratteux de Black Skies Burn avec qui nous avons tourné, est un gars absolument génial et il a bossé dur pour nous trouvé ces dates. Il est super actif sur la scène grind/death en Angleterre. Les dates furent de vraies réussites, les conditions géniales, on a rencontré plein de gens adorables. Le public anglais est vraiment un super public. On avait déjà eu la chance de tourner en Angleterre et de faire quelques fest comme le Chimpy Fest et à chaque fois on retrouve ce public prêt à en découdre avec le groupe. Ils viennent en concert, ils bougent pendant les gigs et ils supportent les groupes. On commence vraiment à se sentir à l'aise chez cette perfide albion !

12/ D'ailleurs, comment UNSU est-il vu à l’étranger ?

Manu : Vraiment difficile de répondre. Au vu des retours de l'album et des propositions qui nous sont faites, je pense qu'on est relativement bien vu dans la scène grind européenne. Même si on est très très loin d'avoir fait le tour. Après, il y a pas de secret, il faut tourner un maximum et promouvoir le plus possible ton groupe. L'avantage avec les groupes, les orgas et le public étrangers, c'est qu'ils n'ont pas de clichés sur les groupes français, à l'inverse de ce qu'il se passe en France. Mais bon, les choses bougent tout doucement. Et puis il y a tellement de groupes...

13/ Même si Unsu ne date que de 2008, ça fait un bout de temps que vous êtes dans la scène du Metal extrême, notamment avec Trepan’Dead et Goryptic. Quel regard avez-vous sur la scène nordiste et française ?

Manu : Les choses évoluent. Il y a de plus en plus de groupes, de plus en plus de styles différents et c'est très positif. Dans le grind, la scène reste relativement confidentielle et le peu de groupe qui existe sont excellents. Beaucoup se bougent énormément, tournent à fond et développent par la même une culture grind. Je pense à des groupes comme Infest, Whoresnation, Warfuck, Chiens, Nolentia, Pulmonary Fibrosis et tant d'autres. Et sans oublier les « anciens » Blockheads et bien sûr Inhumate qui reviennent juste de l'Obscene Extreme America. Ça, ça a vraiment de la gueule et ne peut être que bénéfique pour la scène grind française. D'un autre côté, il y a encore quelques mentalités à faire évoluer. Je ne parle pas des orgas qui prennent toujours des risques financiers et on peut donc pas les blâmer, mais certains intégristes du grind qui auraient la vérité absolue de ce que doit être le vrai grind. On en reparlera dans 20 ans !

Dam : Je ne vais pas répéter le point de vue de Manu mais juste dire que je pense la même chose… J’ajouterai juste qu’à l’époque de Goryptic je percevais de nettes différences de mentalité et de comportement entre le grind et le brutal death… Ce qui est totalement débile ! (avec les autres styles, pareil). Je me souviens que pas mal de personnes (puristes) étaient « choquées » de me voir sauter dans tous les sens et faire monter les gens sur scène là où la plupart des groupes de Death posaient le pied sur le retour, faisaient une tête de méchant et souriaient jamais (on s’demande si ils ont des dents certains…) ! Mais merde, ta zic tu la vies à ta manière et surtout sans prise de tête ! Tu es là pour t’amuser et surtout partager ! Créer une symbiose !

Tout ça pour dire que perso, tant que l’attitude du groupe est sympa et communicative (et que la zic n’est pas dégueux), ça roule et je m’éclate ! (au passage, big up à Darkall Slaves qui est un groupe a découvrir !).

14/ Des coups de cœur à conseiller ou des albums qui vous ont botté dernièrement ?

Manu : Pour avoir tourné avec eux l'été dernier, je ne peux que conseiller Warfuck. Leurs albums sont bons mais je peux te confirmer qu'en live c'est une pure tuerie grindcore comme je les aime. Et les gaillards ne sont que deux ! J'attends aussi avec impatience le prochain Trepan'Dead qui sera encore une grosse tuerie et qui devrait voir le jour en janvier 2016. D'ailleurs on prépare une petite surprise pour l'occasion ;) !

Dam : Prochain TD que j’attends à mort, le dernier Cryptopsy, Spawn of Possession, Magrudergrind, et…. Et putain tu fais chier, y’en a vraiment trop ! haha

15 / Pour vous avoir vu un petit paquet de fois, c'est véritablement en live que vous démontrez votre force de frappe. Pour les lecteurs qui n'ont pas encore eu la chance de vous voir, pourriez vous décrire un de vos concerts ?

Manu : La recette est simple : on vient simplement sans se la péter, sans pose et de chichis et on enchaîne un maximum de titres en 30 minutes. Ça blaste à tout va, ça groove aussi par moment, histoire de reprendre une bonne rafale dans les gencives. Un concert d'Unsu, c'est quelque chose d'intense que l'on vit comme un combat « fraternel ». Le public est notre sparring partner. D'ailleurs, notre set est composé en rounds. L'idée étant de faire plus qu'un avec le public et de vivre le concert comme une expérience.

Dam : Manu a très bien résumé ! Onmonte sur le bois, on enchaine les titres en round, pas le temps de respirer, faut enquiller direC’ ! Et la communication avec le public c’est l’essentiel ! Encore une fois, faut pas oublier de se marrer, d’échanger, de partager (le micro / la sueur / les jumps) ! C’est un moment d’intense joie et non de colère, à ne jamais oublier…

16/ A quoi peut-on s’attendre d’Unsu dans l’avenir proche ?

Manu : On a pas mal de concerts de prévus ces prochains mois (Strasbourg, Loches en Grind, Allemagne, Belgique, sud de la France...) et on se met tout doucement à la composition du deuxième album. L'idéal serait de le sortir fin 2016. On vous tiendra au courant au fur et à mesure des événements. Jetez un œil régulièrement sur le site du groupe (http://unsu.grindcore.free.fr/) ou sur la page facebook (www.facebook.com/unsugrind).

17/ Je vous remercie pour le temps accordé et je vous laisse le mot de la fin !

Manu : Un grand merci à toi pour ces nombreuses questions et pour ton soutien depuis les débuts du groupe. Schifeul Rules !!!!

Dam : Tranchette !